Une journée particulière

ardjopa

Personnellement, ce qui me préoccupe bien plus que les "désirs et avidités " des humains, y compris sexuels, c'est la surpopulation humaine,liée directement à ce désir d'accouplement, reproduction et donc aux dégats parfois irreversibles que fait peser l'espèce humaine sur la terre et tous les autres êtres vivants (qui ont autant le droit que nous d'y vivre );
Et la "mondialisation" dont tu parles Ted, et que tu sembles "enjoliver",contient à mon sens aussi certains dangers : uniformisation, pensée unique, envahissement de la biosphère, etc; tous catalogués, fichiers internet etc, perso c'est une des raisons pourquoi je n'ai plus refait de "site personnel", blog ou autres, car je crois que la liberté individuelle et le respect de ses propres valeurs passe aussi par le refus d'être "intégré" ou désintégré dans un système mondial, que certains refusent, ou dans lequel ils ne se reconnaissent pas complétement, et qui préfèrent donc tracer leur propre chemin de traverse;

Pour le reste, les homos ne m'ennuit pas en général, d'autant qu'on ne pas dire qu'ils soient souvent "responsables" de la crise "d'explosion" démographique, vu qu'ils ne peuvent pas procréer ! et pourtant on dirait qu'ils y en a de plus en plus, étonnant :lol:

Mais, même le bouddhisme n'est pas exemplaire envers eux; Cf les propos tenus parfois par le Dalai lama (qu'il ait raison ou tort)

En 1993, dans un entretien à Marzens, le dalaï-lama déclarait :« L'homosexualité, qu'elle soit entre hommes ou femmes, n'est pas en soi incorrecte. Ce qui l'est, c'est l'usage d'organes définis précédemments comme inadéquats lors de contacts sexuels. »

En 2001, dans un entretien au magazine Le Point, il qualifait ainsi l'homosexualité :

« Cela fait partie de ce que nous, les bouddhistes, appelons « une mauvaise conduite sexuelle ». Les organes sexuels ont été créés pour la reproduction entre l'élément masculin et l'élément féminin et tout ce qui en dévie n'est pas acceptable d'un point de vue bouddhiste
Lupka

ardjopa a écrit :
Mais, même le bouddhisme n'est pas exemple envers eux; Cf les propos tenus parfois par le Dalai lama (qu'il ait raison ou tort)

En 1993, dans un entretien à Marzens, le dalaï-lama déclarait :« L'homosexualité, qu'elle soit entre hommes ou femmes, n'est pas en soi incorrecte. Ce qui l'est, c'est l'usage d'organes définis précédemments comme inadéquats lors de contacts sexuels. »

En 2001, dans un entretien au magazine Le Point, il qualifait ainsi l'homosexualité :

« Cela fait partie de ce que nous, les bouddhistes, appelons « une mauvaise conduite sexuelle ». Les organes sexuels ont été créés pour la reproduction entre l'élément masculin et l'élément féminin et tout ce qui en dévie n'est pas acceptable d'un point de vue bouddhiste
SS Le Dalai Lama parle en son nom, son école mais pas au nom du Dhamma je pense la rectification importante :idea:

Plusieurs moines théravadins se prononcent " en faveur " du choix de sa sexualité et certains pour le mariage homosexuel ...

La surpopulation me fait penser ( et la c'est l'ex aquariophile qui parle ) aux Neolamprologus multifasciatus, petit cichlidé africain qui s'auto régule selon la volumétrie de l'aquarium: il se reproduisent au membre prêt et plus le bac est grand plus il s'accouplent mais la colonie n'est jamais en surpopulation (l'un des fléeaux de tout aquariophile)

http://www.destin-tanganyika.com/Articl ... ciatus.htm
Subarys

Lupka a écrit :
ardjopa a écrit :
Mais, même le bouddhisme n'est pas exemple envers eux; Cf les propos tenus parfois par le Dalai lama (qu'il ait raison ou tort)

En 1993, dans un entretien à Marzens, le dalaï-lama déclarait :« L'homosexualité, qu'elle soit entre hommes ou femmes, n'est pas en soi incorrecte. Ce qui l'est, c'est l'usage d'organes définis précédemments comme inadéquats lors de contacts sexuels. »

En 2001, dans un entretien au magazine Le Point, il qualifait ainsi l'homosexualité :

« Cela fait partie de ce que nous, les bouddhistes, appelons « une mauvaise conduite sexuelle ». Les organes sexuels ont été créés pour la reproduction entre l'élément masculin et l'élément féminin et tout ce qui en dévie n'est pas acceptable d'un point de vue bouddhiste
SS Le Dalai Lama parle en son nom, son école mais pas au nom du Dhamma je pense la rectification importante :idea:

Plusieurs moines théravadins se prononcent " en faveur " du choix de sa sexualité et certains pour le mariage homosexuel ...

La surpopulation me fait penser ( et la c'est l'ex aquariophile qui parle ) aux Neolamprologus multifasciatus, petit cichlidé africain qui s'auto régule selon la volumétrie de l'aquarium: il se reproduisent au membre prêt et plus le bac est grand plus il s'accouplent mais la colonie n'est jamais en surpopulation (l'un des fléeaux de tout aquariophile)

http://www.destin-tanganyika.com/Articl ... ciatus.htm
A ce sujet Ajahn Brahm a répondu au journal qui avait réalisé cet ITW avec le Dalai Lama. Voici sa réponse avec lequel je suis d'accord en tout point car elle est profondément cohérente avec le Dhamma et promeut le respect et la bienveillance envers tous les êtres. Une traduction rapide :

Monsieur, Madame

Le Dalai Lama était dans l'erreur ou hors de propos lorsqu'il a dit (en accord avec votre article paru dans le "West" du 15 Avril page 7) "Si vous êtes Bouddhiste, l'homosexualité est mal (immorale). point !" Le Dalai Lama n'est pas le "Pape" du bouddhisme et, aussi charmant qu'il soit, il a parfois tord. Il est seulement à la tête de l'une des 4 sectes du Vajrayana (Bouddhisme Tibétain) et il parle seulement pour ce groupe.

La grande majorité des Bouddhistes à travers le monde seront inspirés d'apprendre que le Bouddha n'avait certainement aucune discrimination contre l'homosexualité. Le cœur de l'enseignement bouddhique montre clairement que ce n'est pas d'être hétérosexuel, homosexuel ou chaste qui est bien ou mal, mais comment une personne utilise son orientation sexuelle pour développer un bon ou mauvais kamma.

Pour exemple, un homme gay impliqué dans une relation d'amour et de respect avec un partenaire masculin est définitivement moralement supérieur à un homme marié et hétérosexuel qui est infidèle envers sa femme. L'Homosexualité n'a rien de mal par elle même. En revanche, c'est "bad kamma" de condamner l'homosexualité d'un simple revers de main.

L'erreur du Dalai Lama est de se baser sur des textes douteux composés des siècles après le temps du Bouddhas. Donc le fait est que le Bouddha, et par conséquent le Bouddhisme acceptes gays, lesbiennes, transsexuel avec respect et équités. Depuis trop longtemps la bigoterie religieuse a causée la souffrance de groupe minoritaire dans notre société. Toutes les religions devraient être plus aimantes et compatissantes. Point !

Ajahn Brahm

Abbot of Bodhinyana Buddhist Monastery
Spiritual Director of the Buddhist Society of Western Australia

http://archive.wikiwix.com/cache/?url=h ... hn%20Brahm
FleurDeLotus jap_8 FleurDeLotus
Dernière modification par Subarys le 20 mai 2012, 21:03, modifié 1 fois.
ted

C'est sur que le bouddhisme ne se préoccupe guère de la vie privée ou sexuelle des gens. Il est simplement demandé d'éviter les pratiques sexuelles "inconvenantes", ce qui sera bien sur interprété par chacun à sa façon, en fonction de son pays, de sa culture.

On pourra toujours poser l'interchangeabilité des sexes du point de vue mondain, avec des sociétés autorisant les mariages homosexuels par exemple, ce dont, comme dit Ardjopa, on se fiche totalement un peu, sachant que le mariage n'est, au final, qu'une grosse convention sociale pour regrouper et transmettre des patrimoines.

Je me demande quand même, par curiosité, si les pratiques tantriques admettent des parèdres du même sexe ? Je ne crois pas, mais je n'en suis pas sur. Sachant qu'on fait joujou avec la goutte blanche qui vient du père et la goutte rouge qui vient de la mère. Je reste persuadé d'une complémentarité des énergies masculines et féminines, à un niveau de vibration bien supérieur au nôtre, avec des répercussions précises sur le plan énergétique.
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Flocon
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ted a écrit :Je me demande quand même, par curiosité, si les pratiques tantriques admettent des parèdres du même sexe ?
Dans le Shingon, le tantrisme japonais, oui. Dans le tantrisme tibétain, je ne sais pas.

Je rappelle quand même que le fil porte sur la lutte contre l'homophobie, donc la lutte contre une injustice factuelle, reconnue partout dans le monde. Pas sur le point de vue intime, les fantasmes et les interrogations existentielles de chacun sur l'homosexualité. C'est un peu dommage, de le détourner dans ce sens -même si c'est révélateur :mrgreen: loveeeee .
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.

Kong Tseu
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Flocon
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Je relance donc le fil dans un sens plus en accord avec ce que j'en espérais au départ. :oops:

En tant que bouddhistes, que faire lorsqu'on est confronté à des cas d'homophobie? Je n'ai pas d'idée particulière à ce sujet mais je me pose la question. Je vais prendre trois exemples personnels, tous liés à mon métier :

- l'histoire de la remarque sur Socrate entendue en séminaire : le fait n'est pas anodin, et dépasse le seul anachronisme ; qualifier l'homosexualité d'un personnage historique de "perversion" consiste, en réalité, à traiter indirectement de malades mentaux les homosexuels présents (il y en avait au séminaire, je reviendrai éventuellement sur la réaction de l'un d'eux). Comment réagir à ce type de formule? Faut-il laisser couler, reprendre, expliquer? Pas facile.

- dans une classe de cinquième, un élève en traite un autre de PD -et la classe approuve et rigole. Faut-il sévir sans explication, interrompre le cours, discuter?

- pendant un cours en troisième sur la mythologie grecque, on aborde le mythe de Ganymède. L'élève chargé d'un exposé sur Zeus tente de raconter aux autres élèves les amours du beau garçon et du maître des dieux. Il se donne du mal, le sujet le passionne... Et il récolte des lazzi, vaguement mêlés d'insultes et de cris de dégoût, s'adressant autant à l'échanson céleste qu'à lui-même. Comment l'enseignant peut-il redresser la situation?

Merci d'avance de vos réponses. :D
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Kong Tseu
ardjopa

Pour en rajouter une couche ;-) malheureusement s'il n'y avait que les gays qu'on a "traité injustement" de malades mentaux" ou d'autres étiquettes fausses et péjoratives, ça se saurait; Pendant la 2 ème guerre mondiale, les nazis ont fait de même envers les tziganes, et autres gens du voyage, les qualifiant de différents termes, "malades, ou épidémies" et j'en passe, envers les juifs, employant des "métaphores" comme "rats", ou autres; Sans aller à ces extrêmes, la société en général, y compris moderne, derrière son aspect "démocratique pour tous" etc, peut aussi être vu comme une forme de dictature, de la pensée unique, imposant sa seule façon d'envisager la vie sur terre, dans son système, et si certaines "têtes dépassent" ou préfèrent le quitter, ou si d'autres n'arrivent plus à suivre le troupeau et la course imposé (y compris aux gamins dans l'éducation), ou y sont très mal, leurs "représentants" (médecins, psys, juges ou autres) n'hésitent parfois pas à leur poser ou imposer des étiquettes erronnées voire irrespectueuses, comme "malades mentaux", ou autres, qui ne correspondent pas toujours à la réalité;
Et pour paraphraser à nouveau J.Krishnamurti, homo ou pas, ce n'est pas un signe de bonne santé mentale, que d'être "bien adapté" à une société malade ;-)

Butterfly_tenryu
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Longchen
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Donc il s’agit de proposer une façon bouddhiste de gérer ces situations particulières.
Pourquoi pas, cela pourrait être intéressant de voir ce que les uns et les autres proposent en se référant à leurs courants et écoles.
Je propose l’approche de TWR, que je connais un peu mieux, non pas en relation avec ces difficultés spécifiques mais par rapport à l’attitude qu’il propose d’adopter face aux difficultés en règle générale.

Je doute ici que TWR proposerait des règles bien définies qu’il faudrait suivre en fonction des facteurs x, y ou z (ceci dit je me trompe peut être, il faudrait lui demander), je crois qu’il s’agirait avant tout pour l’enseignant(e) de se connecter au calme, au silence et à l’espace ouvert à l‘intérieur, puis à partir de là -donc de de cet espace et de cette chaleur- d’envisager la situation, et d’agir/parler (ou de ne pas agir/se taire).
Pour résumer, il est possible que TWR propose à l’enseignant(e) de pendre les 3 pilules puis ensuite de voir (je précise que les 3 pilules sont le calme, le silence et l’espace pour TWR).
FleurDeLotus
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Flocon
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Ardjopa, ce n'est pas la question, vraiment pas du tout, désolée. loveeeee

Longchen, oui, mais tu sais, face à une classe qui dérape, se connecter au calme intérieur, etc., c'est bien beau, mais on n'a pas le temps. On ne l'a guère davantage du reste dans le cas, plus tranquille, d'un séminaire universitaire. Je parle, volontairement, de situations où il faut réagir "à chaud", et donc décider très vite de ce qu'on estime devoir faire, et comment. Je précise également que face aux classes de collège, l'option "se taire" que tu signales est impossible, car elle relèverait de la faute professionnelle -on ne laisse pas déraper une classe sans rien dire. Dans le cas de la fac, le silence est possible, mais on se heurte alors au risque de complaisance : se taire revient à approuver implicitement le discours qu'on ne relève pas, par souci de tranquilité, ce qui n'est pas forcément la meilleure approche. :?:
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Kong Tseu
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