Pourquoi, si nous ne sommes pas en situation de faim, manger cet éclair nous sera-t-il agréable ? N'est-ce pas l'expression d'une insatisfaction permanente ? Si nous étions satisfait de notre condition, nous n'aurions pas besoin d'aller chercher quelques compensations ailleurs.
Bouddha a écrit :...un noble disciple bien entraîné sait que l’on peut échapper à la douleur autrement que par le plaisir des sens.
http://www.dhammadelaforet.org/sommaire ... sutta.html
Pratiquer l'ascétisme consiste à se détourner des plaisirs des sens, et même parfois à s'infliger des souffrances, parce que d'abord il est vu que les plaisirs des sens sont vains, et aussi qu'ils sont sources d'émotions conflictuelles (et les comportements qui vont avec) qui empêchent d'atteindre à la sérénité. L'ascétisme, s'il n'est pas extrême, peut être profitable dans certaines circonstances, pour contrer certaines addictions néfastes par exemple pour la santé. Cependant, comme le dit Yves, l'ascétisme n'est pas obligatoire, et même pas nécessaire si l'on n'entre pas dans cette catégorie de dépendance morbide. Il doit être possible de se détacher sans souffrance supplémentaire, simplement avec une bonne vue : les plaisirs des sens sont vains même s'ils soulagent temporairement, et mon véritable bonheur se trouve dans la libération des attachements. Bonheur et Liberté sont indissociables, et faire dépendre son bonheur de plaisirs "extérieurs" n'est pas une marque de liberté mais de conditionnement.