@Ted :
à un parfum d'extrême droite et est un peu égoïste je trouve.
(c'est juste mon avis).
La première allusion gagnerais à ne pas être mentionnées je crois. Elle n'a rien de "modérée" et je crains qu'elle ne soit mal reçue par Circée. Ce n'est pas parce que l'on a une opinion, qu'on pense qu'elle est correcte, qu'il est nécessaire de l'exprimer. Et si l'on est pas certains qu'elle est correcte ne vaut-il pas mieux s'abstenir afin d'éviter le risque de faire du tort ? Après tout, et je le dis pour l'exemple, Ted, ne pourrait-on pas aussi te dire que tu as tendance à voir de l'extrême droite dans certaines idées ou conceptions que tu ne partage pas sans forcément que la pensée d'extrême droite y soit ? Cela se rapproche de ce que Alexandre Del Valle mentionne comme technique de disqualification de l'interlocuteur : la reductio ad hitlerum. Quand on veut disqualifier la pensée de quelqu'un on peut commencer par dire que l'autre pense comme les Frontistes ou comme Marine Le Pen ou Jean Marie Le Pen. Comme le FN a souvent été par le passé accusé d'être proche de la pensée nazie, on se rapproche de la reductio af hitlerum.
Comprends tu cette mécanique Ted ?
@Ted à dit :
L'argument comme quoi pas besoin des souffrances de Mossoul car on a les nôtres
Pour moi c'est plutôt la manifestation d'une difficulté a percevoir que toutes les souffrances sont liées les unes aux autres à travers le monde, après tout ne nous dit-on pas que le bonheur véritable pour soi ne peut être trouvé que par les bonheur des autres ? Car notre bonheur, nos bonheurs sont interdépendants ? Alors forcément nos souffrances doivent l'être. Une sorte d'effet papillon de la souffrance. Les souffrances de Mossoul sont comme des impacts de gouttes d'eau à la surface de l'océan émotionnelle des l'humanité, elles font des vagues, elles rayonnent, il y a des ondes de choc qui nous affectent forcément de manière plus ou moins subtiles et profondes par forcément discernables sans une observation très profonde de la réalité.
Hors cet difficulté de perception n'est en rien l'exclusive du FN. C'est plutôt commun à la plupart des êtres humains. Et toute l'humanité n'est pas frontiste.
C'est parce que l'on refuse de voir, d'accepter, de comprendre, que la souffrance des gens de Mossoul c'est aussi notre souffrance, que la souffrance des gens de Mossoul perdure. Si il y avait prise de conscience, l'humanité entière serait au chevet des habitant de Mossoul pour dissiper au plus vite les souffrances. Et c'est valable pour tout foyer de souffrance intense.
C'est parce que l'on est égocentrée que l'on ne voit pas que la souffrance du SDF dans notre rue, de la vache dans un élevage extensif, d'un chien abandonné sur une route cette été, d'un habitant de Mossoul ou d'une Marine Le Pen ne sont en rien différentes et séparées des nôtres.
Je suis par contre d'accord avec Ted quand à toute tendance à hiérarchiser les souffrances. Quel que soient les critères de hiérarchisation. C'est dangereux. On commence à faire des préférences.
4) concernant le 4ème point de Ted, si un jour on veut pouvoir aider efficacement autrui il faut commencer par s'aider soi-même. Chacun de nous contient en lui les souffrances de notre société et de notre temps, affirme Thich Nhat Hanh, donc quand on s'occupe de nos propres souffrances individuelles on commence déjà à s'occuper de celles qui sont autour de soi. Comme un vaccin dont l'inventeur commencerait à vérifier l'efficacité sur lui même il faut bien commencer par quelqu'un, avant d'en faire bénéficier tout le monde une fois l'efficacité du vaccin vérifié. C'est ce que fit Siddhartha Gautama quand il quitta son foyer. Trouver d'abord le remède en lui pour ensuite en faire bénéficier tout le monde. Donc la démarche de Circé n'est en rien égoïste, elle est assez logique, sensée et sage. Si un jour elle s'estime assez heureuse, en paix, en joie, sereine en elle même peut être se sentira t'elle alors prête pour faire bénéficier les autres à grande échelle de son expérience si elle en ressent le besoin. Ou pas. Elle seule le saura. Ce qu'elle fait déjà a petite échelle c'est mieux que rien. Qui sauve une vie sauve le monde dit le Talmud.
@Ted à dit :
Observer son esprit n'interdit pas d'aider son voisin. L'un n'empêche pas l'autre Madame Circé.
Monsieur Ted cette phrase ne pourrait-elle pas être perçue comme très condescendante et moralisatrice dites moi ?
@Ted à dit :
la démarche bouddhiste se construit d'abord sur une pratique contemplative, consistant à observer son propre esprit et ses propres défauts, plutôt que l'esprit et les défauts des autres...
Qu'êtes vous en train de faire à l'égard de Circé Monsieur Ted

ba11