Comment rester impartiale, en équilibre et garder un regard neutre à l’égard des profits et des pertes (labha, alabha), des gloires et déshonneurs (yasa, ayasa), des éloges et de blâmes (passansa, ninda), des bonheurs et des malheurs (sukha, dukkha) ?
Porter notre regard sur la façon dont réagissons à la présence des huit phénomènes mondains, c'est quelque part tracer les contours de nos attachements, nos aversions et donc du moi ? Upekkha, dans ce cas, devient un point d'observation certes neutre mais pas toujours confortable et qui encourage le lacher-prise et bien d'autres prises de conscience !Narayan Liebenson Grady a écrit :On développe l'équanimité en étant attentif à nos réactions à ce que le Bouddha a appelé les huit dharmas [phénomènes] mondains. Ces huit dharmas mondains sont formés de quatre couples d'opposés. Nous en sommes tous victimes à un moment ou à un autre. Cultiver l'équanimité consiste à regarder profondément comment nous réagissons à leur présence au cours de notre vie.
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flower_leftVén. Nyanaponika Thera a écrit :On observe la vie et on constate qu’elle oscille continuellement entre des opposés : ascension et chute, succès et échec, perte et gain, approbation et réprobation. Nous sommes conscients de nos réactions de joie et de peine, d’exaltation et de désespoir, de déception et de satisfaction, d’espoir et de crainte. Ces vagues d’émotion nous emportent puis nous rejettent ; ensuite, à peine avons-nous retrouvé un peu de paix que nous sommes empoignés par la force de la vague suivante. Comment espérer trouver un appui sur la crête des vagues ? Comment poser les fondations de notre vie au milieu de l’agitation incessante de l’océan de l’existence sinon sur l’Ile de l’Equanimité ?
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