En regardant par la fenêtre hier après-midi, j'ai brusquement eu l'impression d'avoir compris un truc :
On nous dit que nâma et rûpa, appelés aussi le nom et la forme et présentés comme étant les cinq agrégats (4 pour nama, 1 pour rupa) sont inséparables et constituent la combinaison psychophysique qu'on appelle une personne.
En gêneral, on s'identifie à nama (sensations, perceptions, volition, conscience) et on tente de résoudre les mystères de la vie avec notre mental.
Mais rupa (les formes, la matérialité, les cadavres, les éléments terre, eau, air, feu etc...) sont considérés comme inertes, mécaniques, inanimés, sans cognition, sans intelligence, sujets à l'entropie... Quand on s'identifie au corps, c'est au corps vivant. Pas au cadavre.
La vue spirituelle classique se résumant à peu près ainsi, à mon avis :
- si on est croyant, l'Esprit anime la matière (une âme dans un corps par exemple)
- si on n'est pas croyant, c'est la Vie qui anime la matière (la Nature engendrant la Vie)
Le bouddhisme ne fait pas cette différence nette entre nama et rupa, estimant qu'ils sont intimement mêlés. Il est donc normal que la pratique bouddhiste consacre une large place au corps, aux éléments, bref à la forme, rupa, en général.