Fugue

[ted]

Un vrai fugueur ne part pas pour aller se retrouver chez une fille ou chez quelqu'un selon moi; il part sans laisser de traces,
sans contacts, ni point où se poser ni repère; et il a d'autres "buts" que de draguer ou satisfaire ce genre de choses;
Son but est surtout de fuir son contexte de vie, ou son milieu familial,le plus longtemps possible, quitte à se retrouver à faire la manche sous les ponts, avec les sdf du coin, ou à faire du stop jusqu'en europe de l'est et plus si affinités
Mais chacun son point de vue;

C'était aussi mon point de vue sur la fugue : mais les cas dont tu parles sont des cas extrêmes.
Peut être les plus médiatisés, remarque. Le dico, lui, est plus général :

fugue, nom féminin

• Fait de fuir de son domicile familial

En ce qui me concerne, ça ira... L'Europe de l'Est, j'ai rien contre, mais non merci...

[Jean]

N'ayant pas eu d'enfant, je n'ai pas de conseil à donner.

C'est sur que les parents ont une certaine responsabilité, mais l'environnement a aussi une grande influence.

C'est devenu l'asile de fou et l'avenir n'est pas trop motivant et même perturbant pour les adultes et encore plus pour les jeunes. Difficile d'être optimiste mais cependant nécessaire pour aller de l'avant.

Je crois qu'un jeune qui a une base d'activité physique (sport, athlétisme, art martial, tai chi, yoga) peut mieux gérer toutes ces nouvelles énergies qui se mettent en place en lui.

Dans "Etre amoureux" il y a le désir physique et il y a le besoin d'amour, de compréhension...

Bon courage

[axiste]

J'ai des enfants mais les conseils seront toujours à côté…

Pour moi quinze ans c'est déjà grand. On a tendance à les voir comme des enfants, mais en fait leur monde est déjà bien construit…

A seize ans mon aînée a quitté la maison, parce que nous venions de déménager et qu'elle n'a pas toléré de perdre ses amis. A cette âge, l'amitié c'est important et ils était à 40000 kilomètres ! C'est tout son monde qui s'effondrait…
Avec le décalage horaire, elle restait jusqu'à 4 heures du matin sur l'ordi, pour garder ses contacts…alors l'envie de jeter l'ordi nous a démangé plusieurs fois !
Par moment, nous ne savions plus quoi faire.
Au final, elle est allée vivre un an chez une amie, elle avait tout arrangé et les choses d'ailleurs se sont déroulées d'elles mêmes…l'éloignement lui a permis de prendre du recul et de grandir…et nous aussi nous avons pris beaucoup de recul. Elle a eu son bac l'année suivante et tout s'est bien passé. Il nous a fallut lâcher prise pour négocier des solutions en totale opposition avec ce que nous avions imaginé…mais la vie invente beaucoup !

Ce qui me semble important: garder espoir et croire en eux. Plus que tout. Cette confiance est comme une graine pour la vie... love3

[Flocon]

Je ne sais toujours pas trop quoi écrire . Mais l'essentiel est que ton fils soit rentré en bonne santé, qu'il ait pu vous donner quelques explications (vraies ou fausses, peu importe, si déjà vous avez pu parler, c'est beaucoup) et que vous soyez rassurés. Le reste va s'arranger.

En lisant le message d'Axiste je pense à une chose à te dire : le fils d'un de mes cousins a fugué il y a quelques années (six mois sans nouvelles ), et les suites ont été plutôt positives : certes, il a fallu lui ménager un temps d'éloignement d'avec ses parents, car il n'en pouvait plus, mais ça a pu se faire dans le cadre d'un long voyage à l'étranger. Il en est revenu avec des forces nouvelles, a lui-même fondé une famille, et maintenant, il est le père d'une adorable fillette qui fait la joie et la fierté de ses grands-parents.
Une fugue est le signe d'un problème, mais ce n'est pas forcément un mauvais signe.

[ted]

Merci pour vos paroles apaisantes. Il y a sans doute une façon positive de voir les choses. Je suis content de savoir qu'il peut se démerder quatre jours sans papa et maman pour manger, boire et dormir. Content qu'il ait un petit réseau d'entraide (on lui a prêté un blouson, des vêtements, etc...). Reste à espérer qu'il n'a pas subi de mauvaises influences. L'enquête de 18 mois qui va suivre le dira...

Après tout, Siddharta Gautama s'est enfui du domicile familial, sans l'approbation de son père.

[lausm]

Tout à fait!

De ce que tu dis, ton fils n'est pas le plus inquiétant qui soit (j'ai bossé avec des ados qui avaient des problèmes, bien pire que le tien!...et beaucoup se sont redressés vite et fort!).
Nos enfant souffrent de nos peurs...ils ont besoin de rites initiatiques, mais on leur propose nos écrans saturés d'informations et d'images qui se dressent entre nous, eux et le monde, et une vie à la con où l'on sacrifie notre bonheur sur l'autel du dieu argent et productivité...en gros on montre une vie qui souvent est à l'encontre de nos valeurs profondes, et comment peut-on inspirer confiance comme adultes?
j'ai souvent vu les ados critiquer le monde adulte, et malheureusement, ils ont souvent raison, mais comprennent vite aussi qu'ils n'ont pas le pouvoir. Je le vois pour le mien au collège. Il a déjà tout compris des jeux de dominants dominés, mais du coup l'agressivité se transfère dans des jeux vidéos guerriers, et autres trucs...bien qu'il sorte de plus en plus avec son vélo...mais on est à la campagne, cet environnement a l'avantage de donner un contact avec la nature et l'espace de façon plus forte qu'en ville, l'inconvénient étant l'isolement.
Ils ont besoin d'être entendus, et moi-même je vois combien mes peurs se dressent, l'écho de qui je fus à son âge, et de tout ce que je n'ai pas purifié de cette période qui teinte ma vision. je le vois très fort, et combien ce conditionnement est tenace.
Nos enfants ont besoin qu'on les aide à être des hommes, mais il faut les aider aussi à gèrer leur vulnérabilité à un âge où ils n'osent montrer leurs failles, pour bien paraître....faut vraiment être à l'écoute....et pour ça, être à l'écoute et en dialogue avec leur mère, car ils se construisent dans cet espace commun d'une parole circulant entre deux parents, ils ont besoin du pôle masculin comme féminin....et ceci même si un couple est séparé, si les parents s'entendent autour de la volonté de créer une croissance heureuse pour leur enfant, alors ils pourront toujours l'aider.
Je vois en tous cas chez moi, cette volonté de contrôle, que ma chère et tendre désamorce par son point de vue, qui éclaire le mien autrement, et je pense que c'est ce partage qui permet à notre fils de trouver sa voie.
Mais c'est un dharma pas facile, mais à mon sens un de plus essentiels à ce monde.
Il est là le temple à faire vivre, chez nous!

[ted]

A seize ans mon aînée a quitté la maison, parce que nous venions de déménager et qu'elle n'a pas toléré de perdre ses amis.

J'ai sous estimé cet aspect, je le reconnais...

[axiste]

Et bien, ce fut aussi mon cas... suivi d'un rappel pour que je n'oublie plus... c'est l'âge où l'impact de l'environnement prend le dessus et si on n'a pas semé des bonnes graines avant on peut se sentir démuni. Pas de panique pourtant, un lien ne se casse que si on le veut bien. L'écoute y fait beaucoup pour pas dire tout.

[ted]

Par moment, nous ne savions plus quoi faire.
Au final, elle est allée vivre un an chez une amie, elle avait tout arrangé et les choses d'ailleurs se sont déroulées d'elles mêmes…l'éloignement lui a permis de prendre du recul et de grandir…et nous aussi nous avons pris beaucoup de recul. Elle a eu son bac l'année suivante et tout s'est bien passé. Il nous a fallut lâcher prise pour négocier des solutions en totale opposition avec ce que nous avions imaginé…mais la vie invente beaucoup !

C'est fou le nombre de personnes qui traversent les mêmes soucis. Mais comme on est tous silencieux dans nos coins, on refait tous les mêmes erreurs. Remarque, les filles sont plus mûres à 16 ans que les garçons. Et j'ai cru comprendre que la crise d'adolescence était plus importante chez les filles. C'est bizarre d'ailleurs... pourquoi ? sais pas...
Peut-être parce que traditionnellement, on leur laisse moins de liberté que les mecs ?

[axiste]

Mais comme on est tous silencieux dans nos coins, on refait tous les mêmes erreurs

En fait j'en ai pas parlé parce que pour moi c'était pas un problème véritablement, je sais que quand on veut les solutions arrivent d'une façon ou d'une autre et j'ai plutôt positiver tout cela.

Et j'ai cru comprendre que la crise d'adolescence était plus importante chez les filles. C'est bizarre d'ailleurs... pourquoi ? sais pas...
Peut-être parce que traditionnellement, on leur laisse moins de liberté que les mecs ?

J'ignore si c'est vrai mais peut-être que les peurs projetées sur les filles sont plus tenaces au fond des coeurs: une fille peut tomber enceinte et semble plus vulnérable peut-être...c'est ce que pensait l'ancienne génération tout au moins...