J'ignorais ces aspects. J'avais cru comprendre que Gautama justifiait la nature vaine de tout discours théologique en raison de caractère tellement différents de dieux vis à vis des hommes que les dieux demeurerait pour toujours incompréhensibles pour les hommes.
Mmmm, pour moi les dieux ne valent pas plus que les hommes car ils sont eux aussi dans le samsara. Pour les déva qui vivent dans le monde de la forme pure (rupa loka), ils ont un corps et un esprit mais qui vivent dans le plaisirs permanent et vivent très longtemps. Les déva du sans forme qui vivent dans le monde du sans forme (arupa loka) ne sont que des pures esprits et vivent encore beaucoup plus longtemps. Dans tous les cas, le Buddha surpasse tout le monde (dieux y comprit). Enfait c'est même pas comparable car il n'y a rien à comparer. Le Buddha est au delà de tout ça, au delà du samsara.
Pour ce qui est de l'incompréhensibilités de l'homme vis à vis des dieux, les personnes qui maîtrisent à la perfection les Jhanas acquièrent des capacités qui leurs permettent d'entendre les dieux (entre autre). Enfin, c'est ce que la tradition nous dit.
C'est intéressant ce que tu dis sur les Devas car dans le christianisme les Anges ont beau être au Paradis prêt de Dieu ils sont inférieurs aux hommes car l'Ange n'est qu'esprit alors que l'homme est corps et esprit.
Je ne crois pas qu'il y ait un quelconque lien.
C'est vrai la pratique doit être prioritaire et l'intellect au mieux une étape. C'est grosso modo une des leçons du sutra du coeur de la perfection de la sagesse il me semble. C'est le seul que j'ai lu avec un commentaire de Sangharakshita.
Effectivement l'intellect est une étape parmi l'Octuple sentier des Nobles. Pour ma part, je vois la pratique bouddhiste comme suit:
1ère étape: Tu étudies les enseignements du Buddha. Tu y réféchis, tu analyses. C'est ce que font les "upasaka" (upasaka= ceux qui demandent les enseignements). En générale, ceux sont des maitres de maisons, nous, en somme

.
2ème étape: Une fois que tu as compris par l'intellect le Dharma du Buddha, la volonté de pratiquer va naturellement apparaître. C'est là que l'on commence à pratiquer les préceptes (sila). Ceux sont des entraînement (donc non obligatoire) qui permettent d'observer ton esprit, voir comment il fonctionne, comment il réagit, à travers ton comportement vis à vis des autres et de toi même. Grâce à eux, tu commences à développer ton attention et ta concentration car tu dois être constamment vigilant pour savoir ce qui se passe dans ton mental. Depuis que je pratique les préceptes, j'ai découvert des automatismes de mon esprit que je n'aurai jamais découvert avant (au point où ça m'a véritablement choqué une fois!

).
C'est une discipline (le mot est lâché

) de tous les instants! Les préceptes sont cruciaux car c'est ce qui va conditionner ton esprit et te permettent de calmer l'esprit pour ensuite pratiquer le développement et la culture des qualités de l'esprit (la 3ème étapes). De plus ça permet de développer l'Effort Juste, qui est fondamental! Sans un sila pur, la 3eme étape sera dur (je peux t'en parler, c'est mon cas! Plus ça va mais plus je me rends compte du lien entre sila et les pratiques à l'assise)
3eme étape: Une fois que tu as un sila correct, tu vas pouvoir t'atteler à la pratique de la """méditation"""" (j'ai horreur de ce mot mais bon...): la concentration et l'attention. Les deux combinés te permettent d'atteindre les Jhanas (plus la concentration que l'attention) et Vipassana.
Pourquoi alors Gautama di-il nous sommes tous aveugles ? Nous cela l'inclue non ?
Où as-tu vu qu'il a dit ça? Je ne vois pas comment il pourrait s'inclure. Sauf s'il était encore un bodhisatta.