Quel bouddhisme choisir ?

Lupka

ted a écrit : Les "moins" de la forêt : ce sont des gars qui se réfugient dans la forêt et en font le moins possible. D'où leur nom. :mrgreen:
:lol:
Voila dans la plus pure tradition des wat du pays ... on pratique vipassana par la sieste :mrgreen:
ted

Ils font comment, les moines de la forêt, pour s'implanter dans un coin où il n'y a pas de forêts ?
Question naïve sans doute, mais que des gens doivent se poser... :roll:

N'empêche, ça a l'air austère comme truc !
Sourire

Ils peuvent peut-être prendre la chose au sens large = un coin de nature shuuuuuuuuuuuuttttt
Lupka

Austere non ... la preuve j ai fait la demande au Venerable Ajhan Sumedho d ouvrir un centre dans l Aveyron: Les moins de la tradition du Larzac :lol:

Je sors ......
ted

Sourire a écrit :Ils peuvent peut-être prendre la chose au sens large = un coin de nature shuuuuuuuuuuuuttttt
Je ne sais pas... :roll:
Voilà ce qu'écrit Thanissaro Bhikkhu, moine de la forêt :
Le Bouddha a atteint l'Eveil dans la forêt, il a donné son premier discours dans la forêt et il s'est éteint dans la forêt. Les qualités de l'esprit qui lui ont permis de survivre, physiquement et mentalement, sans armes, dans une nature sauvage, ont été essentielles dans sa découverte du Dhamma. Celles-ci comprennent la résistance, la détermination et la vigilance ; l'honnêteté envers soi-même et la prudence ; la fermeté face à la solitude ; le courage et l'ingéniosité pour faire face aux dangers extérieurs ; la compassion et le respect pour les autres habitants de la forêt. Ces qualités constituent la "culture originelle" du Dhamma.

Périodiquement, alors que le bouddhisme se propageait et s'adaptait à différentes sociétés, quelques pratiquants ont estimé que le message originel du Dhamma se perdait, se diluait. Aussi retournaient-ils dans la forêt pour relancer la culture originelle. Plusieurs traditions de la forêt sont encore vivaces aujourd'hui, particulièrement dans les pays théravadins, au Sri-Lanka et dans le Sud-est asiatique. Là, des moines ascètes, vivant d’offrandes, continuent à errer où existent encore des forêts tropicales, à la recherche de l'Eveil dans un environnement similaire à celui où le Bouddha atteignit son propre Eveil. Parmi ces traditions originelles, celle qui attire le plus grand nombre de disciples occidentaux, et qui commence à prendre racine en Occident, est la tradition Kammatthana (méditation) de la Forêt en Thaïlande.
http://www.dhammadelaforet.org/sommaire ... uveau.html
Lupka

Ted, le monde est une jungle oiseau2julie

Un apercu intéressant et rapide par le Venerable Nyanadharo Mahathera: http://www.bouddhisme-france.org/sagess ... foret.html
La tradition des moines de la forêt
Invité : Vénérable Nyanadharo Mahathera

Extraits de l’émission :

Aurélie Godefroy : Nous allons nous intéresser aujourd’hui à l’une des plus anciennes traditions du bouddhisme, celle des moines de la forêt. Longtemps réputée pour son austérité, elle souffre aujourd’hui encore d’une certaine méconnaissance. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé d’y consacrer cette émission. En quoi consiste cette tradition ? Quelles sont ses sources ? Comment la pratique-t-on en Occident ? Nous accueillons tout de suite pour en parler le Vénérable Nyanadharo, responsable du monastère de Thonon sur Rhône. Mais je vous propose de commencer cette émission en nous rendant dans ce monastère de Tournon, qui vient de fêter ses trente ans. C’était le 7 juillet dernier et nous y étions.

(Documentaire d’Aurélie Godefroy)

A.G. : Vénérable, on voit à la fin de ce reportage, Jeanine Boitel, qui est à vos côtés depuis le début, très émue. Qu’est ce que cela vous inspire ? La naissance de ce monastère est une belle aventure ?

Vénérable Nyanadharo : Souhaitons que cela dure encore longtemps, car Jeanine est un peu âgée. Elle peut être un bon exemple pour les générations suivantes qui s’intéressent au bouddhisme.

A.G. : Justement revenons un peu sur l’histoire de ce monastère de Thonon sur Rhône. Est-ce que vous pouvez nous expliquer comment il est né ? Comment a-t-il été fondé ?

Vénérable Nyanadharo : A mon arrivée en France, en 1975, j’ai échoué à Paris en tant que réfugié politique. J’étais seul, avec beaucoup d’adresses, qui se sont révélées inutiles. Je n’ai pas pu trouver d’abri pour me loger. Je me suis retrouvé avec les clochards, sous les ponts, dans les bouches de métro, dans des boîtes de carton, mais sous leur protection. Ils m’ont assuré une inoubliable période, pendant mon séjour à Paris.

A.G. : C’était d’ailleurs un système de donnant-donnant ? Vous gardiez les bouteilles de vin, d’après ce dont je me souviens, et en échange, ils vous protégeaient ?

Vénérable Nyanadharo : Oui, je suis devenu barman pour eux, parce qu’ils savaient que je ne bois pas. En échange, ils me procuraient de la nourriture. C’était une façon de prouver qu’un moine de la forêt peut survivre dans la jungle de Paris, avec des clochards.

A.G. : A cette même période arrive votre deuxième maître, * en Europe. En fait, c’est un concours de circonstances qui lui fait déposer des reliques dans ce monastère de Tournon. Est-ce que vous pouvez nous expliquer ce qui s’est passé ?

Vénérable Nyanadharo : Normalement, j’aurais du rester dans la rue avec les clochards. Mais le centre d’études bouddhiques à Grenoble a appris ma situation. On m’a fait venir à Grenoble et j’ai pu rester dans la forêt de Monchardon, dans le Vercors, pendant presque une année, avant l’arrivée des lamas tibétains. C’était insupportable, car je viens de l’Asie, où il fait chaud et là, la température atteint parfois - 19°, -20°. Aussi une laïc française a trouvé une propriétaire à Tournon qui a offert son domaine aux moines de la forêt. Nous sommes arrivés à Tournon en 1977 et, coïncidence, à la même époque, mon deuxième maître, le plus célèbre maître de la forêt, est venu en Occident. Il a consacré le monastère en lui donnant des reliques ainsi qu’un nom.

A.G. : Il faut préciser que ces reliques étaient destinées au départ à un monastère en Angleterre, mais qu’en fait il n’a pas pu les déposer en Angleterre. Comme un maître ne peut pas revenir dans son monastère avec les reliques, il les a remises au monastère de Tournon. C’est ce qui s’est passé ?

Vénérable Nyanadharo : Les reliques sont arrivées à Tournon, un peu comme moi à Paris, par choix et par accident, comme un symbole qu’il fallait implanter cette tradition ici, en France.

A.G. : On l’a vu dans le reportage : de nombreux laïcs se rendent dans ce monastère de Tournon. Quelle est l’activité précise du monastère aujourd’hui ?

Vénérable Nyanadharo : Le premier dimanche de chaque mois, il y a une journée d’initiation pour les néophytes, pour ceux qui veulent apprendre à méditer. Et puis, une fois par mois, nous organisons une session de W E, quelquefois trois, quatre jours, cela dépend des périodes de vacances ou des fériés. Pendant l’été, on organise une session plus longue, pour une semaine, dix jours, pour venir méditer plus longtemps au monastère.

A.G. : D’après vous, qu’est ce que ces gens viennent chercher au monastère ?

Vénérable Nyanadharo : Peut-être à notre époque, y a-t-il un engouement pour l’exotisme. Le bouddhisme fait partie de cet exotisme, de cette curiosité culturelle. Ou, peut-être, c’est une chose plus profonde que cette mode.

A.G. : Un réel intérêt justement pour cette tradition de la forêt ? Pouvez-vous nous expliquer dans quelles circonstances cette tradition est née ?

Vénérable Nyanadharo : Cela remonte au Maha Kasspa, le premier maître de la forêt, le premier disciple du Bouddha, qui est parti dans la forêt pour chercher le Parfait éveil. Et c’est le premier patriarche, après l’extinction du Bouddha, qui est reconnu dans toutes les écoles, dans toutes les branches du bouddhisme comme le premier qui dirige le concile. C’est comme ça que la tradition de la forêt s’est établie, depuis le temps du Bouddha. Et dans les événements majeurs, en 1954,56 a eu lieu le sixième concile qui s’est tenu à Rangoun en Birmanie.

A.G. : Quelle est la particularité de cette tradition de la forêt ?

Vénérable Nyanadharo : Mahasi Sayadaw est venu en Occident en 1979 pour enseigner le Vipassana et l’adapter à l’époque moderne. Concentration, calme mental, c’est la tradition des moines de la forêt Ces moines sont choisis parmi les éléments. Ils s’enferment avec meurs maîtres pendant un certain laps de temps et quand ils sont prêts, les maîtres les envoient dans la forêt pour faire la dernière épreuve.

A.G. : On comprend que le rôle du maître est essentiel dans cette tradition. Est-ce qu’on peut revenir un instant sur les règles qui régissent également cette école des moines de la forêt ? Combien y a-t-il de règles ?

Vénérable Nyanadharo : Déjà, à la base, il y a 227 règles monastiques et, en plus, les moines de la forêt doivent en rajouter 13, dont une consiste à ne pas s’allonger et surtout ne pas s’endormir pendant les jours d’observance qui sont calés sur les différentes phases de la lune. Cela sert à maîtriser le sommeil et l’éveil. Tous les moines de la forêt doivent maîtriser leur état d’éveil.

A.G. : Ils doivent avoir aussi des connaissances particulières ? Je pense notamment à la médecine ?

Vénérable Nyanadharo : Ils doivent déjà avoir la connaissance des plantes. Ils prennent des bains de sauna et leurs robes sont teintées avec des plantes. C’est l’odeur des plantes de leurs robes qui les protége dans la forêt. Leurs connaissances leur permettent d’être en parfaite harmonie avec la faune et la flore et il faut survivre avec les éléments hostiles. Ils sont obligés aussi de devenir végétariens, pendant cette période dans la forêt.

A.G. : On a bien compris, à travers ce que vous venez de nous dire, que les moines de la forêt ont des conditions de vie très particulières. Mais on voit aussi que le monastère de Tournon accueille beaucoup d’Occidentaux. J’aimerais, pour finir cette émission, que vous nous disiez pourquoi ce monastère suscite un tel intérêt, notamment en Europe d’ailleurs ?

Vénérable Nyanadharo : C’est l’origine de toutes les traditions, depuis le temps du Bouddha, depuis le premier patriarche, les moines doivent passer par l’épreuve de la forêt. Dans toutes les traditions Mahayana, comme tous les patriarches de Chine ou du Japon, comme dans le Vajrayana tibétain, les moines de la forêt sont des moines errants, des moines ermites qui demeurent dans la forêt ou dans les ruines, pour tester leurs capacités de traverser le samsara, de passer le plus loin de l’éveil, dans l’état de Bouddha, avant de revenir dans la cité, dans le monde.

A.G. : Et c’est ce qu’essayent de faire les gens qui viennent en retraite chez vous au monastère de Tournon ?

Vénérable Nyanadharo : Pour remonter à la source.

A.G. : Très bien. Je vous remercie infiniment d’avoir accepter cette invitation.



Butterfly_tenryu Le Zen est il selon toi austere? Butterfly_tenryu
Florent

Comme certains d'entre vous le savent peut être je viens de l'amidisme et après ce qu'on pourrait appeler une "crise" je me suis finalement réorienter vers le théravada ou du moins je m'en rapproche, parce qu'il correspond dans ces prémisses a ce que je peux comprendre du bouddhisme.

Maintenant ma pratique c'est d'aller dans la forêt pour y "méditer" au pied d'un arbre, de fait je pense que notre pays ne manque pas de forêt et que celui qui veut bien s'en donner la peine peut très bien y aller pour pratiquer.Si vraiment il n' y a pas de forêt a proximité de chez vous, trouvez-vous un coin calme et isolé ça fera bien l'affaire aussi.

2 ou 3 petits conseils: quand vous méditez dans la forêt soyez très attentif a quel type d'insecte viens vous rendre visite, certains ne sont pas toujours très pacifique.Quand vous rentrez chez vous soyez aussi attentif a regarder si vous n'avez pas étais mordu par une tique genre ixodes, ces dernières pourrait très bien vous refilez la maladie de lyme, donc veillez a les enlever de votre peau si vous en avez sur vous ( pour info les tiques les + infectés sont celle de l'est de la france) soyez attentif à cela.

Le coeur du Dhamma se trouve vraiment dans la forêt.
Sourire

On chope facilement des tiques aussi en se baladant... Et quelquefois, ça n'est pas une mais trois ou quatre (si-si !)
En été, dans les bois, il vaut mieux... Porter des manches longues !
ted

Florent a écrit :2 ou 3 petits conseils: quand vous méditez dans la forêt soyez très attentif a quel type d'insecte viens vous rendre visite, certains ne sont pas toujours très pacifique.Quand vous rentrez chez vous soyez aussi attentif a regarder si vous n'avez pas étais mordu par une tique genre ixodes, ces dernières pourrait très bien vous refilez la maladie de lyme, donc veillez a les enlever de votre peau si vous en avez sur vous ( pour info les tiques les + infectés sont celle de l'est de la france) soyez attentif à cela.

Le coeur du Dhamma se trouve vraiment dans la forêt.
Soins en cas de morsure de tique

Si la tique est retirée de la peau dans les 36 premières heures après qu'elle s'y est fixée, les risques de contamination sont réputés faibles ; inférieurs à 1 %, car les borrelia ne sont à ce moment pas encore dans les glandes salivaires de la tique mais dans son tube digestif. Pour infecter l'hôte, elles doivent encore migrer du tube digestif aux glandes salivaires, ce qui demande 2 à 3 jours.

La tique doit donc être retirée le plus rapidement possible, et en minimisant les risques de régurgitation de celle-ci, c’est-à-dire sans l'écraser et sans utiliser des produits chimiques[98]. Divers modèles de pinces spéciales ou de sortes de petits pieds de biche qui permettent d'extraire les tiques en les tournant doucement sont vendus en pharmacie (avec un modèle plus petit pour les larves et nymphes). Les personnes septiques pourront toutefois choisir le sens inverses des aiguilles d'une montre[99]. Ce « pseudo dévissage » permet d'extraire sans peine la tique, au moins si elle n'est pas ancrée depuis trop longtemps. Il évite de risquer de laisser le rostre ou la tête et son cément fichés dans la peau, ce qui peut provoquer une infection, voire un abcès. Toutefois, à l'usage il apparait que cet instruments n'offre pas toujours satisfaction. Les jeunes tiques au stade nymphal sont souvent difficiles à manipuler.

Une technique simple, pour peu que l'on ai suffisamment de dextérité, consiste à saisir avec les doigts l’intrus au plus près de la peau, les ongles venant se serrer sur sa tête. Tirer ensuite d'un coup sec, sans hésitation. Si la prise est ferme, il n'y a aucun risque de voir la tête de détacher du corps. Il est possible que la partie superficielle de l'épiderme maintenue par le rostre de la tique soit également arrachée. Cette manipulation se déroule généralement sans douleur.

La plaie doit ensuite être désinfectée. Il est impératif de consulter un médecin qui prescrira un traitement antibiotique si une tache rouge grandit autour de la morsure (érythème migrant) ou si des symptômes tels que fièvre ou syndrome grippal apparaissent dans les jours ou semaines suivants.
Image
Lupka a écrit :Ted, le monde est une jungle oiseau2julie

Un apercu intéressant et rapide par le Venerable Nyanadharo Mahathera: http://www.bouddhisme-france.org/sagess ... foret.html

Le Zen est il selon toi austere? Butterfly_tenryu
Un peu, oui... <<metta>>
lausm

ted a écrit :
lausm a écrit :Peut-être vaut-il mieux se poser la question suivante : veut-on vraiment pratiquer la Voie du Bouddha, plutôt que de se demander dans quelle boutique on va avoir la recette pour la pratiquer??
Mais vu qu'il y a eu trois tours de roue du Dharma, il faut bien choisir entre LES Voies du Bouddha, non ?

Trois tours de roue = Le Bouddha a dispensé des enseignements en trois temps. Avec des contradictions "apparentes" entre ces enseignements.

trois tours de roue, mais de la même personne.

Alors, qu'a réalisé le Bouddha????

Perso, si le Bouddha a causé d'un truc où il s'agit d'unité du corps et de l'esprit (ou plutôt d'un corps-esprit un), s'il a fait trois tours de roue, il aurait pu en faire un ou quinze que ce n'est pas le vrai problème.
Car je pense que quand on pratique, on refait un tour de roue du Dharma, on redevient un bouddha shakyamuni, on rentre dans la forêt, on abandonne corps et esprit, on rejoint la terre pure.
Le bouddhisme est au-delà par essence de ses différences, ce sont des étiquettes.
Le bouddhisme est au-delà de lui-même, c'est un mot qui n'a de sens que s'il est pratiqué.

La question du choix n'a de sens, que surtout le matin, quand on se lève, de savoir si on va recommencer à pratiquer, à actualiser cette voie.

Après, la forme, ça dépend : pour ma part j'ai eu le zen à ma portée, et rien d'autre....et ça m'a été quand même.
Il y a une question de circonstances et de causes à effets qui dépasse, je pense, la question de choisir.
Quand on veut vraiment s'éveiller, devenir soi-même, on trouve ce qu'il nous faut sous la forme qu'il faut. Qui n'est pas forcément celle qu'on veut.
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