AVIS EUTHANASIE TPE

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Dharmadhatu
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A commencer par ne pas bouger le corps durant trois jours. Au Tibet, il y a un temps de quarante neuf jours durant lequel on lit le Livre des Morts pour guider le/la défunt(e).
jap_8 Coucou Katly,

On peut demander à des moines de faire ce type de prières pendant les 49 jours, il suffit de trouver un monastère et de faire une offrande.

Pour le fait de ne pas bouger le corps, c'est surtout au cas où la personne aurait la capacité de méditer sur la claire lumière de la mort, mais il est permis de douter que ce soit une généralité et personnellement, en tant que bouddhiste, je préfère qu'on touche à mon corps pour prendre les organes les plus potables pour aider des vivants à mieux vivre. Dans l'urgence, ça peut être plus efficace qu'attendre un hypothétique thoukdam de ma part...

Amitié FleurDeLotus
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate

Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.

Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
Dhammadanam

Le Bouddha a été clair à ce sujet me semble il ... il y'a je crois un sutta qui traite du suicide/mort assisté. Le Bienheureux réprimande un bhikkhu qui aurait aidé un homme à mourrir (à sa demande) mais je ne trouve pas de source "officielle". De grands maitres se sont positionnés en faveur du non-acharnement thérapeutique mais l'euthanasie reste le egste d'ôter la vie. Chacun doit assumer son kamma. Le pātimokkha (227 règles monastiques) est par contre très clair: priver intentionnellement un être humain de la vie, ou vanter les avantages de la mort est une faute.

Cela renvoie à mon sens à ce koan ou le geste éveillé transcende le précepte (selon la vision mahayaniste):
Wu Men Kuan a écrit :Maître Nansen remarqua des moines de deux pavillons se quereller à propos d'un chat. Prenant le chat il leur dit :

Une seule parole juste et le chat sera sauvé !
Devant le silence des moines... il trancha le chat en deux !

Joshu, qui avait été absent, revint le soir. Nansen lui demanda alors ce qu'il aurait fait.
Sans dire un mot, Joshu ôta une de ses sandales et la posa sur sa tête.

Nansen lui dit alors :
Si tu avais été là... le chat serait encore en vie !
Dommage que Zendo ne soit pas là pour expliciter plus en amont ce koan. Pour ma part je suis partisan de l'euthanasie active/avortement et assume(rai) totalement mon kamma le moment venu.

anjalimetta
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Dharmadhatu
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jap_8 C'est très juste, Dhammadanam. En même temps, il existe plusieurs vues sur cette question si on envisage que le Bouddha ait aussi enseigné les discours aux bodhisattvas. Par exemple dans les voeux de bodhisattva il existe 46 voeux secondaires, associés aux 6 perfections. L'un d'eux évoque que, parmi les 10 actes non vertueux, ne pas accomplir les 7 associés au corps et à la parole lorsqu'une situation le demande est une faute (les 3 concernant l'esprit - moha, lobha, dosa/dvesa - n'ont jamais aucune utilité, au contraire). Bien sûr, il faut être éminemment prudent concernant les 7 actes noirs (3 corporels, 4 verbaux).

Le Bouddha a toujours tenu compte du contexte par lequel un acte est désigné kusala ou akusala.

Par exemple, en France, roter à table suscitera des regards de travers tandis qu'au Maroc, ce sera vu comme un signe bienvenu.

La motivation est elle aussi importante. J'ai lu un jour que des moines thaïlandais n'avaient plus le droit d'aller mendier au marché pour éviter tout contact physique avec une femme. Pourtant, dans tous les canons bouddhiques il est question de l'intention comme marqueur important d'un kamma kusala ou akusala.

Un même acte effectué par 2 personnes ayant des intentions opposées (égotique et altruiste respectivement) engendrera des fruits correspondants chez ces 2 personnes.

Un jour Sa Sainteté le Dalaï Lama a rappelé que seule motivation ne suffit pas ("l'enfer est pavé de bonnes intentions", dira-t-on ici) et que la sagesse devait l'accompagner. C'est pourquoi si l'euthanasie semble être la meilleure solution (ou la moins pire) dans tel cas précis (ex. celui d'une personne dont le cerveau ne peut plus fonctionner et dans un état aussi irréversible que coûteux pour toute une famille), il est nécessaire pour cela que l'auteur de l'acte ait mûrement examiné la question.

On peut dire que se donner la mort n'est pas un acte akusala en soi, car selon le Mahayana, le Bienheureux a délibérément quitté son corps en tant qu'enseignement non verbal sur l'impermanence des composites. Or son acte n'était pas motivé par l'un des trois tanha (surtout vibhava-), contrairement à la plupart des actes d'êtres non-éveillés.

Dans un autre contexte, celui des Tantras, si un pratiquant du yoga de la déité se suicide pour échapper à telle ou telle situation (vibhava-tanha) par exemple, les conséquences peuvent être très lourdes car c'est semblable au fait de "tuer un Bouddha". C'est pourquoi l'un des voeux tantriques concerne le respect envers les agrégats d'appropriation.

FleurDeLotus
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lausm

Vous excuserez, un problème de clavier fait que je n'ai pas d'accent pour les a, pas de point d'exclamation, ni de circonflexe et autres.

J'ai un ami qui a été a la réunions de l'UBF sur le sujet. La conclusion a été qu'ils n'étaient pas partisans de l'euthanasie active, si je ne m'abuse.
Il m'a dit que l'intention de fond était de protéger le caractère sacré de la vie humaine.

Pour ma part, et je parle en tant que pratiquant, et aussi infirmier, je ne suis pas partisan de l'euthanasie active. Car je pense que la question est posée de façon biaisée : on demande de trancher. Or je préfère poser ma sandale sur la tète.

Le problème n'est pas de donner la mort, l'euthanasie active : on demande alors de prendre une décision qui n'est pas, pour moi, a nous de prendre. De toutes façons, mort il y aura.
Le problème, est l'accompagnement : ma mission est clairement, et ce que ce soit en tant qu'infirmier, et pratiquant, donc etre humain responsable, d'accompagner la vie telle qu'elle se manifeste.
Donc le problème, qui revient a la pratique qui nous relie, c'est d'aider qui souffre. PAs de décider de quand ça s'arrète.
J'ai vu trop de gens qui veulent que ça s'arrète, car ils ne supportent pas la confrontation avec cette souffrance qu'ils ne voudraient pas voir exister. Qui ne voudraient pas voir leur parent vieillir, souffrir, se dégrader. Or, le Bouddha, a commencé cheminer a partir de ce constat : vieillesse, maladie, mort.
Ma question face a ce questionnement bruyant sur l'euthanasie, est : est-ce le problème de personnes qui souffrent? Ou de ceux qui voudraient pouvoir ne plus les voir souffrir?
Peut-on, trancher clairement cette question : une personne qui dit vouloir mourir, veut-elle réellement mourir, ou ne veut-elle pas a travers cette demande, qu'on l'aide a ne plus souffrir? Face a cette question, je me refuse a donner la mort : je ne suis pas la pour ça. PAr contre je serai la pour aider a ne plus souffrir. Et ne vous y détrompez pas : la plupart du temps, les traitements antalgiques, font glisser dans l'inconscience, et provoquent une dépression respiratoire, donc quelque part, ils sont mortels. Donc il faut arrèter avec ce faux débat : l'euthanasie est pratiquée dans les services depuis bien longtemps, et j'ai posé moi meme un de ces fameux cocktails lytiques a base de trois neuroleptiques, dont on sait bien qu'ils provoquent ce que je viens de dire. Mais je n'ai pas été choqué de cette décision : c'était clairement la seule et meilleure chose qu'on pouvait faire pour cette patiente.

Mais dans le débat sur l'euthanasie, il y a beaucoup de bruit, mais combien d'avis de gens qui ont fait l'expérience d'accompagner la mort, au quotidien, infirmiers, aides soignantes, tout le personnel hospitalier et d'aide domicile , au dela des médecins, sont sollicités pour donner un avis de terrain? PAs beaucoup, je crois.
Donc on parle a partir d'images, de bruit médiatique, de fantasmes, mais qu'en est il de la réalité de notre vie?

PEut-etre demain aurai-je envie qu'on abrège mes souffrances....mais peut etre abrègerait-on aussi la possibilité de me confronter a dépasser quelque chose qui pourrait m'eveiller. Je ne sais, peut etre dis je une immense connerie, c'est facile de parler de ça quand on y est pas.

Quoique : l'autre jour, j'ai eu la grippe. MAis une sacrée. Et la, j'ai vraiment eu mal dans tout mon corps et mon esprit, a un point tel que j'avais l'impression physique de mourir vraiment.
Alors, en pleine nuit, je me suis levé, j'ai pris mon coussin, et me suis dit :puisque j'en suis a ce point la, autant m'asseoir...je n'avais aucune autre inspiration a ce moment.
Et bien croyez vous, j'ai vu, senti en moi, a ce moment la se dissoudre toiute cette douleur, j'ai perçu aussi tout le jeu psycho somato mental de fixation sur la douleur, cette identification a ce qui fait mal......et j'ia senti la douleur devenir plaisir dans le corps, dans la respiration, dans la présence a la posture.
J'aurais pris un truc pour me shooter, je n'aurais pas pu comprendre cela.
Bien sur, c'est mon histoire, singulière, non transposable a tout le monde.

Mais autour de la fin de vie, se passent aussi plein de choses qui nous dépassent, des processus relationnels non verbaux, subtils, des réconciliations dans le silence...les gens que j'ai vu mourir, j'ai toujours senti que ce n'était pas n'importe quand, avec n'importe qui, n'importe ou.
Donner le pouvoir a quelqu'un d'autre de décider de cela, n'est-ce pas déposséder quelqu'un du dernier acte signifiant qu'il puisse donner a ce monde?

Il faut donner le pouvoir de soulager la souffrance, pas de donner la mort.
Tel est mon point de vue.
Dhammadanam

Merci DTH pour ces précisions.

Je rajoute que selon le Theravada (source: Thanissaro Bhikkhu):
Le bouddhisme theravada a une position semblable : selon le code monastique (Vinaya), l'euthanasie active ou le suicide assisté sont des fautes graves, alors que l'euthanasie passive est une faute légère.
D'autre part je rajoute que l'avis de l'UBF n'engage que les membres qui la composent dont une partie sont loin d'avoir autorité pour parler du Dhamma.

Pour le reste j'ai donné mon avis.

jap_8
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Dharmadhatu
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Dhammadanam a écrit :Merci DTH pour ces précisions.

Je rajoute que selon le Theravada (source: Thanissaro Bhikkhu):
Le bouddhisme theravada a une position semblable : selon le code monastique (Vinaya), l'euthanasie active ou le suicide assisté sont des fautes graves, alors que l'euthanasie passive est une faute légère.
D'autre part je rajoute que l'avis de l'UBF n'engage que les membres qui la composent dont une partie sont loin d'avoir autorité pour parler du Dhamma.

Pour le reste j'ai donné mon avis.

jap_8
jap_8 anjalimetta
FleurDeLotus
Lausm a écrit :Quoique : l'autre jour, j'ai eu la grippe. MAis une sacrée. Et la, j'ai vraiment eu mal dans tout mon corps et mon esprit, a un point tel que j'avais l'impression physique de mourir vraiment.
Alors, en pleine nuit, je me suis levé, j'ai pris mon coussin, et me suis dit :puisque j'en suis a ce point la, autant m'asseoir...je n'avais aucune autre inspiration a ce moment.
Et bien croyez vous, j'ai vu, senti en moi, a ce moment la se dissoudre toiute cette douleur, j'ai perçu aussi tout le jeu psycho somato mental de fixation sur la douleur, cette identification a ce qui fait mal......et j'ia senti la douleur devenir plaisir dans le corps, dans la respiration, dans la présence a la posture.
J'aurais pris un truc pour me shooter, je n'aurais pas pu comprendre cela.
Bien sur, c'est mon histoire, singulière, non transposable a tout le monde.
jap_8 Je vois ce que tu veux dire, j'ai eu un peu la même expérience récemment, sauf qu'il m'est difficile de m'asseoir sur le coussin à cause d'une sciatique.

FleurDeLotus
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Dhammadanam

Dharmadhatu a écrit : comme un jour quand j'ai éloigné une limace qui se débattait d'un groupe de fourmis qui la tuaient. J'ai sauvé la vie d'un être au détriment d'autres êtres.
jap_8

La notion de suicide me semble éludée par le Bienheureux si elle est imprégné d'une intention "pure": tout le monde connait le Jataka ou le Bienheureux se sacrifia (offrant sa vie, son corps, sa précieuse existence) à la tigresse mourante ne pouvant nourrir sa progéniture. Par ce sacrifice, ce suicide provoqué il décida de sauver d'autres êtres en souffrance.

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Échangeriez vous votre place avec Sisyphe pour soulager la souffrance d'un être humain ?
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Dharmadhatu
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Dhammadanam a écrit :
Dharmadhatu a écrit : comme un jour quand j'ai éloigné une limace qui se débattait d'un groupe de fourmis qui la tuaient. J'ai sauvé la vie d'un être au détriment d'autres êtres.
jap_8

La notion de suicide me semble éludée par le Bienheureux si elle est imprégné d'une intention "pure": tout le monde connait le Jataka ou le Bienheureux se sacrifia (offrant sa vie, son corps, sa précieuse existence) à la tigresse mourante ne pouvant nourrir sa progéniture. Par ce sacrifice, ce suicide provoqué il décida de sauver d'autres êtres en souffrance.

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Échangeriez vous votre place avec Sisyphe pour soulager la souffrance d'un être humain ?
jap_8 L'idéal serait de pouvoir prendre la place de Sisyphe pour soulager la souffrance de tout être conscient, aussi bien un humain qu'une limace. Mais ça reste encore pour moi un idéal.

Il y a aussi dans les Jatakas un récit où le Bodhisattva dut tuer un voleur qui formait le projet de tuer 500 marchands dans un bateau. Il y a un débat selon lequel le Bodhisattva a pris ou non une naissance lors d'un bref instant dans les enfers (à cause d'avoir tué le voleur) avant de renaître dans une condition plus élevée par cet acte d'épargner au voleur une lourde accumulation de karma négatif et de sauver la vie des 500 hommes.

Il s'agit pour nous de supputations car seul un Bouddha a véritablement conscience de l'ensemble des entrelacs, au sein du filet de Brahma, qui font apparaître telle ou telle situation précise.

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Dharmadhatu a écrit : jap_8 L'idéal serait de pouvoir prendre la place de Sisyphe pour soulager la souffrance de tout être conscient, aussi bien un humain qu'une limace. Mais ça reste encore pour moi un idéal.

Celui du bodhisattva. jap_8

Il y a aussi dans les Jatakas un récit où le Bodhisattva dut tuer un voleur qui formait le projet de tuer 500 marchands dans un bateau. Il y a un débat selon lequel le Bodhisattva a pris ou non une naissance lors d'un bref instant dans les enfers (à cause d'avoir tué le voleur) avant de renaître dans une condition plus élevée par cet acte d'épargner au voleur une lourde accumulation de karma négatif et de sauver la vie des 500 hommes.

Il s'agit pour nous de supputations car seul un Bouddha a véritablement conscience de l'ensemble des entrelacs, au sein du filet de Brahma, qui font apparaître telle ou telle situation précise.
On en reviens toujours à: l'intention transcende elle l'acte ? le fruit est il le résultat de l'acte et de l'intention sans prédominance de l'un ou l'autre ? Pas sur que nous trouvions la réponse dans les textes ou dans notre expérience à moins que comme tu le dis justement nous soyons nous même des Eveillés.

Le suicide est évoqué dans le suttas suivants:


Channa Sutta
Godhika Sutta
Vakkali Sutta
Piya,jātika Sutta
Kodha Sutta

Je vais prendre le temps de voir ce qu'il est dit.

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Dharmadhatu
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Dhammadanam a écrit :On en reviens toujours à: l'intention transcende elle l'acte ? le fruit est il le résultat de l'acte et de l'intention sans prédominance de l'un ou l'autre ?
:D Oui, c'est une question importante.

Dans le Lam Rim Tch'ènmo (un commentaire des Sutras), Djé Tsongkhapa donne une tentative de réponse:

-> il y a une distinction entre un acte "accumulé" (tib. sag) et un acte "effectué" (dja). Il peut y avoir l'un sans l'autre, l'un et l'autre et ni l'un ni l'autre (4 possibilités).

Un exemple d'acte accumulé mais non accompli: si quelqu'un ressasse encore et encore le projet de tuer son voisin, il peut finir par accumuler un tel karma sans même passer à l'acte. De même, un acte peut être accompli sans accumulation de karma correspondant (si un soldat regrette de tuer un autre soldat et le fait simplement parce qu'il risque sa propre vie).

L'attitude intérieure demeure donc prépondérante.

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