Peut-on être heureux en abandonnant ses responsabilités ?

Katly

@ Ted
On peut savourer du bonheur sans être insouciant et assumer par ailleurs ses responsabilités, on peut s'accorder des instants de bonheur sans tout oublier, y être complètement présent sans culpabiliser aussitôt, accueillir des bonheurs simples sans s'en vouloir.
La culpabilité empoisonne, et j'irai même jusqu'à dire l'action par culpabilité est dénaturé, comme un paiement.
Oui , c'est vrai, qu'au moment où l'on est en plein bonheur, des gens sont en guerre, quelqu'un vient d'avoir un accident... il y a aussi des gens de par le monde qui sont heureux au moment où nous le sommes.
Avec nos proches, c'est naturel de se soucier de savoir s'ils connaissent le bonheur aussi, quand on est heureux.On voudrait le même pour eux.
Quand je vois la paix, le bien-être que peuvent m'apporter la pratique bouddhiste, je ne peux m'empêcher de penser à mon fils, ma mère, mon chat et plein de gens que je vois dans la difficulté ou souffrir. L'énergie que je retire de mon bien-être, je sais qu'elle est pour les aider maintenant ou plus tard , chaque fois que je le pourrais dans ma vie.
Mais il faut se rappeler que ce bien-être , on l'a obtenu par nous-même, un travail sur soi-même. On ne peut pas leur offrir "une baguette magique".
Chacun est responsable de son propre bonheur.
Il y a aussi à la peur du bonheur, une anxiété "ça ne peut pas durer ce bonheur"... "trop de joie"... quand on a été habituée aux malheur.
Je n'ai pas beaucoup de travail, actuellement, toutes mes périodes de chômage m'ont permit de découvrir et de m'adonner à des activités artistiques qui m'ont évité la dépression. Du bonheur on pourrait dire dois-je en culpabiliser ?...
Je vais être en retard, là à l'instant à mon travail, parce que je trouve plus essentiel d'écrire ces mots. :oops:
Mais faut vraiment que je file. :)

jap_8
Katly

Bon, en deux temps trois mouvement tout est rattrapé et fait. J'assume. :)

On est plus facilement "responsable" pour ce qu'on aime faire.
Hier j'ai cherché un site de papier, carnets et cahiers écologiques pour écrire. Je me lève très tôt pour consacrer quelques heures à l'écriture de poèmes et contes. Je me suis fixée ça, comme un artisan solitaire, le matin. J'ai mon exigence des mots, du sens... etc, car je me sens responsable de ce que j'écris et transmets. J'aime cette solitude là.
Je préfère trouver et donner du bonheur comme ça, plutôt qu'autrement.
Et vraiment je trouve plus de satisfaction à ce genre de responsabilité, comme quoi c'est positif, on a besoin du travail comme d'autres choses essentielles, pour son équilibre.

Mais la culpabilité faut vraiment arrêter ça, parce que c'est truc idéal pour se bouffer toute la vie, se rendre malheureux. Et en plus ce qui est aggravant, c'est que c'est une faille pour d'autres moins soucieux, ou malveillant, cette tendance à culpabiliser facilement, ça fait le candidat facile pour être le bouc-émissaire qu'il faut à des personnes qui ne veulent pas faire face à leurs propres responsabilités. On obtient rien de bien en culpabilisant ou en se culpabilisant.
Qui a payé pour se bonheur ? y a t-il une rançon ?
On peut se repentir, mais on se pardonne.

On peut se demander, le bonheur que l'on a est peut-être la conséquence d'un malheur ailleurs ou passé ? Celui qu'on recherche nuit-il aux autres, à la planète ? celui qu'on ne recherche pas ou ne trouve pas, également ?
Il y a des dilemmes parfois. Le noir et le blanc, le blanc dans le noir, le noir dans le blanc de nos actions, on ne peut savoir exactement et ce qui ce passe à l'autre bout du monde. Le discernement, la compassion, notre conscience morale profonde doivent constamment aller au coeur des choses.

Il faut libérer son esprit.

On peut rechercher le bonheur véritable et aspirer à l'éveil pour soi et tous les êtres.
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axiste
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On peut se demander, le bonheur que l'on a est peut-être la conséquence d'un malheur ailleurs ou passé ? Celui qu'on recherche nuit-il aux autres, à la planète ? celui qu'on ne recherche pas ou ne trouve pas, également ?
Il y a des dilemmes parfois. Le noir et le blanc, le blanc dans le noir, le noir dans le blanc de nos actions, on ne peut savoir exactement et ce qui ce passe à l'autre bout du monde. Le discernement, la compassion, notre conscience morale profonde doivent constamment aller au coeur des choses.
Oui, le noir et le blanc et les multiples tonalités intermédiaires...des images qu'on attrape souvent très impulsivement, comme des mirages. Ca rend plus humble peu à peu, au fil du temps, quand on perçoit certains de nos mirages...ou ceux des autres tout autour. On ne sait pas ce qui se passe au bout du monde et bien souvent ce qui se passe sous nos pieds...et puis c'est très mouvant l'équilibre.

<<metta>>
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
ted

http://www.unaf.fr/spip.php?article3108 a écrit :
2) Importance et nature de l’aide apportée

Les aidants restent principalement des membres de la famille. On estime que 80 à 90 % de l’aide est assurée de manière informelle par des proches non-professionnels, qui sont, le plus souvent dans le cercle familial resserré : conjoint, ascendants, ou descendants.

L’épuisement physique et la fatigue morale sont les principales conséquences négatives associées au rôle d’aidant.
Moralité : gardez de bonnes relations avec vos enfants et votre famille. :oops:
Katly

Ne pas maltraiter, négliger la relation avec les autres, ni la relation avec soi-même, car cela les rendrait malheureux également.
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axiste
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Là, je pense aux hallucinations.

Des hallucinations on en a tous les jours: quand on accroche des images si éphémères!

On pense en avoir fini avec elles et hop un moment d'inattention et un vieux truc remonte des profondeurs pour nous égarer encore: quand ça m'arrive je regarde des vieux fantômes qui passent…ce qui est fascinant c'est de voir jusqu'où peuvent être projetés ces images et ce que l'esprit est capable de faire avec….
Alors bien entendu, pour la majeure partie d'entre nous ce ne sont pas des "vraies hallucinations" avec projections visuelles, mais le pas n'est pas si petit entre les deux.
Nous avons des hallucinations: pour la plupart des êtres, c'est ce qui se passe…

Une vieille personne avec des "vraies" hallucinations, c'est un peu pareil. Si elle réalise combien elles sont éphémères et passagères, la non consistance(dans le sens qu'elles ne durent pas) des images peut prendre peu à peu le pas sur le reste. Je ne dis pas que ses images disparaissent, elles sont là, mais elles peuvent être reléguées au second plan, elles ne prennent plus le pouvoir, elles ont de moins en moins de puissance sur la personne.

J'étais heureuse quand j'ai entendu mon beau père dire il y a deux jours : ça ne risque plus de m'arriver ! De fait, ça fait deux nuits que je n'entends pas de cris ou de chaise qui valse, ou de coup de cannes contre les murs…je ne sais pas si cela va durer et je ne sais pas grand chose à part souhaiter qu'il aille au delà des peurs qui l'emmènent…les visions sont là, mais il ne les croit pas. Aujourd'hui il a dit que c'était comme des pensées.

Qu'importe ce qui adviendra par la suite, personne ne sait ça…mais il a vu un truc super important, et ça, c'est pas effaçable, quoiqu'il arrive. FleurDeLotus

Merci à vous tous pour vos écrits.
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ted

axiste a écrit :J'étais heureuse quand j'ai entendu mon beau père dire il y a deux jours : ça ne risque plus de m'arriver ! De fait, ça fait deux nuits que je n'entends pas de cris ou de chaise qui valse, ou de coup de cannes contre les murs…je ne sais pas si cela va durer et je ne sais pas grand chose à part souhaiter qu'il aille au delà des peurs qui l'emmènent…les visions sont là, mais il ne les croit pas. Aujourd'hui il a dit que c'était comme des pensées.
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axiste
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C'est encourageant de voir que l'on peut toujours prendre du recul et voir autrement…pourtant rien n'est jamais acquis ou gagné.

Il ne suffit pas de voir et ensuite ce serait terminé, ce serait si simple…mais ce n'est pas comme ça !

C'est plutôt à force d'imprégnation ou de répétition que les choses se clarifient peu à peu.

Bref, tout en chacun ne peut rien attendre de l'évènement à part ce qu'il est capable de d'en dire au moment x avec l'état d'esprit qui le traverse…et voir ces états d'esprit prend parfois beaucoup de temps.

Et comme l'évoque Jean sur un autre fil, le temps, on ne l'a pas toujours.

C'est difficile quand il n'y a pas de médicaments pour soulager ou qu'il ne font pas d'effets: il reste seulement la personne face à elle même et si elle n'est pas préparée, c'est pas simple.

C'est parfois très difficile de vieillir.

Je vois toutes sortes de choses autour de moi…

Quand on n'a plus un accès autonome à son corps par exemple et qu'on doit l'abandonner aux soins des autres. Ca demande un recul sur ce qui est généralement perçu comme ce qui nous est le plus intime et c'est très compliqué à vivre pour les personnes qui tanguent entre l'abandon de soi et la préservation de l'image de soi à travers celle du corps. C'est compliqué pour tout le monde d'ailleurs…ça demande une éthique impeccable et une clarté totale en soi même. Ca relève aussi d'une compréhension des états d'esprit qui nous traversent …et donc d'une pratique de la pleine conscience.

Souhaitons que dans l'urgence les personnes puissent trouver des chemins qu'elles n'auraient jamais trouvé si rien ne les avait percuté.

Après tout, on transforme quand on est impacté et ça amène aussi un lâcher prise.

Mais c'est pas simple, jamais.

Et même quand on est en bonne santé: d'ailleurs, ça pourra être pire quelquefois… parce que la maladie aura au moins eu l'avantage de nous confronter à des réalités et des questionnements qu'autrement nous aurons peut-être niées complètement.

Où est la vague…où est la mer…

Toute cette souffrance ramène beaucoup d'humilité... love3
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Flocon
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Bon courage, à toi et à toute ta famille. loveeeee
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.

Kong Tseu
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