Je comprends un soucis de coller scrupuleusement au contenu des textes.
En ce qui me concerne j'essais de comprendre l'état d'esprit du Bouddha, ses motivations, il y a des aspects que je trouve incohérents, que je ne comprends pas, alors je questionne, on me répond, on avance.
Le Bouddha est un homme, l'Eveil ne l'a pas rendu amnésique, donc je ne vois pas en quoi le fait qu'il compare son état d'Eveil paisible avec l'état qu'il avait dans ses souvenir avant l'Eveil est incompatible avec le Dharma. Il n'est pas besoin ce que cela soit écrit noir sur blanc dans les textes. N'importe qui fait cet exercice mental.
J'essais de comprendre comme une personne qui m'est décrite comme ne ressentant plus aucun souffrance peu être motivée pour se préoccupée de celle des autres. Aucun souffrance ressentie sous entend pour moi 0 empathie. Comme faire preuve de compassion sans empathie ?
J'essais alors de concilier ce que l'on me dit : que le Bouddha ne ressent plus du tout dukkha, avec une explication plausible à ses motivations. Il se souvient de ce qu'il a été, par rapport a ce qu'il n'est plus et ce qu'il a développé, il voit que tous les autres autour de lui son encore des non-éveillé, il éprouve les bénéfices de l'Eveil et donc il souhaite en faire profiter autrui, encore embourbé dans la souffrance. Je trouve alors réponse à ma question sur ses motivations en trouvant compatibilité avec ce que l'on me dit.
Avant d'être des sources écrites, le Bouddha est un homme. Qui n'a rien écrit. Alors j'essais de comprendre l'homme, son cheminement.
Tu comprends ?
Je lis des textes, des enseignements, mais je fais aussi travailler ma cervelle et mon coeur. Ce que recommande le Bouddha : ne pas se fier aux textes, aux sages, ni même à lui Bouddha, trouver sa propre sagesse. Expérimenter. Questionner. Remettre en cause, discuter, voir ce qui tient bon ou pas pour soi.
Et je ne vois pas en quoi ce qui est écrit ci-dessus peut être problématique.
Tu veux une source écrite :
Voir texte : Kalama Sutta (AN 3.65)
Discours du Bouddha aux Kalamas
à propos de la liberté de penser
Traduit par Jeanne Schut
http://www.dhammadelaforet.org/
Le Bienheureux dit: « C'est pourquoi, Kalamas, comme nous l’avons dit: il est normal que vous ayez des doutes et que vous soyez dans la perplexité, car le doute est né chez vous avec raison.
« Kalamas, ne vous laissez pas guider par ce que vous avez entendu dire, ni par les traditions religieuses. Ne vous laissez par guider par l'autorité des textes religieux, ni par la simple logique ou les allégations, ni par les apparences, ni par la spéculation sur des opinions, ni par des vraisemblances probables, ni par la pensée : ‘ce religieux est notre maître spirituel’.
« Cependant, Kalamas, lorsque vous savez par vous-mêmes que certaines choses sont justes, que ces choses sont irréprochables, louées par les sages et que, lorsqu'on les met en pratique, elles conduisent au bien et au bonheur, pénétrez-vous de telles choses et pratiquez-les !