Re: Dhamma et non-dualité
Publié : 20 juin 2017, 22:10
Bon.
Je crois qu'on peut l'aborder sous différents angles.
D'abord on peut dire qu'au niveau des concepts, des idées, des notions, "l'idée" de lumière ou la "notion" de lumière, ce que en langue française de manière consensuelle nous appelons tous le phénomène de la "lumière", ne se conçoit qu'au regard de la notion d'obscurité. En effet qu'est ce que la lumière ci ce n'est l'absence d'obscurité ? Et qu'est ce que l'obscurité si ce n'est l'absence de lumière ?
Donc en terme de catégorie mentale, d'étiquette linguistique, le mot "lumière" qui permet de définir pour nous tous un certain phénomène, contient implicitement sa notion "contraire" ou complémentaire.
On ne peut "concevoir" la lumière que si l'on "conçoit" les ténèbres, ce sont 2 notions interdépendantes. L'une n'existe pas sans l'autre. Cela revient à notre conception binaire, duale, de notre environnement, comme j'en ai déjà parlé.
Donc l'obscurité en tant que notion implicite, que descriptif verbal d'un phénomène, "existe" sitôt que l'on parle de lumière.
Nous exprimons le mot et la notion de "lumière" comme phénomène que tout le monde comprend comme tel, c'est le même phénomène que tous nous décrivons par ce même mot. Donc la lumière est bien la lumière. Quand je parle de lumière tout le monde comprend de quoi je parle. Mais tous le monde comprend ce mot "lumière" et le phénomène que cela représente que parce que chacun aussi comme socle conceptuel implicite la notion de "ténèbres".
Si vous parler de lumière a quelqu'un qui ne sait pas ce que sont les ténèbres, vous serez dans l'incapacité de lui expliquer avec des mots ce qu'est la lumière.
Vous saisissez ?
Ca marche pour plein de chose : sécheresse/humidité, grand/petit, proche/éloigné, plein/creux, etc...
Ca c'est au niveau des idées, mais on peut aussi expliquer cela au niveau de la matière. Je dois passer à ce niveau là aussi ou le premier niveau est clair pour vous ?
Tenez Merlin l'Enchanteur l'explique très bien je trouve (c'est rigolo en fait je n'avais pas du tout penser à cette référence là plutôt inattendue) :
Il décrit parfaitement notre façon systématique de décrire la réalité en terme de concepts binaires opposés.
Il décrit l'interdépendance des concepts : pour le haut il faut un bas, pour le court il faut un long. Sitôt qu'il en manque un cela ne tourne plus rond, sans le petit le grand cesse d'exister, etc...
Ce serait intéressant de voir si on arrive a trouver ne serait-ce qu'un seul concept qui n'ai pas un "opposé".
Je crois qu'on peut l'aborder sous différents angles.
D'abord on peut dire qu'au niveau des concepts, des idées, des notions, "l'idée" de lumière ou la "notion" de lumière, ce que en langue française de manière consensuelle nous appelons tous le phénomène de la "lumière", ne se conçoit qu'au regard de la notion d'obscurité. En effet qu'est ce que la lumière ci ce n'est l'absence d'obscurité ? Et qu'est ce que l'obscurité si ce n'est l'absence de lumière ?
Donc en terme de catégorie mentale, d'étiquette linguistique, le mot "lumière" qui permet de définir pour nous tous un certain phénomène, contient implicitement sa notion "contraire" ou complémentaire.
On ne peut "concevoir" la lumière que si l'on "conçoit" les ténèbres, ce sont 2 notions interdépendantes. L'une n'existe pas sans l'autre. Cela revient à notre conception binaire, duale, de notre environnement, comme j'en ai déjà parlé.
Donc l'obscurité en tant que notion implicite, que descriptif verbal d'un phénomène, "existe" sitôt que l'on parle de lumière.
Nous exprimons le mot et la notion de "lumière" comme phénomène que tout le monde comprend comme tel, c'est le même phénomène que tous nous décrivons par ce même mot. Donc la lumière est bien la lumière. Quand je parle de lumière tout le monde comprend de quoi je parle. Mais tous le monde comprend ce mot "lumière" et le phénomène que cela représente que parce que chacun aussi comme socle conceptuel implicite la notion de "ténèbres".
Si vous parler de lumière a quelqu'un qui ne sait pas ce que sont les ténèbres, vous serez dans l'incapacité de lui expliquer avec des mots ce qu'est la lumière.
Vous saisissez ?
Ca marche pour plein de chose : sécheresse/humidité, grand/petit, proche/éloigné, plein/creux, etc...
Ca c'est au niveau des idées, mais on peut aussi expliquer cela au niveau de la matière. Je dois passer à ce niveau là aussi ou le premier niveau est clair pour vous ?
Tenez Merlin l'Enchanteur l'explique très bien je trouve (c'est rigolo en fait je n'avais pas du tout penser à cette référence là plutôt inattendue) :
Il décrit parfaitement notre façon systématique de décrire la réalité en terme de concepts binaires opposés.
Il décrit l'interdépendance des concepts : pour le haut il faut un bas, pour le court il faut un long. Sitôt qu'il en manque un cela ne tourne plus rond, sans le petit le grand cesse d'exister, etc...
Ce serait intéressant de voir si on arrive a trouver ne serait-ce qu'un seul concept qui n'ai pas un "opposé".