chercheur a écrit : ↑02 septembre 2017, 18:24
Concernant les ingrats (sans doute que j'en fais partis d'ailleurs), et les "gens" en général je me dis qu'il n'y a plus rien à attendre d'eux, il y a insatisfaction et déception un jour ou l'autre...
Ce ne sont pas les gens qui te déçoivent, mais le personnage que tu as imaginé qu'ils étaient.
On colle aux gens des caractéristiques qu'ils n'ont pas. Nous sommes déçus par nos propres attentes fantasmées à propos de l'humanité.
Je m'attends par exemple à ce que les gens soient un minimum polis ou reconnaissants. Tu parles !
Mais ils ne sont même pas impolis et ingrats ! Ils sont comme ils sont. C'est moi qui leur colle des étiquettes par rapport à mon éducation, mes attentes, ma conception du bien et du mal. Bref, je suis un gros dictateur, emmerdeur, qui veut voir le monde à l'image qu'il s'est forgée.
Souvenez-vous du tigre dans le film
L'odyssée de Pi.
Je ne raconte pas la fin, mais ceux qui l'ont vu s'en souviennent.
A noter que ça marche aussi à l'envers : quand on n'attend rien des gens et qu'on les croit insensibles et ingrats, ils vous surprennent par des élans d'affection inattendus. Des déclarations de sympathie imprévues. Bref...
