Beaucoup de questions mais quelles réponses y apporter, en général et surtout, et c'est là que vos avis m'intéressent, du point de vue bouddhique.
Pour résumer la pensée de l'auteur sur le sujet (pour ceux qui ne l'ont pas lu) :
Le végétarisme ? très bien. On aime les animaux, on veut leur bien être, ne pas les brutaliser et, cela va sans dire... les manger.
Le végétarisme est il suffisant ? Non.
Exemple : On ne mange pas la viande de veau mais on boit le lait de vache, or pour produire du lait (et ses dérivés, crème, yaourts, fromages, etc...), la vache a besoin d'avoir un veau (qui lui sera enlevé et finira en viande de boucherie ou sera engraissé, castré et, après avoir été boeuf finira, de toute façon en viande de boucherie). La vache, vieillit avant l'âge, ne donnera plus de lait et sera appelée vache de réforme et finira, elle aussi, en viande de boucherie. Ils nous coûtent cher, moralement, nos produits laitiers.
Le véganisme alors ? Non.
À force de ne plus faire d'élevage de bovins (déclinable aux porcins, caprins, ovins, etc...) dans le but d'arrêter le massacre, on obtiendra, à plus ou moins loin terme, la disparition des bovins (resterons peut être leur version à l'état sauvage : les aurochs) idem pour les autres espèces, l'auteur va même jusqu'à prédire la disparition du chien et donc, le retour du loup.
Drôle d'ambiance où l'humain aura du mal à trouver sa place...
Et on ne tond plus les moutons (qui n'auront peut être pas tous disparus...) ? on ne récolte plus le miel des abeilles ?
etc... La liste est longue...
Alors que faire ?
Prendre conscience, selon l'auteur, que l'élevage intensif est une hérésie, qu'il faut préserver autant que faire se peut, la nature et ses habitants (animaux, végétaux, minéraux) mais que l'extrémisme végan (car c'est un extrémisme) est une impasse...
Personnellement, l'auteur s'astreint à une consommation, à minima, de viande (et bio, et locale) et ne voit pas d'issue au niveau sociétal (trop de monde à nourrir, grand déséquilibres nord-sud, etc...)
Au vu et su et de tout cela, quelle est la position ACTUELLE du bouddhisme ?
Peut il rester dans son crédo strictement végétarien ?
Le Bouddha historique n'a rien à voir avec tout cela. De son temps, la surconsommation de viande, pour ceux qui en mangeaient, n'existait pas et toute forme d'élevage et d'abattage sur le mode industriel n'existait pas.
Mais aujourd'hui, qu'en est il ?
Devons nous rester accrochés au texte, dans une forme de déni, et laissant à autrui (non bouddhiste) les responsabilités qui nous incombent aussi (on mange des produits laitiers en se sentant soulagé de ne pas manger de viande)
Réfléchissons aux causes et aux conséquences comme on aime si bien le faire...
