Peut-on avoir des convictions ?
Publié : 21 août 2017, 10:20
Peut-on être sûr de tout ?
Aussi loin que mes souvenirs reviennent, j'ai toujours été ébahie par l'aplomb et l'assurance de certaines personnes: enfant, je me souviens que je regardais souvent les autres faire et que j'étais dans un espèce de retrait vis à vis de ce qui se passait parce que je ne comprenais pas pourquoi les personnes agissaient avec autant de convictions. Des années plus tard, j'ai réalisé que ces personnes, enfin celles qui sont restées dans mon entourage proche parce que les autres je ne peux pas constater, avaient suivi un fil conducteur qui n'était pas le mien. J'ai compris avec le temps que chacun courait après ses convictions et sa logique interne et qu'elle était différente pour tous. Les résultats des actions aussi d'ailleurs.
Souvent ce qui semblait très important pour certaines personnes ne l'était pas du tout à mes yeux, ce n'était pas faute de ne pas comprendre ce qu'ils faisaient, le pourquoi de leurs actes, mais je n'étais tout simplement pas dans le même mouvement de vie. J'avais juste un autre tempo. Un autre rythme. Une autre échelle de temps.
Ainsi, je n'ai pas compris sur le coup beaucoup de choses, j'avais la sensation de vivre dans une grande confusion.
Parce que les choses que je voyais étaient juste inaccessibles à mon esprit qui lui poursuivait d'autres choses.
Je réalise aujourd'hui que ces choses m'ont été données, que ces expériences de vie que j'ai partagé m'ont façonnées. Ces personnes proches m'ont communiquées beaucoup : à travers leurs erreurs et leurs clarté, à travers leurs tâtonnements, j'ai goûté chaque vibration de leurs vies en partage. La compréhension est venue ensuite.
J'ai compris que ce qui était important ce n'était pas la conviction qui souvent ne menait pas très loin. Mais le partage de ces instants.
D'autre part, un jour on suit certaines croyances, et la décennie suivante on a changé de lunettes et on voit le contraire carrément ou encore tout autre chose.
La vie apprend à relativiser.
Ce qui me semble important aujourd'hui, c'est la simplicité. Et elle se joue dans l'instant, pas dans les calculs à long terme ou les raisonnements toujours étranges qui se basent sur des a priori ou des paramètres incertains que l'on ne voit d'ailleurs pas.
Il y a le présent où la vie se situe.
On peut être sûr(e) au présent, sûr(e) d'un mouvement, d'une respiration, d'un regard qui traverse, mais on ne sait pas ce qui se dessine véritablement en arrière plan, jamais. On peut en avoir l'intuition. On peut sentir un espèce de mouvement général qui dit une cohérence, qui raconte un élan de vie, mais au final, les tournures des choses sont toujours différentes de nos appréhensions.
On ne peut rien saisir, juste vivre des instants. En espérant que leur alignement soient harmonieux, authentiques et éclairants.
Finalement, la liberté est au présent. La certitude et les convictions sont des points, pas des lignes. Et elle peuvent être totales...dans leur point.
Aussi loin que mes souvenirs reviennent, j'ai toujours été ébahie par l'aplomb et l'assurance de certaines personnes: enfant, je me souviens que je regardais souvent les autres faire et que j'étais dans un espèce de retrait vis à vis de ce qui se passait parce que je ne comprenais pas pourquoi les personnes agissaient avec autant de convictions. Des années plus tard, j'ai réalisé que ces personnes, enfin celles qui sont restées dans mon entourage proche parce que les autres je ne peux pas constater, avaient suivi un fil conducteur qui n'était pas le mien. J'ai compris avec le temps que chacun courait après ses convictions et sa logique interne et qu'elle était différente pour tous. Les résultats des actions aussi d'ailleurs.
Souvent ce qui semblait très important pour certaines personnes ne l'était pas du tout à mes yeux, ce n'était pas faute de ne pas comprendre ce qu'ils faisaient, le pourquoi de leurs actes, mais je n'étais tout simplement pas dans le même mouvement de vie. J'avais juste un autre tempo. Un autre rythme. Une autre échelle de temps.
Ainsi, je n'ai pas compris sur le coup beaucoup de choses, j'avais la sensation de vivre dans une grande confusion.
Parce que les choses que je voyais étaient juste inaccessibles à mon esprit qui lui poursuivait d'autres choses.
Je réalise aujourd'hui que ces choses m'ont été données, que ces expériences de vie que j'ai partagé m'ont façonnées. Ces personnes proches m'ont communiquées beaucoup : à travers leurs erreurs et leurs clarté, à travers leurs tâtonnements, j'ai goûté chaque vibration de leurs vies en partage. La compréhension est venue ensuite.
J'ai compris que ce qui était important ce n'était pas la conviction qui souvent ne menait pas très loin. Mais le partage de ces instants.
D'autre part, un jour on suit certaines croyances, et la décennie suivante on a changé de lunettes et on voit le contraire carrément ou encore tout autre chose.
La vie apprend à relativiser.
Ce qui me semble important aujourd'hui, c'est la simplicité. Et elle se joue dans l'instant, pas dans les calculs à long terme ou les raisonnements toujours étranges qui se basent sur des a priori ou des paramètres incertains que l'on ne voit d'ailleurs pas.
Il y a le présent où la vie se situe.
On peut être sûr(e) au présent, sûr(e) d'un mouvement, d'une respiration, d'un regard qui traverse, mais on ne sait pas ce qui se dessine véritablement en arrière plan, jamais. On peut en avoir l'intuition. On peut sentir un espèce de mouvement général qui dit une cohérence, qui raconte un élan de vie, mais au final, les tournures des choses sont toujours différentes de nos appréhensions.
On ne peut rien saisir, juste vivre des instants. En espérant que leur alignement soient harmonieux, authentiques et éclairants.
Finalement, la liberté est au présent. La certitude et les convictions sont des points, pas des lignes. Et elle peuvent être totales...dans leur point.
