commentaires sur les 4 nobles vérités

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cgigi2
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AJAHN SUMEDO commentaires sur les 4 nobles vérités (extraits)

Nous avons tendance à considérer que la souffrance est un sentiment, mais sentiment et souffrance sont deux choses différentes. C'est l'attachement au désir qui est souffrance. Le désir n'est pas, en soi, la cause de la souffrance ; ce qui suscite la souffrance est l'action qui consiste à se saisir du désir et le refus de s'en dessaisir. Ce discours est à utiliser comme outil de réflexion et de contemplation au regard de votre propre expérience.

Il est nécessaire d'examiner vraiment le désir et de le connaître parfaitement. Vous devez distinguer ce qui est naturel et nécessaire pour la survie de ce qui ne l'est pas. Il peut nous arriver d'être très idéalistes et de croire que même le besoin de nourriture est une forme de désir que nous ne devrions pas ressentir. On peut se rendre tout à fait ridicule à ce sujet. Mais le Bouddha n'était ni un idéaliste, ni un moraliste. Il ne cherchait pas à condamner quoi que ce soit. Il tentait de nous éveiller à la vérité pour nous permettre de voir clairement les choses.

Une fois que cette clarté est présente et que l'on voit les choses telles qu'elles sont, alors il n'y a pas de souffrance. Cela ne veut pas dire que l'on ne ressent plus la douleur ou la faim, mais que l'on peut ressentir le besoin de nourriture sans que cela devienne un désir. Le corps n'est pas l'ego : si on ne le nourrit pas, il s'affaiblira et finira par mourir. C'est la nature du corps, ce n'est ni bien, ni mal. Si nous adoptons une attitude très moraliste et très idéaliste et que nous nous identifions à notre corps, la faim devient un problème personnel. Nous pouvons alors même en arriver à croire que nous ne devrions pas manger. Ce comportement est dénué de sagesse. C'est stupide.

Lorsque vous voyez vraiment l'origine de la souffrance, vous réalisez que le problème est l'attachement au désir et non le désir lui-même. S'attacher veut dire être dupe, penser qu'il s'agit véritablement de moi et de ma propriété : « Ces désirs sont miens et pour que je ressente de tels désirs, il doit y avoir en moi quelque chose qui ne va pas... Je n'aime pas ce que je suis maintenant. Il me faut devenir autre chose... Je dois me débarrasser de quelque chose afin de devenir la personne que je souhaite être». Ce sont là différentes expressions du désir. L'attitude à adopter est d'y prêter toute notre attention, d'en prendre pleinement conscience sans pour autant les juger - sans ajouter la notion de bien ou de mal, de reconnaître simplement le désir pour ce qu'il est.

http://www.dhammadelaforet.org/sommaire ... foret.html
avec metta
gigi
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Merci Gigi :)
Ce sont des rappels toujours bienvenus.
(...)quand nous cessons de nous accrocher, nous pouvons commencer à être heureux.
Plus facile à dire qu'à faire quelquefois, mais finalement... ! <<metta>>
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
ted

cgigi2 a écrit :
"Lorsque vous voyez vraiment l'origine de la souffrance, vous réalisez que le problème est l'attachement au désir et non le désir lui-même."
AJAHN SUMEDO commentaires sur les 4 nobles vérités (extraits)
Ya quand même des bons et des mauvais désirs, non ? :???:
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Ya quand même des bons et des mauvais désirs, non ?
On peut aussi se dire que...souvent, il vaut mieux faire simple et s'ouvrir à ce qui est plutôt que de vouloir autre chose que ce qui est présent à l'instant T…
Sinon on évite l'instant en se projetant constamment, créant de l'insatisfaction…
Ceci dit, se projeter c'est ok, même certainement nécessaire, pourvu que l'ouverture soit là…

Bon d'accord, je réponds pas à ta question vraiment :oops:

Mais en fait, c'est parce qu'elle m'apparait comme un angle de vue, comme mes mots au dessus, d'ailleurs... Butterfly_tenryu
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tirru...
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Merci Gigi pour cette réflexion,
Il est nécessaire d'examiner vraiment le désir et de le connaître parfaitement. Vous devez distinguer ce qui est naturel et nécessaire pour la survie de ce qui ne l'est pas.
Souvent pour en arriver à distinguer ce qui est naturel est nécessaire pour la survie de ce qui ne l'est pas, il faut y être contraint soit par des événements extérieurs, soit intérieurs. Je crois que c'est cette situation de non-choix qui oblige à recourir au stricte nécessaire pour avancer. Le désir ainsi sublimé perd de son emprise grossière et se mue en autre chose de moins possessif et auto destructeur.
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