Apparente contradiction

Compagnon

Sur le site : http://www.techniquesdemeditation.com/r ... a-du-sens/

J'ai trouvé la définition suivante pour le fait de réciter un mantra :

Réciter un mantra, le répéter sans arrêt, pour le débarrasser du sens premier, du plus évident qui est aussi le moins intéressant. Cette récitation est à l’image de la méditation, il faut dépasser les apparences, ôter les couches successives pour toucher au cœur des choses. Tout cela, vous devez le faire sans chercher à atteindre quoi que ce soit, parce qu’alors vous continueriez d’y mettre du sens, des couches inutiles. Réciter un mantra est une image de la méditation et, en même temps, un outil pour la pratiquer.

Hors si il l'on prend pas exemple , dans l'école de la Terre Pure, la pratique du Nianfo, la récitation du nom du Bouddha Amitabha, il est dit qu'il sert :

pour établir une connexion avec amitabha. On commence par l'appeler encore et encore et encore en ayant foi qu'il va répondre à l'appel.
(Techniquement il est là, c'est juste qu'on n'arrive pas à entrer en relation avec lui). L'appeler aide à dissiper les voils karmiques qui en empêche. Donc la première intention quand on récite le mantra est celle là : appeler dans l'espérance qu'il réponde, appeler encore et encore et encore jusqu’à ce qu'il y ai une réponse, que le message passe, que la connexion s'instaure vraiment. C'est ça la foi en Amitabha. Avoir foi qu'il va finir par répondre à un moment ou a un autre quand les bonnes conditions seront réunies. Et pour les réunir on appel, en étant conscient de ce que l'on fait, en ne pensant qu'a cela, pour éliminer les obstacle, et que le courant passe enfin.

D'un coté on voit un mantra définit comme un acte qui doit être dénué de sens, dénué d'attente, de rétribution attendu, désintéressé, de l'autre au contraire c'est un acte chargé de sens, mu par une intention précise et dont on attend quelque chose de précis.

Contradiction évidente. Qu'en pensez vous ?

D'ailleurs dans la Tripitaka, quelqu'un connait-il un ou des enseignements ou le Bouddha Shakyamuni dit clairement que les mantras sont des méthodes de méditation possible ?

Merci
jap_8
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jules
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Je pense que chaque pratique est constituée de ses particularités, mais si celle qu’on choisi est menée à bien, cela nous amènera vers cette profondeur par laquelle on pourra comprendre que cette pratique n’était en fait qu’un moyen habile pour parvenir à cette profondeur, c’est à dire peut-être à ce que le Bouddha désignait comme étant notre propre refuge ; soi-même.

Deshimaru disait : « profond en une chose, profond en tout. »

En fait cette contradiction dont tu parles n’est qu’en surface à mon avis, elle peut être symboliquement représentée par la lettre « Y » : cette lettre contient deux branches ; si on se place exclusivement à l’extrémité de l’une, on voit l’autre comme étant à son opposé. Mais si on comprend que les deux branches finissent par se réunir, rien ne fait obstacle à ce que nous empruntions l'une d'entre elles et tant qu'à faire, pourquoi ne choisirions-nous pas celle pour laquelle nous nous sentons le plus d'affinité finalement ?
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yves
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d'autre part tu mets côte à côte deux écoles différentes

chaque écoles utilise ses propres moyens habiles

ajahn chah disait:

si un pratiquant s'égare du chemin à droite je le lui dit "va à gauche" si un autre s'égare à gauche je lui dit "va à droite" si l'on regarde de l'extérieur on peut penser que j'ai dit 2 choses contradictoires, je n'ai fais qu'éclairer le chemin
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amour
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chercheur
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D'ailleurs dans la Tripitaka, quelqu'un connait-il un ou des enseignements ou le Bouddha Shakyamuni dit clairement que les mantras sont des méthodes de méditation possible ?


Il semblerait que le Bouddha Shakyamuni n'aurait enseigné qu'un seul "mantra", qu'une seule fois dans un contexte particulier, et au seul moine Culapanthaka. Réputé assez bête ce dernier n'avait pas beaucoup de mémoire et ne pouvait donc apprendre les 227 règles du vinaya ni même les 5 préceptes, tout le monde se moquait de lui pour ça, son frère honteux a même voulu l'expulser de la sangha. Alors le Bouddha lui dit de réciter : rajoharanaṃ ( enlève la saleté ) en s'essuyant le visage avec un tissu à chaque fois. A force il put réaliser l'impermanence et devenir arahant.

sources :
http://www.aimwell.org/DPPN/culapanthaka_thera.html
http://www.tipitaka.net/tipitaka/dhp/ve ... ?verse=025
http://www.dhammaloka.org.au/community/ ... lapanthaka

et une video chinoise sous-titré anglais ( à ne pas manquer ) :
https://www.youtube.com/watch?v=SF_JCiFwHwc
Compagnon

@chercheur : ba11 merci jap_8 loveeeee
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