Je ne dis pas le contraire...antodume a écrit :L'Eveil est une hypothèse tout le temps qu'on n'a pas franchi au moins la première étape de l'éveil, définie (dans le Zen par exemple) comme "Voir dans sa vraie nature" (= kensho) ou dans le Dzogchen par la reconnaissance de l'état de Rigpa (qui n'est pas une étape libératrice, comme on l'a déjà dit). Après cela, l'Eveil n'est plus une hypothèse mais une réalité à consolider sur le cheminement sur la Voie jusqu'à sa Perfection.
Mais...
- ça ne m'apporte rien, y croyant, de disserter dessus. Ou même d'y croire, d'ailleurs !
- n'y croyant pas faute de comprendre le concept, disserter dessus peut m'aider à me faire une idée.
- n'y croyant pas point c'est tout... Ah ben là... Heu...
D'accord... Et pas d'accord.antodume a écrit :Mais les prodiges qui sont mentionnés (comme la lecture des pensées d'autrui) relèvent de conjectures invérifiables. Car, outre qu'on n'a jamais rencontré de personne qui lise les pensées des autres, cette conjecture relève d'une mauvaise compréhension de l'omniscience d'un Bouddha. Cette omniscience est en effet la Connaissance ou la Sapience du Non-né et donc de la Vacuité. Réaliser la Vacuité du Non-né cela revient en effet à réaliser l'omniscience puisque la Vacuité embrasse tout les existants "tels qu'ils sont". Mais l'Eveil ne consiste pas à se transformer en Vacuité ou en Sapience ; il consiste à réaliser que celle-ci est notre vraie nature et à nous y établir définitivement en pensée. Ce qui signifie que l'Eveil consiste à réaliser que notre vraie nature (de Bouddha) embrasse tous les existants. Mais, pas plus que nous nous transformons en un volume d'eau quand on nous dit que nous sommes constitués à 75% d'eau, notre éveil ne pourrait nous faire lire les pensées d'autrui. C'est non seulement une question de bon sens mais aussi une question de compréhension sur la base de l'expérience/réalisation.
L'empathie humaine et même animale a été étudiée et n'est pas une invention. Elle est néanmoins très difficilement mesurable.
Ce phénomène, dans certaines circonstances, peut prendre des apparences de transmission de pensée. J'ai bien dit des apparences. En réalité, il ne s'agit que d'une sensation de ce que l'autre ressent ou peut penser et cette sensation comporte une marge d'erreur. Mais chez certaines personnes, la marge d'erreur est très faible et cela ressemble à un phénomène surnaturel.