Voir le Dharma au quotidien

ted

Il s'est passé un truc dingue hier soir. J'étais assis sur une terrasse, au rez-de-chaussée, qui donnait sur un jardin où il y avait des plantes, des fleurs, des arbustes. Une télé jouait quelque part au loin. La nuit tombait doucement. Je regardais les plantes. J'étais un peu triste.

Et puis, brusquement, je me suis retrouvé assis sur une terrasse, au rez-de-chaussée, qui donnait sur un jardin où il y avait des plantes, des fleurs, des arbustes. Oui, je sais, je répète la même chose. Les mots sont pareils, mais il y avait une énorme différence.

C'est comme si, au lieu de prendre conscience des plantes, des fleurs, des arbustes, c'étaient les plantes, les fleurs, les arbustes qui avaient pris conscience de moi. Donc, un sentiment de présence invisible assez étrange. :roll:

Je ne sais pas quand ce sentiment a disparu, mais je me suis retrouvé à observer une petite plante, avec l'idée stupide qu'elle était en train de m'observer. :D Ben non. La plante se balançait tranquillement sous la brise. :D :D

Je ne faisais rien de spécial avant ça, pas de méditation, d'observation des portes des sens, etc... bref... Mais je sais que ce regard que j'ai eu subitement, j'aimerais bien que ça m'arrive un peu plus souvent. :) C'est peut-être tout simplement ce qu'on appelle "un instant d'harmonie" ? Et les personnes familières avec la nature doivent sans doute vivre ça plus souvent que moi ?

Du coup, je me sens un peu bête d'en avoir parlé. :D Mais c'est pas grave. :D Parce que je voulais vous dire qu'après, je n'étais plus triste.
<<metta>>
ardjopa

Butterfly_tenryu
Dernière modification par ardjopa le 01 août 2012, 16:08, modifié 1 fois.
Katly

ted a écrit :Il s'est passé un truc dingue hier soir. J'étais assis sur une terrasse, au rez-de-chaussée, qui donnait sur un jardin où il y avait des plantes, des fleurs, des arbustes. Une télé jouait quelque part au loin. La nuit tombait doucement. Je regardais les plantes. J'étais un peu triste.

Et puis, brusquement, je me suis retrouvé assis sur une terrasse, au rez-de-chaussée, qui donnait sur un jardin où il y avait des plantes, des fleurs, des arbustes. Oui, je sais, je répète la même chose. Les mots sont pareils, mais il y avait une énorme différence.

C'est comme si, au lieu de prendre conscience des plantes, des fleurs, des arbustes, c'étaient les plantes, les fleurs, les arbustes qui avaient pris conscience de moi. Donc, un sentiment de présence invisible assez étrange. :roll:

Je ne sais pas quand ce sentiment a disparu, mais je me suis retrouvé à observer une petite plante, avec l'idée stupide qu'elle était en train de m'observer. :D Ben non. La plante se balançait tranquillement sous la brise. :D :D

Je ne faisais rien de spécial avant ça, pas de méditation, d'observation des portes des sens, etc... bref... Mais je sais que ce regard que j'ai eu subitement, j'aimerais bien que ça m'arrive un peu plus souvent. :) C'est peut-être tout simplement ce qu'on appelle "un instant d'harmonie" ? Et les personnes familières avec la nature doivent sans doute vivre ça plus souvent que moi ?

Du coup, je me sens un peu bête d'en avoir parlé. :D Mais c'est pas grave. :D Parce que je voulais vous dire qu'après, je n'étais plus triste.
<<metta>>
:D :D :D

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Merci à toi Dharmadathu jap_8
FleurDeLotus
ted

ardjopa a écrit : Finalement, avant de passer aux TP "proprement" dits, je n'ai eu que de la compassion pour tous ces êtres vivants, injustements morts ou souffrants, pour la seule raison qu'ils sont différents en apparence des "macaques humains sans coeur"; et un dégout final pour ce comportement humain, ces classes aux murs tristes, des troupeaux de classes qui cherchent à "décrocher un diplome" à tout prix, pour être "bien intégré" au système et devenir à leur tour des moutons formatés, y compris en tuant leurs frères animaux;

Finalement, j'ai rangé mes affaires danns mon sac, je me suis levé du court, pendant "l'exposé de la future dissection"et j'ai quitté pour toujours l'université, sans regarder en arrière;
C'est une très belle histoire. Qui résonne comme un engagement, une prise de conscience. jap_8

Mais au moment où tu as quitté le cours pour échapper à la dissection, est-ce que tu n'avais pas, par hasard, sur toi, des chaussures en cuir, ou avec des bouts de cuir ? une ceinture en cuir ? un portefeuille, un sac à dos, un blouson en cuir ?

Il aurait été préférable, à mon avis, de dire calmement au prof que tes principes t'interdisaient de disséquer des êtres vivants. Et peut-être que tu aurais eu la surprise de voir la moitié de la classe te soutenir ? voire, refuser de participer à l'expérience ?

Les êtres humains sont perfectibles, surtout à cet âge. Tu aurais semé une graine essentielle dans l'esprit de tes camarades.
Katly

Sinon, ce matin un peu bête, j'ai découvert un truc, les lotus se ferment, rentrent à l'intérieur d'eux-mêmes, quand le temps est nuageux :shock: shuuuuuuuuuuuuttttt en passant devant la fontaine, le bassin au poissons rouges et tortues d'un jardin public. Puis j'ai croisé un adorable petit chat au poil long et clair, un peu touffue. Il est venu sur le banc, très familier sur mes genoux, s'est blotti, la pluie est venue. Je l'ai transporté comme ça en boule sous les pins à l'abri et je suis partie.

En fait, je me demande s'il n'y a pas une chose du quotidien, où je ne vois le Dharma.
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Dharmadhatu
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color_3 En ce moment, il y a des couchers de soleil splendides qui apportent des nuages roses au cheveux bleus au-dessus de la ligne du Juras et qui donnent une petite touche de fard orangé au Mont Blanc.... on aurait envie qu'ils restent là, pendant longtemps... et pourtant, c'est leurs inexorables changements de couleurs qui les rendent si beaux...

FleurDeLotus
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate

Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.

Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
Katly

Il y a des matins de réveil plus ou moins clairs mais c'est rare. Souvent une sensation au réveil d'un mélange de restes dissous ou diffus de rêves et de pensées. Pensées qui se suivent dans une confusion, facile à suivre et dont il faut sortir pour émerger dès que les yeux s'ouvrent. Un premier regard sur le jour, les premières actions vitales, la présence et l'absence.
C'est avec mon bol de thé au lait, entre les mains, que je sors complètement de la nuit, assise en tailleur, en respirant, inspirant, je plonge le regard dans sa couleur, je sens son goût, et sa saveur, silence et bruits...Et tout le brouillard se dissipe. A ce moment quelques pensées peuvent revenir, assez claires, lucide. Je souris parfois à tout ce qui survient du dehors et du dedans.
Katly

En fait,il faudrait prendre conscience dès l'oeil ouvert, de la première respiration.
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