Peut-on être moniale ou moine à tout âge ?

Iskander

Comme l'indique Ardjopa, puisque tu ne veux plus vivre en suivant les règles "habituelles", il va falloir que tu changes de règles. C'est justement ce genre d'aspirations que la vie monastique essaie de satisfaire. Parmi les renonçants (qui idéalement renoncent à ce qu'ils ne peuvent plus supporter/accepter), il y a les sociaux et les solitaires. Parmi les solitaires, on en croise souvent lorsqu'on se promène loin de tout. Des personnes "différentes", qui souvent sont l'occasion d'une conversation passionnante.

Mais tout le monde n'est pas solitaire. Il se peut qu'on ne veuille pas tellement fuir les autres, mais au contraire s'engager et participer socialement, tout en suivant un autre mode de rapport, plus respectueux des ses propres valeurs. Ce genre de personne peut s'épanouir dans la vie monastique.

Personnellement je pense que si tu en ressens l'envie, tu devrais t'informer de ce qui existe, et aller faire des visites, connaître ceux qui ont fait ce choix de vie. Si tu restes intéressée, alors tu pourras toujours faire des séjours chez eux, le temps de vraiment mûrir ta décision. Je ne pense pas qu'il faille avoir peur d'envisager cette possibilité, car de toute façon ce n'est que progressivement qu'on s'y initie, et en fin de compte on prend une décision en connaissance de cause. On n'entre pas dans la vie monastique comme on peut entrer dans la parentalité, à la suite d'une nuit trop arrosée ;-)
kay

Par moments je trouve plein de choses positives dans ma situation, de la motivation, jusqu'à penser que je devais être là, comme ça, pour ça. Que c'est la meilleure place qui soit, même dans les moments difficiles, pour entraîner son esprit et s'éveiller. Que tout est bien tel qu'il est. En ordre parfait.Quand j'accepte, que je lâche prise. Et je me dis fais ce que t'as à faire ici et maintenant. Point barre. Car je sais bien que cela ne dépend pas des conditions, même s'il ne faut pas négliger de les améliorer pour mieux pratiquer. A d'autres moments c'est tout confus et paradoxal, contradictoires, des trucs douloureux beaucoup plus perso qui bloquent.
Je me dis que ça ira mieux, quand je commencerai à faire des retraites fréquentes, que tout peut changer naturellement et s'équilibrer de lui-même.
ardjopa a écrit :
Mais je suis parfois profondément malheureuse dans cette vie sociale, qui ne me semble plus avoir de sens. J'en souffre souvent et je ne peux pas revenir en arrière, à ce que j'étais avant, comme d'autres vies. Je ne le veux même pas. Pour rien au monde. C'est trop tard.
Entre la vie "de squatt punk à l'arrache", et la vie "rigide" qu'elle soit urbaine/mondaine ou monastique,
il y a surement un "juste milieu" à trouver pour toi aussi, ou d'autres routes non ?
à toi d'écouter ce que dit ton coeur, la nature et le ciel étoilé ! ;-)

http://www.youtube.com/watch?v=cqG-l0AFNpM
J'essaie de trouver mon "juste milieu". :roll: sans trop y penser c'est mieux... Je ne vais pas déranger les étoiles pour me faire une tite place, je l'ai déjà.
kay

Iskander a écrit :Comme l'indique Ardjopa, puisque tu ne veux plus vivre en suivant les règles "habituelles", il va falloir que tu changes de règles. C'est justement ce genre d'aspirations que la vie monastique essaie de satisfaire. Parmi les renonçants (qui idéalement renoncent à ce qu'ils ne peuvent plus supporter/accepter), il y a les sociaux et les solitaires. Parmi les solitaires, on en croise souvent lorsqu'on se promène loin de tout. Des personnes "différentes", qui souvent sont l'occasion d'une conversation passionnante.

Mais tout le monde n'est pas solitaire. Il se peut qu'on ne veuille pas tellement fuir les autres, mais au contraire s'engager et participer socialement, tout en suivant un autre mode de rapport, plus respectueux des ses propres valeurs. Ce genre de personne peut s'épanouir dans la vie monastique.

Personnellement je pense que si tu en ressens l'envie, tu devrais t'informer de ce qui existe, et aller faire des visites, connaître ceux qui ont fait ce choix de vie. Si tu restes intéressée, alors tu pourras toujours faire des séjours chez eux, le temps de vraiment mûrir ta décision. Je ne pense pas qu'il faille avoir peur d'envisager cette possibilité, car de toute façon ce n'est que progressivement qu'on s'y initie, et en fin de compte on prend une décision en connaissance de cause. On n'entre pas dans la vie monastique comme on peut entrer dans la parentalité, à la suite d'une nuit trop arrosée ;-)
Je ne suis pas entrée dans la parentalité ainsi. Non. ( et quand bien même, cela aurait pu... ) Mon enfant, c'est même la plus belle surprise accidentelle de ma vie, avec la conscience de mes vingt-ans, c'est ce qui m'a transformé, un début de "sagesse", cela m'a sauvé la vie.
Je ne crois pas, je ne suis pas sûre que la vie monastique me conviendrait sauf pour de longues et fréquentes retraites. Je suis assez solitaire mais pas à ce point et justement on est pas seule en monastère. C'est une sangha. Etre plus engagée d'une autre façon socialement, toujours participer activement, oui sur un autre mode plus respectueux de ses propres valeurs, c'est bien ça. Car de plus je voudrais continuer à être en capacité de comprendre mon propre fils dans la vie quotidienne. Oui c'est bien en essayant que je saurais, tout à fait. C'est pourquoi, il me tarde de faire une retraite et parce que j'ai vraiment besoin de me retirer, prendre du recul, de réfléchir sereinement à ce qui me touche, de me reposer du monde, de retrouver le soleil comme des bras ouverts.
Iskander

kay a écrit :
Iskander a écrit :On n'entre pas dans la vie monastique comme on peut entrer dans la parentalité, à la suite d'une nuit trop arrosée ;-)
Je ne suis pas entrée dans la parentalité ainsi. Non.
J'utilisais ça comme un exemple de comment certains évènements très importants dans la vie peuvent êtres déterminés sans véritable réflexion de la part des gens, alors que cela n'est pas le cas du choix de la vie monastique (lorsque ce choix est fait par un individu adulte). Je ne voulais certainement pas prétendre que c'était ton cas.
Je ne crois pas, je ne suis pas sûre que la vie monastique me conviendrait sauf pour de longues et fréquentes retraites. Je suis assez solitaire mais pas à ce point et justement on est pas seule en monastère.
Tout à fait, il me semble que la vie monastique convient à ceux qui sont plutôt sociables, mais encore une fois il faudrait confirmer en parlant avec ceux qui ont fait le choix de ce mode de vie. Sinon on ne fait que se conforter dans ses préjugés.
C'est pourquoi, il me tarde de faire une retraite et parce que j'ai vraiment besoin de me retirer, prendre du recul, de réfléchir sereinement à ce qui me touche, de me reposer du monde, de retrouver le soleil comme des bras ouverts.
Tu as quelque chose de prévu, ou pas encore?
kay

Je comprends mieux pour le choix, oui. Lorsque j'étais enfant, je voulais secrètement faire ma communion, j'aurais vécu au Tibet ou au Japon et vu des moniales cela aurait peut-être été pareil. Mais chez moi, ce n'était même pas pensable.
Je pense que pour des personnes seules ou isolées et sociables, la sangha monastique et laïque est d'autant plus importante, en tous cas.
J'ai quelque chose de plus ou moins prévu, s'il n'y a pas d'imprévus, :roll: une petite semaine de retraite cet été.

diffcilereveil Bonne nuit. jap_8
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