Des clés pour faire face au terrorisme

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Compagnon

Des clés pour faire face au terrorisme

Un enseignement donné par Thich Nhat Hanh à Shanghaï, République Populaire de Chine, le 19 October 2001.

La racine du terrorisme doit être identifiée de telle sorte qu’elle puisse être éradiquée.

La racine du terrorisme est l’incompréhension, la haine et la violence.

Cette racine ne peut être localisée par des moyens militaires.

Les bombes et missiles ne peuvent l’atteindre et encore moins la détruire.

Seule la pratique du calme et du regard profond peut nous la révéler et l’identifier. Seule la pratique de l’écoute profonde et de la compassion peut la transformer. L’obscurité ne peut dissiper l’obscurité. Elle ne fera que la rendre plus dense.

Seule la lumière est capable de dissiper les ténèbres.

La violence et la haine ne seront pas dissipés par la violence et la haine. Elles ne feront que multiplier la violence et la haine par mille.

Seules la compréhension et la compassion sont capables de dissiper la violence et la haine.

« Attaque contre la terreur » est une expression qui engendre la confusion. Ce que nous cherchons à frapper n’est pas la cause réelle, ce n’est pas la source de la terreur. L’objet de notre attaque est encore des vies humaines. Nous semons les graines de la violence au fur et à mesure que nous frappons. Ces attaques n’engendreront que plus de haine et de violence dans le monde. C’est tout le contraire de ce que nous désirons. La haine et la violence sont dans le cœur humain.

Un terroriste est un être humain avec de la haine, de la violence et de l’ignorance dans son cœur.

Agir sans compréhension, agir avec de la haine, de la violence et de la peur contribuera à semer plus de terreur, à apporter plus de terreur dans les foyers des autres et dans nos propres maisons.

Des sociétés entières vivent constamment dans la crainte, soumettant nos nerfs à de rudes attaques, jour et nuit. Ce sont les maux qu’il nous faudra subir en conséquence d’une pensée et d’une action erronées. Un tel état de confusion, de peur et d’angoisse est extrêmement dangereux. Il peut provoquer une autre guerre mondiale qui serait extrêmement destructrice.

Il nous faut apprendre à nous exprimer de telle manière que la voix du Bouddha puisse être entendue dans ce moment crucial de notre histoire. Que ceux d’entre nous qui possède la lumière en fasse usage et l’offre de telle sorte que le monde ne sombre pas dans l’obscurité.

Chacun possède la semence de l’Eveil dans son cœur.

Aidons-nous mutuellement à mettre à jour ces semences pour que chacun ait le courage de s’exprimer. Nous devons nous assurer que la manière dont nous vivons notre vie quotidienne (avec ou sans une consommation réfléchie, avec ou sans discrimination, avec ou sans participation aux injustices …) ne crée pas plus de terrorisme dans le monde.

Nous avons besoin d’un éveil collectif pour stopper cette course folle à l’auto-destruction.



anjalimetta
Lotus Bleu

D'un côté je comprends le point de vue, en accord avec la doctrine bouddhique.
D'un autre côté, je me demande quelles solutions propose Thay par rapport au problème concret que nous pose Daesh (car il faut bien le nommer).
Ils ne veulent rien entendre, rien discuter, rien négocier. Ils se comportent comme des monstres et n'ont, à notre endroit, que trois hypothèses :
1) Nous nous convertissons à leur régime de terreur islamiste.
2) Nous ne nous convertissons pas mais acceptons (moyennant un impôt) de vivre sous leur joug en esclaves (mais ceci est valable uniquement pour les "gens du livre" chrétiens et juifs. Hindous, bouddhistes, jaïns et autres sont jugés idolâtres et rejetés en tant que tels).
3) Nous refusons leur joug et sommes déclarés "ennemis de la foi" (comme l'écrivait Eric Zemmour, ce n'est pas seulement nous qui définissons l'ennemi mais aussi l'ennemi qui nous définit) et nous n'avons comme simple et unique issue que d'être liquidés (et on sait comment !).
Pas de politique au sens classique, aucune diplomatie (même les Khmers Rouges et le Sentier Lumineux en avaient à minima !) uniquement la guerre totale, conventionnelle et/ou terroriste.
Nous sommes donc obligés de les détruire (c'est bien triste mais c'est ainsi) ou alors d'être détruits.
Tous les nobles discours, de Thay ou de n'importe quel autre sage, ne peuvent rien à l'affaire.
C'est une défaite que nous devons partager. Elle a un goût amer.
Ou alors nous continuons à vivre selon les principes bouddhiques, quoiqu'il en coute, et nous serons détruits !
Les bouddhistes eux aussi font face au terrorisme (je pense aux islamistes malais du sud de la Thaïlande, égorgeurs de bonzes) Il les combattent et même durement (allant jusqu'à liquider les rebelles au mortier dans leurs mosquées). Les autorités Thaïslandaises , le peuple et son armée n'en sont pas moins bouddhistes pour autant... non ?
Si non, alors là ça devient "intéressant"... Devrions nous nous limiter au rôle du mouton juste bon à marcher à l'abattoir (islamique).
Que faire ? que préconiser ? au regard du réel, bien entendu...
Lotus Bleu

Un grand sage Hindou (dont j'ai oublié le nom) a depuis l'Inde, adressé un courrier officiel au "Calife" de Daesh. Une bien belle lettre dans la veine de TNH à la différence qu'elle lui était adressée nommément et qu'elle l'invitait au dialogue.
On aurait pû penser que le "Calife" n'aurait pas pris la peine de lui répondre (silence méprisant) ou alors, au contraire, lui aurait répondu par une très violente et longue diatribe, le menaçant de tous les mais de la terre jusqu'à ce que lui aussi se convertisse et fasse allégeance.
Ni l'un ni l'autre.
Le "Calife" lui a "répondu" personnellement, en lui envoyant une vidéo de décapitation. L'horreur brute, sans commentaires ni insultes, sans rien d'autre que la vision très explicite de ce que pourrait attendre le Sage.
La voilà la réponse de Daesh. Toujours la même.
Et la notre ? Compassion ?
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Circé
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Inscription : 21 novembre 2016, 18:54

Dilemme insoluble!!!

La réponse bouddhiste c'est d'empêcher de faire le mal, si possible sans tuer.Pas facile.
Nous vivons dans le monde, le mal est bien réel. Argumenter que le mal/le bien, c'est relatif, c'est une question de vue, c'est un concept etc. OK, mais que fait-on " en vrai"????
Mon opinion: face à une telle horreur, à une telle cruauté, au mal incarné, je perds mes repères bouddhistes, je riposte.
je ne veux pas prétendre être meilleure que je suis: je riposte, je les détruis. Tant pis pour moi, je repars pour des milliers de vies dans le samasara...... crysmiley crysmiley crysmiley crysmiley
Compagnon

On peut réfléchir à des moyens non létaux, purement incapacitant, de neutraliser le malfaisant, puis une fois hors d'état de blesser les autres et lui même, on se met autour d'une table et on parle pour trouver un modus vivendi. C'est la solution pratique que propose en substance le Dalaï Lama.
Lotus Bleu

Bonne réponse de Madame Circé de la planète bleue !!!
what else ?
TNH est une source de sagesse infinie et j'ai le plus grand respect pour lui mais il est dans son rôle de chef spirituel (comme le Dalaï Lama ou le Pape) on ne s'attend pas à autre discours de sa part.
Maintenant confronté au réel...
excuse moi Compagnon mais ton rayon paralysant (ou je ne sais quoi), franchement, le Dalaï Lama, des fois... shuuuuuuuuuuuuttttt
Il me semble que ce qui compte se sont les "intentions" non ?
Quand tu décides d'éliminer une source de mal pour éviter que celle ci se propage et nuise à nouveau, tu fais plutôt une bonne action (bon fruit pour le karma) non ?
Pourquoi tu devrais renaître des milliers de fois pour, en ayant fait un peu de mal tu ais fait fait beaucoup de bien ?
A ce tarif là, il n'y a plus d'armée pour nous protéger car les militaires font la guerre...
Il y a toujours eu des "Daesh" et il y en aura toujours hélas...
On préférait qu'il y ai d'avantage de TNH mais bon... c'est ainsi.
Les faits sont têtus...
Je crains que niveau géopolitique le Bouddhisme ai quelques carences... :-(
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Circé
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Compagnon a écrit :On peut réfléchir à des moyens non létaux, purement incapacitant, de neutraliser le malfaisant, puis une fois hors d'état de blesser les autres et lui même, on se met autour d'une table et on parle pour trouver un modus vivendi. C'est la solution pratique que propose en substance le Dalaï Lama.
Faut arréter l'angélisme!!!!!! comment fais- tu concrètement pour arréter le malfaisant comme tu dis???
Le mec qui viole ta femme et égorge ton gamin, tu lui dis " bon, ça suffit, on va en discuter"???tu réfléchis à des moyens incapacitants???
As-tu déjà été confronté à la violence, la vraie, bien physique et brutale??? Moi, oui. Je remercie le type qui m'a sauvée d'avoir utilisé ses poings plutôt que d'avoir " réfléchi " pour trouver un " modus vivendi".
On ne discute pas avec des brutes enragées, on les stoppe sans les tuer, si on peut. Et parfois on ne peut pas.
En plus, je trouve qu'il y a une énorme hypocrisie de la part de ces gens qui condamnent la violence éventuelle des victimes qui osent se défendre; eux, ils restent purs, non violents, mais ça les arrange bien que d'autres fassent le sale boulot à leur place.
En gros, moi je dis" les daesh et compagnie je suis prête à les supprimer par la force" et toi tu me répondras "oh! c'est pas bien". Mais au final, tu en profiteras.

Allez, reste pur, bien clean, gargarise toi de ta bonne conscience _les damnés- comme moi- se chargeront d'agir .
Compagnon

Je ne pense pas qu'il soit utile et souhaitable pour quoicinque de poursuivre cette conversation pour le moment.

anjalimetta
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yves
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Inscription : 26 février 2016, 13:01

la loi de la nature la plus puissante n'est pas la loi du plus fort

2 espèces ont colonisés la totalité du globe, les fourmis et les humains, 2 espèces sociales

le "nec plus ultra" de l'évolution c'est la compassion, c'est le "must" dernier né des chaînes ancestrales de l'évolution love_3

il ne s'agit pas d'être fleur bleu, c'est une réalité ba11

la loi du plus fort était la règle plutôt au temps des reptiles que dans les sociétés humaines

un certain monde financier paraît encore fonctionner avec ces règles mais elle paraît seulement, à chaque catastrophe que rencontre l'humanité, l'entraide est toujours plus présente et plus forte jap_8 évidement ce n'est pas présenté comme ça dans les médias...

dans les médias on parlera des cambrioleurs après une inondation, mais le nombre d'action positive mené en parallèle est de l'ordre de 1/10000 !!

bref tout ça pour dire quoi? nous vivons dans une société anxiogène qui veut nous faire croire que la solution contre le "mal" est la "punition" ou pour le cas qui nous intéresse ici la "mort"

je signale que j'ai travaillé dans un centre d'hébergement d'urgence que j'ai eu affaire à la violence physique dans mon quotidien, j'ai une expérience très concrète de "la loi du plus fort" appliqué dans la rue

donc quand le dalai lama parle de neutralisation, il parle bien d'une action concrète, il n'est nullement question de rester les bas ballant, le bouddhisme est une voie d'action, l'action juste est une des 8 branches de l'octuples sentiers...

d'autre part le bouddhisme dit: on peut n'être sûr que d'une chose, c'est que tout change!

à ce titre, et chacun le sait, l'esprit change, un être aujourd'hui persuadé de devoir tuer sera peut-être demain la meilleur personne pour en déradicaliser d'autre... nous protégeant ainsi de la meilleur façon (la source provient du service des renseignements français) loveeeee

quand on voit l'histoire d'angulimala, au départ j'ai pensé "c'est un joli conte pour nous montrer les vertus du bouddha" mais depuis j'ai expérimenté que ce n'est que dans l'accueil que s'ouvrait pour les autres une possibilité de changement

tuer un être humain intentionnellement, c'est nier cette capacité au changement, c'est nier une loi de la nature...

on peut voir dans "human" de yann artus bertrand un palestinien et un israelien souhaiter la paix alors que chacun d'eux on perdu un enfant dans des attentats... ce ne sont pas des saints! ils ne sont pas tout gentils tout mignons avec pleins de belles idées! ils ont perdu leurs enfants! et ils tiennent le même discours que compagnon ici anjalimetta
oui à ce qui est
tout change
tout est maintenant
être tout
amour
Compagnon

Circé tu connais Tich Nhat Hanh non ? Tu connais un peu sa vie ? Ce qu'il a enduré ? Le discours que je tiens (en partie) c'est un peu le siens.

Il a pris durant des années un "malin plaisir" a essayé de réunir au Villages de Pruniers des gens qui avaient toutes les raisons de se haïr, comme des Palestiniens et des Israéliens par exemple, et petit à petit jour après jour, il les amenaient à se reconsidérer les uns les autres à a recréer du dialogue à la grande surprise de ceux-ci.

Ce que tu proposes Circé c'est ce qui a cour depuis que l'humanité existe : la loi du Talion. Et c'est Gandhi je crois (mais je n'en suis pas sûre) qui a dit : vous croyez en un système ou à la fin tout le monde finirait aveugle et édenté ?

Compassion n'est pas faiblesse, pacifisme n'est pas passivité, compréhension n'est pas compromission.


Pardonner ce n’est pas oublier

Par Rév. Jiken Kakudo

Regardez, disait Dogen, votre vie, regardez votre pratique, regardez le Dharma, regardez vos illusions, regardez toutes choses que vous faites dans cette existence avec des yeux de parents.

Pardonner ce n’est pas oublier, ce n’est pas non plus châtier, c’est seulement savoir que rien ne sera plus jamais comme avant. Alors qu’allons-nous faire pour qu’il n’y ait plus jamais cela ? Souviens toi, je m’opposerai de toute mes forces pour que tu ne tombes pas à nouveau dans tes travers.

Nous avons tous entendu cette phrase : pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Le pardon est un rituel aussi important que délicat. Il faut en saisir le sens et se poser une série de questions d’usage - qui a offensé qui, qui pardonne à qui, qui pardonne quoi et pourquoi, - afin de se libérer du joug d’un pardon administré façon verdict d’une cours de justice et prendre conscience de la relation qu’il y a entre l’offensé, l’offenseur et la réparation.

En réalité, lorsque nous commettons un acte négatif, il y a en premier lieu offense faite à soi-même et la responsabilité de l’acte nous incombe totalement. Par la relation de cause à effet, tout acte délictueux commis sciemment entraîne inévitablement un karma désastreux. En accordant - ce que l’on peut appeler notre pardon - à l’autre, la possibilité de ne plus être sous l’influence du karma généré par son acte, nous nous libérons nous aussi de ce cycle karmique. Le pardon est un rituel qui commence par la prise de conscience de la portée de son acte, avant même de demander à quiconque de nous pardonner - il faut savoir de quoi et dans quel dessein. C’est une démarche qui commence à l’intérieur avant de s’extérioriser. C’est important de comprendre le caca que nous avons mis dans le cosmos. Quand il y a " gros ou petit caca dans le cosmos ", chacun doit comprendre le rôle qu’il a joué.

Un jour, j’ai vu un film où une jeune nonne tibétaine avait été faite prisonnière par les chinois et avait subi des tortures dont on ne peut même pas parler tellement c’était dur. J’entends encore son maître lui dire : “ ce n’est pas vis-à-vis de toi - nature de Bouddha - que cet acte a été commis”. Lorsque vous vous sentez offensés, pensez de même et reprenez contact avec votre nature de bouddha. Celui qui a été agressé, humilié, bafoué, peu importe, doit comprendre que ce n’est pas vis-à-vis de lui que la personne a commis cet acte indigne, mais vis-à-vis d’elle-même. Ainsi, vous serez totalement protégés du karma des représailles, machine infernales.

Lorsque vous commettez une erreur, ne vous privez pas de vous excuser. Vous ne serez pas absous pour autant, car fautes et erreurs demandent toujours qu’il y ait réparation. En reconnaissant l’erreur, vous vous donnez la chance de pouvoir réparer, changer de cap, changer de vie. En accordant ce pardon demandé, nous nous pardonnons à nous-mêmes. Refuser d’accorder son pardon reviendrait à commettre une faute grave envers soi même - d’où le aussi du Pater noster. Consentir au pardon ne prend pas naissance dans la vanité qui nous fait croire que l’on ait une quelconque autorité d’absoudre. On n’offre pas son pardon, on ne le rend pas non plus, car il n’appartient ni à nous ni à quiconque d’autre. Ce n’est pas une sentence rendue dans un palais de justice. C’est la compassion qui octroie le pardon, afin que le karma engendré par cette erreur s’interdise de se renouveler. On ne souffle pas sur la braise et en faisant ainsi, on se protège et l’on protège les autres.

Regardez, disait Dogen, votre vie, regardez votre pratique, regardez le Dharma, regardez vos illusions, regardez toutes choses que vous faites dans cette existence avec des yeux de parents. Le regard du parent est le regard de compassion. C’est une mère qui voit dans son assassin de fils encore la beauté d’une âme humaine.

Il m’arrive parfois, dans certaines situations, d’être incapable de voir les choses telles qu’elles sont, alors il m’est difficile de pardonner. Avec le temps, j’ai commencé à percevoir le pourquoi et le comment qui font que je me refuse de comprendre la détresse qui a amené l’autre à agir de la sorte. Parfois, il m’arrive de croire que je ne peux pas pardonner, car je ne peux pas oublier. C’est une méprise, le pardon ne nécessite pas obligatoirement l’oubli. S’il recommence, c’est que lui-même n’a pas encore compris. Avec le temps, j’ai fini par comprendre que je ne devais pas m’arrêter sur une spéculation des agissements de l’autre. Nous sommes tous égaux face au refus d’accepter et de comprendre nos erreurs. On ne calque pas son désir de cheminer vers la Voie sur le comportement des autres. Mon attitude, ma vision, mon désir de compassion ne dépendent pas d’autrui, et encore moins des mots. Et pourtant la phrase est très belle : pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. La rédemption commence par ne pas jouer dans le champs karmique des autres, même si l’herbe y est plus verte. Il ne faut surtout pas croire que nous sommes ici sur terre pour juger, condamner, emprisonner. Quand un homme comme Me Badinter ose dire : “ Papon est trop vieux, il faut maintenant arrêter, il est malade, la prison ne sert plus à rien, le peu de temps qu’il lui reste à vivre est déjà un assez grand calvaire. Pourquoi en rajouter ? ”. C’est un grand homme parce qu’il a compris que le besoin de vengeance et " de plus de réparation " n’est pas digne de ceux qui ont souffert.

Pardonner ce n’est pas oublier, ce n’est pas non plus châtier, c’est seulement savoir que rien ne sera plus jamais comme avant. Alors qu’allons-nous faire pour qu’il n’y ait plus jamais ça ? Souviens-toi, je m’opposerai de toute mes forces pour que tu ne tombes pas à nouveau dans tes travers.

CENTRE ZEN DE GENEVE
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