
Agir sans but, vivre un pur moment de gratuité. Toute la nature donne en silence, pourquoi pas nous ?!

La vague ne sait pas qu’elle mange la dune et d’ailleurs il n’y a pas de vague pour le faire...sinon l’eau, les molécules, le vent constitué de milliers de choses, l’espace, le froid, les courants ascendants et descendants, notre vaisseau dans l’univers, la dune elle même qui s’évanouit en milliers de grains de sables et la conscience qui dessine là...toutes ces choses...en milliers de regards.Tirru a écrit:
Agir sans but, vivre un pur moment de gratuité. Toute la nature donne en silence, pourquoi pas nous ?!
Peut être, la soif de devenir est toujours là et sera la jusqu’à la fin du corps, je vois mal comment je pourrais en faire l’abstraction. Et pourtant, je pense que c’est possible...il y a des personnes qui ont tous les maux possibles et qui rayonnent par dessus tout, d’autres qui n’ont presque rien et qui sont accablées...c’est l’intimité de chacun et c’est pas discutable...complexe donc.Est-ce en rapport avec la soif de devenir et du monde sensuel, de ce vide qu'il faut perpétuellement combler ? de l'ennui ? de ce bouillonnement intérieur ?
On accueille simplement tout ce qui se présente sans essayer de l’éviter, d’y résister et sans non plus s’y attacher ou s’y identifier. Quand on accepte pleinement une chose telle qu’elle existe dans l’instant présent, on assiste à la cessation progressive de tout ce qui est conditionné.
Oui, c'est inévitable. C'est normal d'avoir des hauts et des bas. C'est normal d'avoir des moments de faiblesse.Les circonstances ne cessent de changer ; nous ne trouverons jamais une perfection durable. Il y aura peut-être des moments parfaits où tout sera merveilleux et juste comme nous le souhaitons, mais les circonstances de ce moment-là ne pourront pas être maintenues. Nous ne pouvons pas rester en apnée après l’inspiration ; il faut finir par expirer.
Tout à fait. Il ne sert à rien de lutter. On ne fait qu'aggraver les choses.Essayez cela en méditation. Prenez conscience de ce que vous n’aimez pas, de ce que vous ne voulez pas, de ce que vous détestez ou qui vous fait peur. Quand vous résistez à ces choses, vous leur donnez encore plus de force, vous leur donnez une immense influence et du pouvoir sur votre expérience consciente de la vie.
On expérimente cela et les moments où on y parvient, sont des moments d'acceptation.Par contre, si vous accueillez et vous vous ouvrez au mouvement naturel de la vie, dans ses bons comme dans ses mauvais aspects, que se passe-t-il ? Je sais de par ma propre expérience que, lorsque j’accepte et j’accueille l’expérience conditionnée, les choses n’ont pas de prise sur moi. Elles arrivent et repartent. On ouvre la porte et on laisse entrer toute la peur, l’angoisse, l’inquiétude, le ressentiment, la colère et le chagrin. Mais cela ne veut pas dire que l’on approuve ou que l’on aime ce qui se passe. On ne porte pas de jugement de valeur. On accueille simplement tout ce qui se présente sans essayer de l’éviter, d’y résister et sans non plus s’y attacher ou s’y identifier. Quand on accepte pleinement une chose telle qu’elle existe dans l’instant présent, on assiste à la cessation progressive de tout ce qui est conditionné.
C'est ça qu'il faut comprendre en fait; que la fin de la souffrance, c'est l'acceptation de la douleur et son non-attachement... mais cette desidentification est-elle le fruit d'un travail particulier ou bien se fait elle automatiquement par le fait même de l'acceptation ?La libération de la souffrance dont le Bouddha a parlé n’est pas, en soi, une fin de la douleur et du stress. C’est plutôt une ouverture à un choix : je peux soit être piégé par la douleur qui m’arrive, m’y attacher et en être submergé, soit l’accueillir et, en l’acceptant et en la comprenant, éviter d’ajouter de la souffrance à la douleur existante, aux expériences d’injustice, aux critiques ou aux souffrances que j’affronte. Même après son éveil, le Bouddha a subi toutes sortes de choses horribles : son cousin a essayé de l’assassiner, des gens ont essayé de le piéger, il a été blâmé et critiqué, et il a souffert de maladies graves. Mais le Bouddha n’a pas ajouté de souffrance à ces situations. Il n’a jamais réagi avec colère, ressentiment, haine ou blâme ; il a simplement accueilli les situations.
viewtopic.php?f=124&t=8796l’esprit:
(…) une grande partie de la leçon de la vie consiste à apprendre à supporter à ce que nous n’aimons pas en nous-mêmes et dans le monde qui nous entoure, à être patients et bons et à ne pas nous lamenter sur les imperfections inhérentes au vécu d’un être sensible.
Nous sommes alors en mesure de nous adapter, de supporter et d’accepter les caractéristiques changeantes du cycle physique et sensoriel de la naissance et de la mort en cessant de nous y attacher, en lâchant prise. Lorsque nous nous libérons de cette identification, nous faisons l’expérience de notre véritable nature, laquelle est lumière, clarté et connaissance.
Par contre elle n’a plus rien de personnel, elle n’est ni « moi » ni« mienne », rien n’a été atteint, on ne s’y attache pas. On ne peut s’attacher qu’à ce qui n’est pas nous !(...)
Ajahn Sumedho, la voie de l'attention
Oui, tout à fait. Pour moi, accepter va au-delà de l'observation, c'est ressentir les sensations et les laisser se diffuser chacun de leurs effets sans résister à l'intérieur. C'est les accueillir... Alors, on sent quelques noeuds qui commencent à se défaire...
Heureux nous sommes, il y a la méditation pour chemin et le Noble Octuple Sentier.
Avec le Dhamma dans le coeur.
Laisser les choses se défaire...(...)c'est ressentir les sensations et les laisser se diffuser chacun de leurs effets sans résister à l'intérieur. C'est les accueillir... Alors, on sent quelques noeuds qui commencent à se défaire...