On peut savourer du bonheur sans être insouciant et assumer par ailleurs ses responsabilités, on peut s'accorder des instants de bonheur sans tout oublier, y être complètement présent sans culpabiliser aussitôt, accueillir des bonheurs simples sans s'en vouloir.
La culpabilité empoisonne, et j'irai même jusqu'à dire l'action par culpabilité est dénaturé, comme un paiement.
Oui , c'est vrai, qu'au moment où l'on est en plein bonheur, des gens sont en guerre, quelqu'un vient d'avoir un accident... il y a aussi des gens de par le monde qui sont heureux au moment où nous le sommes.
Avec nos proches, c'est naturel de se soucier de savoir s'ils connaissent le bonheur aussi, quand on est heureux.On voudrait le même pour eux.
Quand je vois la paix, le bien-être que peuvent m'apporter la pratique bouddhiste, je ne peux m'empêcher de penser à mon fils, ma mère, mon chat et plein de gens que je vois dans la difficulté ou souffrir. L'énergie que je retire de mon bien-être, je sais qu'elle est pour les aider maintenant ou plus tard , chaque fois que je le pourrais dans ma vie.
Mais il faut se rappeler que ce bien-être , on l'a obtenu par nous-même, un travail sur soi-même. On ne peut pas leur offrir "une baguette magique".
Chacun est responsable de son propre bonheur.
Il y a aussi à la peur du bonheur, une anxiété "ça ne peut pas durer ce bonheur"... "trop de joie"... quand on a été habituée aux malheur.
Je n'ai pas beaucoup de travail, actuellement, toutes mes périodes de chômage m'ont permit de découvrir et de m'adonner à des activités artistiques qui m'ont évité la dépression. Du bonheur on pourrait dire dois-je en culpabiliser ?...
Je vais être en retard, là à l'instant à mon travail, parce que je trouve plus essentiel d'écrire ces mots.

Mais faut vraiment que je file.

