Les consciences subtiles sont à la portée de tous

ted

davi a écrit :
05 juin 2017, 20:32
A mon avis moha (l'ignorance) est autant akusala que kusala, non ? Ou plutôt ni akusala ni kusala.
D'après ce que j'ai compris, quand on parle d'ignorance, c'est l'ignorance de la réalité telle qu'elle est, donc par exemple, l'ignorance de la coproduction conditionnée et de ses mécanismes notamment. C'est donc la porte ouverte aux vues dites "erronées" : nihilisme, éternalisme, matérialisme, hédonisme etc...

A mon avis, ça ne peut être qu'akusala puisque ça fait sortir de l'octuple sentier ? :oops: :roll:
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davi
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Certains citta sont dits kusala (bénéfiques, sains, habiles, kammiquement bons), d’autres sont dits akusala (pernicieux, malsains, malhabiles, kammiquement mauvais).
Des cittas sont dits kusala c'est-à-dire karmiquement bon. Cependant ces cittas ne sont pas nécessairement exempts d'ignorance. La plupart des actes karmiquement bon réalisés par les êtres ordinaires, sont imprégnés par l'ignorance. Dans ce cas ils continuent à être akusala ?
Dernière modification par davi le 06 juin 2017, 16:51, modifié 1 fois.
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
ted

Ah oui... je vois ce que tu veux dire Davi...
C'est un texte de Dhamma Sami :
http://www.dhammadana.org/dhamma/4_paramattha.htm

En fait, j'aurais tendance à penser comme toi qu'un citta n'est ni bon, ni mauvais. Que c'est juste un instant de conscience qui saisit un objet. Instant de conscience pouvant être dans l'ignorance.

N'est-ce pas nous qui, au dessus, au regard des conséquences de cette saisie, allons décider si de tels cittas sont profitables pour nous ? Nous qui allons mettre du sens, du Sila, et qualifier le citta ?

Je dirai presque qu'un citta qui saisit tel objet sera kusala dans la démarche d'un individu. Mais que la même saisie sera akusala chez un autre individu.

Par exemple, une conscience qui se concentre sur le manche d'une lame aiguisée et qui coupe une peau, peut appartenir à un criminel qui agresse ou à un chirurgien qui opère.

Quand Dhamma Sami dit que des cittas peuvent être kusalas ou akusalas, est-ce qu'il ne veut pas dire qu'ils sont perçus ainsi, par rapport aux conséquences des actes auxquels ils participent ? Mais je n'en suis pas sur. :oops:
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Je dirai presque qu'un citta qui saisit tel objet sera kusala dans la démarche d'un individu. Mais que la même saisie sera akusala chez un autre individu.

Par exemple, une conscience qui se concentre sur le manche d'une lame aiguisée et qui coupe une peau, peut appartenir à un criminel qui agresse ou à un chirurgien qui opère.

Quand Dhamma Sami dit que des cittas peuvent être kusalas ou akusalas, est-ce qu'il ne veut pas dire qu'ils sont perçus ainsi, par rapport aux conséquences des actes auxquels ils participent ? Mais je n'en suis pas sur. :oops:
C'est les cetasika, les facteurs mentaux, si j'ai bien compris. Ils accompagnent les citta. Ceux d'un criminel et d'un chirurgien ne sont pas pareils puisque l'un a l'intention de faire du mal et l'autre le bien.
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