J'ai oublié de préciser que je voulais dire "quel est l'intérêt dans une approche bouddhiste"?
Face à un trait de comportement, le bouddhisme propose, me semble-t-il, de déterminer s'il est méritoire ou déméritoire selon un certain nombre de critères (entraîne-t-il ou non de la nuisance, pour soi-même et pour les autres? Je résume

). Puis lorsque le comportement est identifié comme déméritoire, d'y voir une expression de la souffrance, et de "traiter" la cause de cette souffrance : c'est-à-dire, toujours en simplifiant, d'éliminer les facteurs perturbateurs à l'oeuvre, que ce soit l'ignorance, la haine ou l'avidité, les trois étant liés.
Je ne vois pas très bien ce que les approches culturelles ajoutent à cette démarche. De toute façon, tous nos actes sont conditionnés dans l'optique bouddhiste, donc...

Bien entendu, si nous identifions un conditionnement culturel à l'oeuvre dans un comportement déméritoire de notre part, ça peut être utile de le savoir, pour mieux le déconstruire. Mais ça ne me paraît pas indispensable...
Par exemple : d'où vient ma manie de toujours raisonner et discuter de tout, et mon goût d'avoir raison?
S'agit-il d'une stratégie inconsciente, visant à contrer la dévalorisation des femmes dans la société française (qui témoigne par là de ses racines judéo-chrétiennes, latines, germaniques, toutes "cultures"

où les femmes sont traditionnellement dépréciées, où leur capacité de raisonnement est mise en doute et leur droit à l'expression limité) ? Possible, probable même, entre dix autres explications séduisantes : mais en termes bouddhistes, là n'est pas vraiment le problème...

Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Kong Tseu