Avec un brin de caricature, je vais essayer d'exprimer ce que je ressens de la compassion et de la sagesse, concrètement.
La sagesse.
C'est un truc perso. C'est en rapport avec notre nature profonde, le Dharmakaya.
Quand on fait des pratiques pour se positionner dedans, baaaah, on s'ennuie au départ. On a rien à faire. On ne saisit pas les formations mentales... On laisse s'envoler les pensées... Et on finit par se demander à quoi ça sert. Jusqu'à ce qu'on abandonne celui qui se pose toutes ces questions. Là, on entre dans une dimension impossible. Un mode d'être non-duel qui se suffit à lui même et qui s'actualise à coups de jaillissements.
La compassion
C'est les autres. C'est ce qu'il ne faut pas oublier après avoir contemplé le vide sombre et scintillant du Dharmakaya. La compassion, c'est l'action juste au sein de la manifestation. C'est la perfection manifestée. C'est l'activité éveillée des Bouddhas. Elle apparaît là où on a besoin d'elle. Elle n'est pas le fruit d'un acte de volonté. A sa façon, elle est peut être encore plus mystérieuse que le Dharmakaya.
La sagesse et la compassion sont indissociables pour aboutir à l'éveil.