Du plaisir pendant la méditation
Publié : 04 octobre 2017, 22:04
Ajahn Brahm nous dit :
Ne craignez pas de prendre du plaisir en méditation. Il est important d'être heureux en méditant ! Qui plus est, vous méritez de vous "éclater". S'éclater sur le souffle est une part essentielle du chemin. Quand le plaisir vient accompagner le souffle, chérissez-le et gardez-le comme un précieux trésor.
Le plaisir qui survient au stade du souffle magnifique est cette "colle" qui fait adhérer la vigilance au souffle : le résultat est que l'attention reste avec le souffle sans effort. On reste pleinement attentif au souffle parce que l'esprit aime l'observer et n'a pas envie d'aller ailleurs : il reste avec lui automatiquement et arrête de vagabonder.
Si l'on ne ressent pas de plaisir, il restera de l'insatisfaction. Or l'insatisfaction est la source du vagabondage mental. Tant que l'on n'a pas atteint le stade du souffle magnifique, l'insatisfaction écarte la vigilance du souffle. La seule façon de garder la vigilance sur le souffle est alors de faire un effort de volonté, par le contrôle. Mais quand le stade du souffle magnifique est atteint, quand le plaisir génère une satisfaction durable, l'esprit ne vagabondera pas. Le contrôle peut être abandonné, l'effort relâché, et l'esprit reste naturellement immobile.
De même que l'essence est le carburant qui propulse la voiture, l'insatisfaction est le carburant qui met l'esprit en mouvement. Quand il n'y a plus d'essence, la voiture finit par s'arrêter en douceur : inutile d'utiliser les freins. De la même façon, quand l'esprit a épuisé son insatisfaction grâce à l'arrivée du souffle magnifique, il finit par s'arrêter en douceur : inutile d'utiliser le frein de la volonté. L'esprit parvient à un état d'immobilité tout à fait naturellement.
Ajahn Brahm, Manuel de méditation selon le Bouddhisme Theravada
Ne craignez pas de prendre du plaisir en méditation. Il est important d'être heureux en méditant ! Qui plus est, vous méritez de vous "éclater". S'éclater sur le souffle est une part essentielle du chemin. Quand le plaisir vient accompagner le souffle, chérissez-le et gardez-le comme un précieux trésor.
Le plaisir qui survient au stade du souffle magnifique est cette "colle" qui fait adhérer la vigilance au souffle : le résultat est que l'attention reste avec le souffle sans effort. On reste pleinement attentif au souffle parce que l'esprit aime l'observer et n'a pas envie d'aller ailleurs : il reste avec lui automatiquement et arrête de vagabonder.
Si l'on ne ressent pas de plaisir, il restera de l'insatisfaction. Or l'insatisfaction est la source du vagabondage mental. Tant que l'on n'a pas atteint le stade du souffle magnifique, l'insatisfaction écarte la vigilance du souffle. La seule façon de garder la vigilance sur le souffle est alors de faire un effort de volonté, par le contrôle. Mais quand le stade du souffle magnifique est atteint, quand le plaisir génère une satisfaction durable, l'esprit ne vagabondera pas. Le contrôle peut être abandonné, l'effort relâché, et l'esprit reste naturellement immobile.
De même que l'essence est le carburant qui propulse la voiture, l'insatisfaction est le carburant qui met l'esprit en mouvement. Quand il n'y a plus d'essence, la voiture finit par s'arrêter en douceur : inutile d'utiliser les freins. De la même façon, quand l'esprit a épuisé son insatisfaction grâce à l'arrivée du souffle magnifique, il finit par s'arrêter en douceur : inutile d'utiliser le frein de la volonté. L'esprit parvient à un état d'immobilité tout à fait naturellement.
Ajahn Brahm, Manuel de méditation selon le Bouddhisme Theravada