Qu'est-ce que la polémique ?

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Dharmadhatu
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chakyam a écrit :C'est juste, mais comme tu le dis si bien à longueur de page, une expérience n'est pas nécessairement valide !
:D Sauf si elle remplit 3 conditions:

- si une expérience est une cognition valide,
- si cette cognition valide première n'est pas contredite par d'autres cognitions valides subséquentes (la mienne ou celle d'autrui),
- si cette cognition n'est pas contredite par une cognition appréhendant l'ultime,

alors cette cognition est conventionnellement valide.

C'est ce qui permet d'ailleurs à la Science d'établir des lois physiques.

C'est ce qui permet au Bouddhisme d'établir une définition de l'esprit.

FleurDeLotus
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate

Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
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yudo
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Dharmadhatu a écrit :
chakyam a écrit :C'est juste, mais comme tu le dis si bien à longueur de page, une expérience n'est pas nécessairement valide !
:D Sauf si elle remplit 3 conditions:
- si une expérience est une cognition valide,
- si cette cognition valide première n'est pas contredite par d'autres cognitions valides subséquentes (la mienne ou celle d'autrui),
- si cette cognition n'est pas contredite par une cognition appréhendant l'ultime,
alors cette cognition est conventionnellement valide.
C'est ce qui permet d'ailleurs à la Science d'établir des lois physiques.
C'est ce qui permet au Bouddhisme d'établir une définition de l'esprit.
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Et nous permet de croire aveuglément que le Bouddha aurait pu vivre éternellement (si seulement Ananda le lui avait demandé) et qu'il peut se téléporter, lui et toute sa suite sur l'autre rive d'un fleuve. Je suis admiratif d'une aussi splendide gymnastique intellectuelle.
La responsabilité des élèves est d'empêcher le maître de se "prendre pour un maître".
chakyam

A la lecture des conditions présentée par Dharma, je ressens un certain malaise intellectuel du au caractère quelque peu répétitif des explications données qui répètent et reprennent ce qui précisément doit être expliqué.

Mon affirmation précédente était la suivante, le citant : une expérience n'est pas nécessairement valide

C'est ainsi que la première condition affirme qu'elle est valide : si une expérience est une cognition valide (c'est le moins tout de même !!!......)
La seconde condition est plus intéressante et tout simplement logique : si cette cognition valide première n'est pas contredite par d'autres cognitions valides subséquentes (la mienne ou celle d'autrui),
La troisième condition est plus problématique car elle annule les deux précédentes : si cette cognition n'est pas contredite par une cognition appréhendant l'ultime

Pour la majeure partie des sujets qui nous opposent, la Renaissance, le kharma, la causalité, l'individu, la personne et leur existence relative et empirique impliquée, ces cognitions sont toutes contredites par l'appréhension de l'ultime.

Nous l'avons déjà constaté – et nous sommes encore en désaccord – les évènements empiriques ont une existence conditionnée parce que nous négligeons leur caractère ultime en accordant une importance aux caractéristiques qui les décrivent. Comme déjà précisé hier : « tous les faits se valent du point de vue de l'expérience » et c'est la Vacuité (l'ultime) qui nous les fait apprécier ou rejeter alors qu'en eux mêmes ils sont sans essence ni existence.

Ainsi donc, vivre dans l'instant, l'universalité et la contingence des évènements c'est allier Samsara et Nirvana et résoudre d'un coup la problématique de la souffrance.


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Dharmadhatu
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Yudo a écrit :Et nous permet de croire aveuglément que le Bouddha aurait pu vivre éternellement (si seulement Ananda le lui avait demandé) et qu'il peut se téléporter, lui et toute sa suite sur l'autre rive d'un fleuve. Je suis admiratif d'une aussi splendide gymnastique intellectuelle.
:lol: Magnifique sophisme que d'élaborer soi-même des conclusions fallacieuses à partir de prémices et de les attribuer à son contradicteur pour finalement en affirmer l'inconsistance !

En niant les siddhis (pour la seule et unique raison que tu ne les as pas obtenus ou observés chez autrui), tu n'acceptes pas une partie des 37 auxiliaires de l'Eveil, ainsi que l'authenticité de plusieurs traités comme ceux de Maitreya et Asanga, Nagarjuna et Chandrakirti, des Sutras comme Dashabhumika. Tu attribues à une grande partie de bouddhistes l'identité de farfelus avides de merveilleux.

Bref, comme je l'ai dit plus haut, tu donnes l'impressions d'être aussi farouchement sectaire que Nichiren pour lequel seul le Pundarika Sutra était authentique et que tout le reste est poubelle. C'est ce type d'arrogance culturelle ou de pensée selon laquelle on est prêt à employer tous les moyens intellectuels pour se donner raison, sans même écouter les raisonnements de ses contradicteurs.

C'est dommage pour quelqu'un qui publiait il n'y a pas encore si longtemps son titre de "Maître Zen" sur les forums...

Ne t'es-tu jamais posé la question de savoir si des phénomènes peuvent exister sans même que tu les aies appréhendés ?

FleurDeLotus
Dernière modification par Dharmadhatu le 29 août 2012, 17:46, modifié 1 fois.
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Dharmadhatu
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Chakyam a écrit :A la lecture des conditions présentée par Dharma, je ressens un certain malaise intellectuel du au caractère quelque peu répétitif des explications données qui répètent et reprennent ce qui précisément doit être expliqué.
:D On est parfois obligé de répéter pour ceux qui sont durs d'oreille.
Mon affirmation précédente était la suivante, le citant : une expérience n'est pas nécessairement valide

C'est ainsi que la première condition affirme qu'elle est valide : si une expérience est une cognition valide (c'est le moins tout de même !!!......)
Il est bon de comprendre les implications de ce 1er point: si tu sais que tes sens ne sont pas entravés et que tu perçois un phénomène, alors cette perception est valide.
La seconde condition est plus intéressante et tout simplement logique : si cette cognition valide première n'est pas contredite par d'autres cognitions valides subséquentes (la mienne ou celle d'autrui),
C'est normal que ce soit logique puisque c'est affirmé par Lama Tsongkhapa ! ;-)
La troisième condition est plus problématique car elle annule les deux précédentes : si cette cognition n'est pas contredite par une cognition appréhendant l'ultime

Pour la majeure partie des sujets qui nous opposent, la Renaissance, le kharma, la causalité, l'individu, la personne et leur existence relative et empirique impliquée, ces cognitions sont toutes contredites par l'appréhension de l'ultime.
Où donc l'ultime pourrait-il bien annuler le conventionnel, à part dans l'esprit de ceux qui en font un absolu ?

Comment ce qui appréhende l'ultime pourrait infirmer ou confirmer l'identité conventionnelle d'un phénomène autre que l'ultime ? Encore un beau biryani. Bon appétit !
tous les faits se valent du point de vue de l'expérience
Non. Si quelqu'un voit de l'eau dans un mirage, cette expérience visuelle de l'eau ne rend pas l'eau dans le mirage factuelle.

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yudo
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Dharmadhatu a écrit : En ne niant les siddhis
Je ne nie et n'ai jamais nié les siddhis. J'ai mes petites expériences là-dessus et je refuse d'en parler ici. POINT.

Mais il y a des limites, et il y a des façons de les interpréter. Tu te comportes comme un sale con. J'espère juste que
1- tu ne l'es pas
2- que tu t'en rendras compte un jour.
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Dharmadhatu
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yudo a écrit :
Dharmadhatu a écrit : En ne niant les siddhis
Je ne nie et n'ai jamais nié les siddhis. J'ai mes petites expériences là-dessus et je refuse d'en parler ici. POINT.

Mais il y a des limites, et il y a des façons de les interpréter. Tu te comportes comme un sale con. J'espère juste que
1- tu ne l'es pas
2- que tu t'en rendras compte un jour.
jap_8 En fait, je le suis à tes yeux, mais chacun est responsable de la façon dont il appréhende le monde. Après, il est possible de valider ou d'invalider une telle perception si celle-ci est inter-subjective. Quoi qu'il en soit, l'étroitesse des limites n'est autre que celle qu'on érige soi-même. Et il n'est question que des siddhis ordinaires...

Mais tout ça n'est pas définitif, heureusement.

Et puis faire état de ses petites expériences, c'est déjà en parler. Mais bon, passons...

Allez, un bon petit blues !:


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chakyam

Dharma,

Entre les noms d'oiseaux échangés ces derniers jours, je vais tenter de rectifier non le vocabulaire employé mais les incidences pratiques et philosophiques impliquées dans et par les différents échanges.

« ...On est parfois obligé de répéter pour ceux qui sont durs d'oreille... »

Il y a une formidable ressemblance avec une autre affirmation : « mettez-vous bien çà dans la tête » qui non seulement a le don de m'exaspérer – c'est pas grave – mais qui implique un extraordinaire mépris vis à vis de ceux à qui elle s'adresse jugés incapables d'avoir une opinion par eux-mêmes.

C'est bien normal quand le « même » écrit :

« ...c'est normal que ce soit logique puisque c'est affirmé par Lama Tsongkhapa ! ... »

Voilà un argument d'autorité qui ne me convainc pas du tout, surtout dans une optique bouddhiste, mais qui explique parfaitement les désaccords persistants qui se manifestent sur ce fil comme sur d'autres. Il se peut que tel ou tel soit un grand... mais ne dois-je pas moi-même expérimenter selon le bouddha et le dalaï lama ? Ce qui implique précisément le non-assujetissement à l'autorité.

D'autant que cette autre affirmation est douteuse :

« ...si tu sais que tes sens ne sont pas entravés et que tu perçois un phénomène, alors cette perception est valide... »

Fort de cette affirmation, je trempe mon bâton dans l'eau et il se courbe. Puisque mon regard n'est pas entravé, j'en déduis que cette immersion modifie la rectitude du bâton... et je me trompe.

« ...Où donc l'ultime pourrait-il bien annuler le conventionnel, à part dans l'esprit de ceux qui en font un absolu ?... »

Il me semble pourtant avoir écrit :

« ... ces cognitions sont toutes contredites par l'appréhension de l'ultime... »

Il n'y a donc pas pas annulation mais mise en perspective et relativisation de l'expérience qui aura toujours besoin d'un référent « immatériel », transcendant, ou encore inconscient, comme c'est le cas des Paramita.

Ainsi donc et quelque soit son niveau de réalisation, l'expérience ne se suffit jamais à elle-même car je maintiens que de son point de vue, tous les faits se valent et que leur « valeur » dépendra toujours d'une transcendantalité implicite ou explicite.

Ce qui ne nie aucunement le respect du aux deux vérités ni à l'équanimité nécessaire à une saine pratique de l'Eveil


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Dharmadhatu
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C'est bien normal quand le « même » écrit :

« ...c'est normal que ce soit logique puisque c'est affirmé par Lama Tsongkhapa ! ... »
:D Je dis juste que cet exposé est logique parce qu'il vient de Djé Tsongkhapa, pour qui la cohérence logique est importante.

Fort de cette affirmation, je trempe mon bâton dans l'eau et il se courbe. Puisque mon regard n'est pas entravé, j'en déduis que cette immersion modifie la rectitude du bâton... et je me trompe.
La perception tordue du bâton provient de l'objet lui-même. Or dans ce cas, une cognition valide inférentielle (la connaissance de la réfraction) infirme le statut valide du bâton tordu.

Selon les épistémologues bouddhistes, l'erreur d'une perception peut provenir de l'objet lui-même, ou du support, ou du lieu, ou encore de la condition antécédente.

C'est une perception erronée dans le sens où il s'agit d'une cognition qui se trompe à l'égard de son objet apparent (tib. rang gi nang yul la thrulwé rigpa).
Il me semble pourtant avoir écrit :

« ... ces cognitions sont toutes contredites par l'appréhension de l'ultime... »

Il n'y a donc pas pas annulation mais mise en perspective et relativisation de l'expérience qui aura toujours besoin d'un référent « immatériel », transcendant, ou encore inconscient, comme c'est le cas des Paramita.
Tu parles de contradiction, or ce n'est pas le cas. Concernant les paramitas, c'est justement la 6ème qui leur donne ce statut. Ce n'est pas une contradiction.

Dans le cas des 3 points évoqués plus haut. La vérité ultime est affaire de conscience appréhendant l'ultime; la vérité conventionnelle est affaire de conscience appréhendant le conventionnel.
Ainsi donc et quelque soit son niveau de réalisation, l'expérience ne se suffit jamais à elle-même
C'est bien sûr faux, sinon un Bouddha ne saurait pas qu'il est définitivement éveillé, alors qu'il connaît tous les existants: il connaît donc validement et directement son statut d'Eveillé.
car je maintiens que de son point de vue, tous les faits se valent et que leur « valeur » dépendra toujours d'une transcendantalité implicite ou explicite.
Il faut comprendre que la vérité ultime n'attribue que le statut d'existants conventionnels aux phénomènes. C'est tout. Ce n'est pas l'ultime qui sert de comparaison pour attribuer le statut d'existants tout court, car dans la vacuité il n'y a ni formes, ni sensations, ni rien d'autre.
Ce qui ne nie aucunement le respect du aux deux vérités
Si justement puisque tu sembles dire que la vérité ultime sert de compas pour déterminer si une convention est valide ou non. Or la vérité ultime sert de compas uniquement pour déterminer le statut conventionnel des phénomènes.

Il y a un excellent bouquin sur cette question: Les Deux vérités selon les quatre écoles, de Georges Dreyfus. Très éclairant !

FleurDeLotus
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Dharmadhatu a écrit :
C'est bien normal quand le « même » écrit :

« ...c'est normal que ce soit logique puisque c'est affirmé par Lama Tsongkhapa ! ... »
:D Je dis juste que cet exposé est logique parce qu'il vient de Djé Tsongkhapa, pour qui la cohérence logique est importante.

Comme pour nous tous. Encore faut-il savoir de quelle logique il s'agit. Tiers inclus ou exclus ? par exemple.

Fort de cette affirmation, je trempe mon bâton dans l'eau et il se courbe. Puisque mon regard n'est pas entravé, j'en déduis que cette immersion modifie la rectitude du bâton... et je me trompe.
La perception tordue du bâton provient de l'objet lui-même. Or dans ce cas, une cognition valide inférentielle (la connaissance de la réfraction) infirme le statut valide du bâton tordu.

Selon les épistémologues bouddhistes, l'erreur d'une perception peut provenir de l'objet lui-même, ou du support, ou du lieu, ou encore de la condition antécédente.

C'est une perception erronée dans le sens où il s'agit d'une cognition qui se trompe à l'égard de son objet apparent (tib. rang gi nang yul la thrulwé rigpa).

"...l'erreur d'une perception peut provenir de l'objet lui-même..." - J'ai peur de comprendre que mon bâton se met à penser... ou bien alors j'ai besoin d'une expérience antérieure qui a besoin d'une expérience antérieure qui a besoin d'une expérience antérieure jusqu'au référent de l'ultime vacuité qui, sans être absolutisée, résout les contradictions apparentes du conventionnel...Il faut alors admettre que l'on a changé de niveau explicatif..."
Il me semble pourtant avoir écrit :

« ... ces cognitions sont toutes contredites par l'appréhension de l'ultime... »

Il n'y a donc pas pas annulation mais mise en perspective et relativisation de l'expérience qui aura toujours besoin d'un référent « immatériel », transcendant, ou encore inconscient, comme c'est le cas des Paramita.
Tu parles de contradiction, or ce n'est pas le cas. Concernant les paramitas, c'est justement la 6ème qui leur donne ce statut. Ce n'est pas une contradiction.

De par leur statut, les Paramitas sont toutes Prajnaparamitas, non en vertu d'une donation particulière mais de par leur nature même d'être "au-delà"

Dans le cas des 3 points évoqués plus haut. La vérité ultime est affaire de conscience appréhendant l'ultime; la vérité conventionnelle est affaire de conscience appréhendant le conventionnel.

Je préfère parler de l'Esprit qui permet, à la fois, la distinction entre l'ultime et le conventionnel et leur harmonie foncière

Ainsi donc et quelque soit son niveau de réalisation, l'expérience ne se suffit jamais à elle-même
C'est bien sûr faux, sinon un Bouddha ne saurait pas qu'il est définitivement éveillé, alors qu'il connaît tous les existants: il connaît donc validement et directement son statut d'Eveillé.

Sauf que cette connaissance semble résulter d'un processus de découverte alors que nous soutenons que notre Nature, avant toute découverte, est déjà éveillée et que cette connaissance dont tu parles n'est que la connaissance des voiles de Maya
car je maintiens que de son point de vue, tous les faits se valent et que leur « valeur » dépendra toujours d'une transcendantalité implicite ou explicite.
Il faut comprendre que la vérité ultime n'attribue que le statut d'existants conventionnels aux phénomènes. C'est tout. Ce n'est pas l'ultime qui sert de comparaison pour attribuer le statut d'existants tout court, car dans la vacuité il n'y a ni formes, ni sensations, ni rien d'autre.

C'est cela le paradoxe. Il n'y a ni formes, ni sensations.... et pourtant c'est cette absence qui nous permet la connaissance de la vacuité par son absence même. Argumenter "la double nature" est parfait, mais encore faut-il expliciter comment dans la Vie normale et coutumière, elles s'articulent et apparaissent.
Ce qui ne nie aucunement le respect du aux deux vérités
Si justement puisque tu sembles dire que la vérité ultime sert de compas pour déterminer si une convention est valide ou non. Or la vérité ultime sert de compas uniquement pour déterminer le statut conventionnel des phénomènes.

En quoi la reconnaissance de ta dernière phrase est-elle une négation du respect du aux deux vérités ?

Il y a un excellent bouquin sur cette question: Les Deux vérités selon les quatre écoles, de Georges Dreyfus. Très éclairant !

FleurDeLotus
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