En quoi ne l'est-elle pas ?
La volonté
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ted
Baaahhh... Est-ce que la volonté ne se définit pas par l'intention qui la préside et non par les résultats qu'elle obtient ?
Grossièrement, je dirai que la réussite d'un acte volontaire est inversement proportionnel au nombre d'intervenants.
Autrement dit, si on est le seul concerné, c'est théoriquement plus facile : se lever tôt le matin, faire un régime, cesser de boire, travailler dur, méditer tous les jours.
En revanche, si on veut faire cesser une guerre, ça se complique.
Ca dépend de tellement de facteurs qu'il n'y a pas de règle générale, à mon avis. Mais je n'ai peut-être pas suffisamment réfléchi à ce propos.
Grossièrement, je dirai que la réussite d'un acte volontaire est inversement proportionnel au nombre d'intervenants.
Autrement dit, si on est le seul concerné, c'est théoriquement plus facile : se lever tôt le matin, faire un régime, cesser de boire, travailler dur, méditer tous les jours.
En revanche, si on veut faire cesser une guerre, ça se complique.
Ted, c'est la différence avec les états grossiers et subtils de la conscience. Dans les états grossiers, par exemple en ce moment, nous avons de nombreuses limitations, mais dans les états du rêve par exemple, ou lors du bardo du devenir aussi, la moindre chose pensée la fait apparaître, le moindre endroit nous y emmène sans délai. Puissions-nous nous souvenir de pratiquer le dharma durant ces états subtils...
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
Je pense à cette fameuse citation de Marc Aurèle qui colle bien avec la question :
«Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l'être mais aussi la sagesse de distinguer l'un de l'autre.»
«Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l'être mais aussi la sagesse de distinguer l'un de l'autre.»
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ted
Oui Davi. Tu fais bien de le signaler.
C'est essentiel.
Encore faut-il se le rappeler.
D'où l'importance de programmer des "rappels" qui serviront de relais à la volonté.
A une époque, pour les rêves lucides, je regardais mes mains dans la journée, régulièrement. Et je faisais le voeu de devenir lucide en regardant mes mains.
A force de faire le même geste dans la journée, on finit par en rêver. Et le voeu se déclenche dans le rêve.
C'est fascinant quand on y réfléchit.
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ted
Très sage.
Je ne connaissais pas la dernière partie.
Il faut juste comprendre que notre impact sur la réalité est indirect. On ne peut pas changer les choses. On ne peut que changer les causes.
Notre volonté doit s'appliquer aux causes des phénomènes et non aux phénomènes.
Oui, c'est en quelque sorte comme planter de bonnes graines au sein du terreau de la réalité (des phénomènes), réalité qu'il faudra au préalable reconnaître comme telle, c'est à dire selon ce qui la caractérise vraiment et qui est l'état des choses telles qu'elles sont.Ted (...) Notre volonté doit s'appliquer aux causes des phénomènes et non aux phénomènes.
Dans ce sens, on pourrait dire que chaque instant est propice à ce qu'une de ces graines soient plantées :
“Celui qui, après avoir été négligent, devient vigilant, illumine la terre comme la lune émergeant des nuées.”
Bouddha
(La reconnaissance de la réalité c'est en l'occurrence le constat de la négligence dont on aurait pu faire preuve.)
On ne peut pas par exemple agir directement sur le fait qu'il y'ait ou non une guerre puisque la guerre est. Il serait d'une certaine façon improductif de vouloir que cette guerre ne soit pas alors même qu'elle est, ce qui reviendrait à s'opposer à la réalité des faits. En revanche on peut planter une graine pour que la guerre suive la voie vers sa propre extinction, et ce par exemple en ne nourrissant pas tout ce qui pourrait la favoriser.