Re: Décès
Publié : 28 décembre 2017, 13:02
D'après les enseignements, on serait mort des milliers de fois.
Qui s'en souvient ?
Il est donc bien là le problème.
Qui s'en souvient ?
Il est donc bien là le problème.
love3En fait qui est-ce ?
Il n'y a pas d'esprit véritablement, mais une collection de choses à l'infini. Elles s'emboitent, se désemboitent...et ça n'a pas de fin. Nous existons consciemment dans ces choses, nous les devenons, nous nous y identifions, nous les projetons, nous nous en détachons, nous en épousons d'autres, à chaque fois nous ressentons leur apparition et leur disparitions, nous vivons ces petites morts et naissances tout au long de cette vie, ces choses semblent éphémères, elles le sont d'un point de vue conscient, mais si finalement rien de tout cela n'avait vraiment lieu, si ces choses étaient juste comme des hiéroglyphes, elles représenteraient juste quelques traits de pinceaux, des tentatives sur un grand écran blanc.Personne n'est concerné par la mort à part ce qui est apparu. Mais notre véritable nature est non-née. Elle n'est concernée ni par la vie, ni par la mort.
Bravo Axiste. ba11
La fixation
À chaque fois que la conscience apparaît, elle est complètement verrouillée sur son objet, elle est fixée, figée sur son objet. On appelle cela upadāna, la fixation. De la même manière que lorsqu’on jette une boulette de pain sur une vitre, comme nous le faisions quand nous étions enfants, elle va rester collée sur la vitre. Ce qui fait que la boulette de pain est collée sur la vitre, c’est upadāna. Lorsqu’on applique un « post-it » par exemple, c’est upadāna qui fait que le « post-it » reste collé.
De la même manière, la conscience reste collée sur son objet. C’est tout à fait naturel, c’est comme ça que cela fonctionne. Même un être pleinement libéré comme le Bienheureux, bouddha éveillé, lorsqu’il était conscient, lorsqu’il parlait, lorsqu’il marchait, cela était la conscience qui était fixée sur son objet (upadāna). La conscience a une telle faculté de coller à son objet que même lorsque Bouddha a expérimenté la cessation complète des cinq agrégats, la conscience a continué d’apparaître. Même si nibbāna est un objet bien particulier, il n’empêche que c’est un objet et c’est précisément pour cela qu’il peut être lui aussi connu de la conscience.
Ainsi, lorsque les cinq agrégats ont cessé d’apparaître, aussitôt après, la conscience se projette de nouveau. Comme il n’y avait plus de phénomènes matériels et de phénomènes mentaux à connaître, elle s’est projeté sur ce qui reste. Ce qu’il reste, c’est nibbāna. C’est ainsi que Bouddha s’en est souvenu. C’est ainsi qu’il a pu parler de nibbāna. Car s’il avait seulement perdu conscience, comment aurait-il pu dire qu’il a connu nibbāna ? On ne peut pas connaître nibbāna dans l’inconscient, pour le connaître, il faut être conscient. Il a donc VU nibbāna, il a CONNU nibbāna, il a touché nibbāna.
Il a connu nibbāna lorsque la conscience a arrêté de se fixer sur ces objets, qui apparaissent et qui disparaissent sans cesse. Aussitôt que la conscience a arrêté de se fixer sur ces objets, elle s’est projeté sur nibbāna et elle s’est fixée sur nibbāna, car elle ne peut pas faire autrement que de se fixer sur ce qu’elle prend. Ainsi, pendant un court instant, parce que la fixation sur nibbāna ne peut pas durer longtemps, Bouddha a connu nibbāna.
http://www.dhammadana.org/dhamma/nibbana.htm
C'est ça, et ne pas vouloir contrôler c'est ni vouloir contrôler, ni vouloir ne pas contrôler.axiste : Faut pas vouloir contrôler.
Alors pour en revenir à la question du départ ...
Où est le problème et pour qui ?Se faire enterrer ou incinérer, qu'est-ce qui est mieux pour la pratique ?
Je me demandais surtout si la reconnaissance de la claire lumière de la mort au décès ou dans le bardo, pouvait être perturbée par une incinération trop rapide ?
Attention Boubou de ne pas tomber dans le nihilisme. C'est un des deux extrêmes.Boubou a écrit : ↑28 décembre 2017, 16:11Alors pour en revenir à la question du départ ...Où est le problème et pour qui ?Se faire enterrer ou incinérer, qu'est-ce qui est mieux pour la pratique ?
Je me demandais surtout si la reconnaissance de la claire lumière de la mort au décès ou dans le bardo, pouvait être perturbée par une incinération trop rapide ?