yudo a écrit :Un des aspects centraux de cette observation est la capacité à faire taire le flot de bavardage mental qui nous encombre l'esprit. Pourquoi certaines intuitions nous viennent-elles seulement en rêve, dans un demi-sommeil ou quand nous sommes en train de nous concentrer sur une tâche (dont "s'asseoir")? Parce que c'est dans ces cas-là que s'arrête le bavardage. Et ce n'est qu'alors que nous pouvons observer (je n'ai pas dit "commenter") la conscience.
Mon observation est ici, d'ailleurs (!), que c'est lorsque commence le commentaire que finit l'observation.
Je trouve cette remarque très très importante !
Sinon, si je comprends bien, une conscience est toujours associée à un objet. Et comme les objets défilent à une vitesse folle (impermanence subtile), les consciences, les "instants" de conscience, se succèdent à une vitesse folle. D'où l'intérêt de se concentrer en un point, sur un seul objet pour bien voir le mécanisme... (concentration sur un mur, une flamme de bougie, une image mentale, une respiration, un son, ...)
Mais même en se concentrant sur un seul objet, il y a toutes sortes de phénomènes autour de nous et en nous. Donc, les consciences (parce qu'il n'y a pas qu'une conscience mais un bon petit nombre) les consciences se réveillent donc pour écouter, sentir, voir, s'interroger, etc... Elles se succèdent à toute allure.
C'est infernal, littéralement. Car il est bien là, l'enfer. Parce que nous sommes emportés dans ce clignotement sauvage, comme un singe fou qui saute de branche en branche.
Alors qu'un enfant, debout sur un plot, et environné de mille plots, devrait, dans un premier temps, pouvoir choisir le plot vers lequel il veut sauter.
Dans un deuxième temps, l'enfant prend conscience de lui même. Et là, les plots disparaissent.
L'enfant n'est plus ni ici, ni là.