Je m'aperçois que j'ai oublié de donner la réponse (pardon

).
L'auteur du poème est Wumen Huikai (Mumon Ekai dans la tradition japonaise), maître de l'école Linji (Rinzaï), le compilateur et commentateur du recueil de kôans connu en français sous le titre de
La passe sans porte.
Le poème commentait un kôan de cette anthologie, "Lave ton bol". Je le donne en complément, ainsi que le commentaire en prose, également de Wumen, qui l'accompagne. J'emprunte la traduction au recueil de Taïkan Jyoji,
L'art du kôan zen (p. 57 de l'édition de poche parue en 2001).
Un bonze demanda à Zhaozhou (Joshu dans la tradition japonaise) :
"Je suis nouveau dans ce monastère, pouvez-vous me donner un enseignement?"
- As-tu mangé ta soupe de riz? demanda Zhaozhou.
- C'est fait! répliqua le bonze.
- Alors, va laver ton bol!
Le bonze atteignit l'éveil.
Propos de Wumen
Lorsque Zhaozhou ouvre la bouche, on découvre sa vésicule biliaire, son coeur et son foie. Ce bonze ne saisit pas le fond des choses. Il prend la cruche pour une cloche.
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Kong Tseu