Blague à part , je viens de découvrir sa bobine et cequ'elle a à dire sur le sujet , et j'avoue être sous le charme

Mais là on est plus dans un tantra, ou union avec son yidam, mais dans une méditation non-duelleCa y est , je suis amoureux Merci Lausm de m'avoir fait découvrir cette charmante demoiselle !
Ca dépend donc de quelle sorte d'oubli tu parles.ted a écrit :D'après la tradition bouddhiste, on oublie tout aussi lors des renaissances. Et ça ne nous aide guère à trouver l'éveil : au contraire.lausm a écrit :Pour Ted : si on oublie notre but, la question de l'oublier disparaît avec l'oubli!
si on l'oublie, on s'en fout de savoir si on doit l'oublier!
L'oubli ne se décrète pas : il se produit!
Jean a écrit :Mais le chemin qu'il a pris n'est pas non plus pour tout le monde, certains peuvent se perdre dans les désirs, les émotions, les sensations.
C'est pour cela que je crois qu(il est bon d'avoir des points de repères comme les soutras et les tantras. C'est un peu comme savoir voler mais avoir quand même un oeil sur les cadrans de contrôle de son avion.
onmyway a écrit :Et d'après lui aussi, la réalisation directe restait assez rare et difficile par la voie non-duelle (mais faisable), et bien qu'il n'y ait aucun effort pour "être ce que l'on est",éveillé, il admettait qu'il fallait au départ une forme d'effort et de pratique, non pas pour s'éveiller, mais pour dissiper l'illusion et l'ignorance (de l'égo)
à 8 min 45, on comprend qu'elle a réalisé le non-soi de la personne. Ou qu'elle croit l'avoir réalisé.lausm a écrit :
heureusement ! sinon quelle arnaque elle serait ! oiseau2julieCe n'est pas un discours bouddhiste ultime.
ted a écrit : Je résume : "On n'est rien, on est des vecteurs de la Grande Force Intemporelle de la Nature. Et nous nous y abandonnons." : Ce n'est pas un discours bouddhiste ultime.
En même temps, c'est un jalon dans la réalisation de l'éveil bouddhiste, puisque de nombreux maîtres comme Ajahn Chah ou Thich Nhat Hanh, tiennent des propos similaires... Mais ce n'est qu'une étape. Il y a une déconstruction supplémentaire à venir. Celle de voir que même ce "ça" , ce "cela", est encore une construction mentale résiduelle. A ce moment là, on est totalement abandonné à l'horreur... il parait...
Tu raccourcis comme ça t'arrange. Car que l'on appelle le "ça" n'est autre que ce qu'on peut nommner aussi "vacuité" et ce ne sont que des mots et tout dépend s'il y a réification du concept "ça" ou pas. Elle donne toute les preuves que ce ça n'est pas trouvable, transparent, etc. "Timeless" pris dans ce sens ne signifie qu'au-delà du temps et on peut le qualifier (ça) d'intemporel : "ça" n'existe pas et par nature est introuvable. L'éternité ou le sans-temps ... à moins d'être de la trempe d'un scientifique buté ...ted a écrit :Mais hélas, le discours qui suit montre qu'elle se réfère clairement à une nature "intemporelle" devant qui le "Je" devrait s'effacer. Dont le "Je" n'est qu'une apparence. Bref : il y aurait un "ça" à qui s'abandonner. C'est une position éternaliste qui n'inclut pas la réalisation du non-soi des phénomènes, pourtant indispensable à l'éveil bouddhiste.
Tu ne nous a pas fait grace de ça ! ça c'est la conclusion qui tue ! Ah ! Si on avait pas inventé le mot bouddhiste on serait foutu. Il y a le vrai et tous les autres faux.ted a écrit : C'est une position éternaliste qui n'inclut pas la réalisation du non-soi des phénomènes, pourtant indispensable à l'éveil bouddhiste.
Je crois aussi à l'idée d'une forme de pratique adaptée à chacun...Boubou a écrit :Interview de Peter Fenner par Georges-Emmanuel Hourant, le 13 avril 2002
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G.E.H
Qu’est-ce qui a fait que vous avez perdu votre confiance, ou du moins qu’elle n’était plus suffisante pour répondre aux défis de la vie ?
Peter
Dans une perspective bouddhiste, vous diriez que des karmas sont arrivés à maturation et qu’il fallait que je reconnaisse que je ne savais plus qui j’étais. Je me retrouvais à vivre des énergies, des émotions, des attractions, des aversions que je n’avais jamais vécues auparavant, des peurs que je ne connaissais pas. Il m’a fallu reconnaître que j’étais soudain confronté à des aspects, des dimensions de moi-même, dont je n’avais pas conscience. Et je n’étais pas en mesure de contrôler ce qui se passait en ayant recours aux pratiques spirituelles auxquelles j’avais été formé. Par exemple, je méditais pour tenter de diluer l’intensité des émotions et cela n’avait pas grand effet. Cela m’a fait remettre en question l’efficacité, la valeur même, de ces pratiques. Et je me suis dit : peut-être, dois-je considérer une autre manière de travailler ou d’être présent aux peurs, aux désirs qui surgissent. Alors, à un certain point, il est devenu apparent que la seule chose à faire était de vivre ce qui était en train de se passer. Il n’y avait pas d’autre choix. Je ne pouvais rien faire, sauf vivre les sensations, les émotions, dans lesquelles j’étais immergé. Elles étaient là pour être vécues et je tentais de les fuir, de les supprimer, de les diluer, de les éviter. Il n’y avait aucune pratique nécessaire pour les vivre. Il ne fallait pas que je fasse une pratique. C’est comme si les sensations, les émotions, étaient là simplement pour me dire : "vis moi !" Le message contenu dans ces intenses émotions, peurs, attractions, aversions, était juste de les vivre. Alors cela a débouché, je crois, sur une relation différente à mon vécu, et sur un autre type de cheminement spirituel, plus proche de traditions comme le Dzogchen ou le Mahamudra.