Forum Bouddhiste Dhamma

Quand on pratique, toujours se rappeler :

Ralentir les gestes (quand on médite en marchant), pour poser l'attention, ralentir l'esprit en ralentissant le corps. Ralentir. Toujours revenir à "ralentir" sitôt qu'on aura tendance à accélérer le pas et accélérer le flot de pensées.
Pas jusqu’à l'arrêt, mais ralentir. Garder une marche lente. Non forcée, juste ralentie. Juste au dessus du seuil de déséquilibre et de chute, un foulée lente. Qui doit être agréable et non pas trop accaparante.

Etre uniquement à ce que l'on fait.
Si on veut méditer sur la marche, uniquement marcher. Quand on marche se contenter de marcher. C'est tout.
si on récite un mantra en marchant, être dans chaque syllabe, uniquement réciter le mantra. C'est tout. Se contenter de réciter le mantra. Etre dans le mantra, dans chaque syllabe, chaque son, et dans les silence entre les mots aussi. Ne pas penser les mots. Prononcer les mots. Faire les mots.Produire les sons. C'est tout. Émettre des sons. Juste cela.

On a demandé un jour a un patriarche de la Terre Pure chinoise si il pouvait obtenir d'Amitabha un miracle en faisant pleuvoir car il y avait sécheresse. Il répondit qu'ils n'avaient devant eux qu'un homme qui savait récité le nom du bouddha Amitabha. Rien de plus. Néanmoins, face à leur détresse, il parcouru les champs desséché en répétant le nom du bouddha. La seule chose qu'il reconnaissait savoir faire. (Et il finit par pleuvoir.)

L'attention juste ? Simplicité ?

Tu pratiques ça souvent ?

C'est à dire ? Quoi au juste ?

Pardon, je voulais parler de la fréquence à laquelle tu te rappelais dans une journée de ralentir le rythme.

Personnellement, j’ai remarqué que je tendais à expédier certaines tâches, c’est tout le contraire du ralentissement. Je me rappel avoir fait avec un ami un trajet entre Turin et Nîmes. C’est lui qui conduisait. Il allait très lentement et nous nous arrêtions pratiquement tous les quarts d’heure, du-moins dès qu’il y-avait l’occasion de contempler un paysage ou qu'un endroit nous semblait accueillant. Le temps que nous a pris ce voyage a donc au final été très long, mais au niveau du ressenti, pas du tout. C’est toute la différence entre aller d’un point A à un point B et considérer au contraire le trajet comme partie intégrante du voyage. Bon en plus, c’est vrai que traverser les Alpes, ce n’est pas en soi désagréable. Mais bon, on voit l’idée.

Cette pratique que tu décris fait aussi penser au "rappel de soi" de Gurdjieff.
Je connaissais un gars qui utilisait une montre Sherab. Cette montre vibrait alternativement au poignée et lui rappelait d'être conscient de lui-même et de son activité.