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Upekkhā
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Bonjour et bienvenue Voyageur! delphinus

En espérant que l'on puisse t'aider et que tu puisses progresser sur le Chemin!

flower_mid
Voyageur

Je ne vois pas pourquoi il en serait autrement. Je suis sûre un autre forum régulièrement, qui n'a rien a voir avec celui-ci, mais ou il y a un topic consacré au dialogue inter religieux. J'y ai eu des discussions parfois ... difficiles ... avec un catholique fervent très très croyant, mais étonnement, plus j'ai échangé avec lui plus cela m'a permis d'approfondir ma propre compréhension du dharma de Gautama. En même temps je suis passé moi même de la pratique chrétienne catholique à la pratique de Gautama spontanément. J'étais donc en mesure de lui parler dans le cadre de sa tradition. Comme quoi... Alors il serait étonnant qu'ici je ne progresse pas :)
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Upekkhā
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Si ce n'est pas indiscret (tu n'es pas obligé de répondre hein color_3 ), qu'est ce qui t'as fait passé du christianisme au Dhamma du Bienheureux alors que ceux sont deux choses très différentes voire opposés sur pas mal de point?
Voyageur

C'est une question assez prévisible :)

Déjà, justement au contact du catholique fervent dont j'ai parlé plus haut, j'ai eu l'occasion d'approfondir mes connaissances sur Siddharta Gautama et sur le prophète Jésus de Nazareth (que je connaissais déjà très bien) et j'ai trouvé chez eux bien plus de points communs que de différences.

Ensuite une réponse simple à ta question est difficile.

Déjà je considère que j'ai transformé ma spiritualité, je n'estime pas avoir abandonné ou perdu quelque chose pour autre chose. Tous les dharmas sont interdépendants, je suis bien placé pour le savoir j'ai fait des études d'histoire. Donc je me place plutôt dans un cadre d'évolution, de transformation et non de renoncement à quelque chose pour autre chose. J'ai finit, je crois pas comprendre en un sens ce que voulait dire le Mahatma Gandhi quand on lui a demandé si il était hindoue. Il répondit qu'il était aussi chrétien, musulman, bouddhiste et juif.

Ensuite, j'ai porté aussi avec le temps un regard critique sur ma tradition religieuse antérieure. Et j'ai fait mon possible pour que cela reste un regard critique mais non dans la condamnation ou le rejet. C'est le résultat de lectures, de réflexions, de rencontres avec des auteurs.

Il y a aussi une prise de conscience, une sorte d'élargissement de mon horizon spirituel si tu veux, j'ai commencé à penser au delà de l'échelle seulement de notre petite planète. J'ai trouvé le point de vue d'Einstein sur le divin, le spirituel, plus convainquant, ce qui est logique pour un homme comme lui qui comprenait l'immensité de l'univers sans doute bien mieux que n'importe qui.

Il y a aussi la rencontre avec le livre de Frédéric Lenoir sur l'histoire des religions, et le cadeau que m'a offert ma compagne à savoir le Bouddhisme pour les Nuls.

Il y a aussi le fait que j'étais quelqu'un d'assez anxieux de nature, stressé, avec des difficultés dans les relations sociales en raison d'un profile psychologique particulier. Et j'ai un peu essayé la méditation en espérant que cela m'apporterait quelque chose là ou d'autre méthodes avaient échoué. Et ce fut le cas et j'en suis ravi.

Il y a aussi le fait que l'année dernière j'ai fait ma crise de la quarantaine et en plus j'étais aussi dans une crise spirituelle, le dharma de Gautama m'a permis d'en sortir.

Le fait que je trouve le dharma de Gautama simplement plus "sage" et "vrai" que le discours chrétien, plus convainquant à mes yeux. Et il m'a permis aussi de trouver une explication, une interprétation a quelque chose que j'ai vécu il y a fort longtemps.

Je souffrais et je souffre encore de pas mal de choses mais de moins en moins, justement parce que le dharma de Gautama est "pratique", il cherche à apporter un remède efficace maintenant. Il y a aussi de l'humilité chez Gautama, ce que j’apprécie.

Quand je méditais au début, j'ai fait quelques expériences de curieuse réflexions intellectuelles, de prises de consciences de certaines visions de la réalité si on veut, c'est modeste évidemment, difficile à expliquer, j'ai essayé d'expliquer ce que je pensais avoir compris a des personnes qui sont pourtant très intelligentes mais je n'y suis pas arrivé.

Il y a aussi actuellement la profonde influence de Maître Thay sur moi, je suis d'ailleurs devenu végétarien (dans le sens ou je ne mange plus ni viande ni poisson) suite à la lecture d'un de ses textes. Quand je l'entends parlé je sens bien plus d'amour, de compassion, de douceur, de réflexion, de simplicité que dans tous les discours catholiques entendus autrefois et j'en ai beaucoup entendu. Il y a quelques mois pour te dire, en écoutant un des enseignements de Maitre Thay j'en ai eu les larmes aux yeux et j'ai failli pleuré d'émotion en l'entendant parler sur un vidéo de youtube.

Je trouve qu'il y a bien plus de réelle tolérance, de réel respect pour le prochain, d'amour vraiment inconditionnel dans le dharma de Gautama que dans les discours de chrétiens que j'ai entendu. Même si j'ai fait aussi attention a ne pas rejeter le catholicisme, là aussi grâce entre autre à Maître Thay. Je ne m'estime plus catholique mais je vois plus grand. Tu comprends ? Le dharma de Gautama me permet de voir plus grand que les religions individuelles. Et j'ai même réussi d'une certaine façon à réconcilier en moi le catholique d'autrefois avec le "bouddhiste" de maintenant. Je ne pratique plus la tradition chrétienne catholique mais je pratique la tradition bouddhiste tout en gardant le respect pour un homme comme Jésus et son message. Jesuis quelqu'un de très intellectuel et compliqué :)

Comme j'ai du respect par exemple pour le discours de Zoroastre, avec Mahomet et l'Islam c'est plus difficile, j'ai commencé à lire le Coran en traduction française de qualité est... je cale sur beaucoup de choses. Mais je m’efforce de travailler sur ma tolérance.

Donc si je devrais tout résumer je dirais que le dhrama de Gautama me parle, sonne juste à mes oreilles, je le trouve efficace au quotidien et en accord avec certaines de mes valeurs.

Cela te vas ? :)
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Upekkhā
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Merci pour ta réponse. Je vois à peu près ce que tu veux dire bien que je n'ai jamais été chrétien et que je ne vois pas comment on peux concilier christianisme et bouddhisme tant ils sont opposés sur beaucoup de points (dans le Brahmajala sutta (DN 1), le Buddha indique que les vues qui se basent sur l'existence d' un être créateur et d'un principe éternel -l'âme dans ce cas là- font parties des 62 vues erronés). Après mes connaissances du christianisme sont assez pauvre, je l'avoue. :oops: .

Bien entendu cela n'empêche d'avoir du respect et de la bienveillance pour les autres qui ont des vues différentes, comme tu l'as souligné.
Je souffrais et je souffre encore de pas mal de choses mais de moins en moins, justement parce que le dharma de Gautama est "pratique", il cherche à apporter un remède efficace maintenant. Il y a aussi de l'humilité chez Gautama, ce que j’apprécie.
C'est parce que c'est justement le but de son enseignement qu'il t'apporte un "mieux être" et c'est une bonne chose :D .
Quand je méditais au début, j'ai fait quelques expériences de curieuse réflexions intellectuelles, de prises de consciences de certaines visions de la réalité si on veut, c'est modeste évidemment, difficile à expliquer, j'ai essayé d'expliquer ce que je pensais avoir compris a des personnes qui sont pourtant très intelligentes mais je n'y suis pas arrivé.
Cela ne me choque pas. Il y a de grandes chances que cela vienne de leur conditionnement mental du à leurs karma passés qui les empêchent de comprendre. On peut être très intelligent, ça n'empêche rien ;-) .
Il y a aussi actuellement la profonde influence de Maître Thay sur moi, je suis d'ailleurs devenu végétarien (dans le sens ou je ne mange plus ni viande ni poisson) suite à la lecture d'un de ses textes.
Si être végétarien t'aide suivre le 1er précepte ou si pour toi c'est mieux, c'est une bonne chose. Mais il faut savoir que le Buddha n'était pas végétarien et que le bouddhisme n'envisage pas forcément le végétarisme tant qu'il n'y a pas intention de violenter les êtres (où que l'on demande à une tierce personne de le faire).

flower_mid
Voyageur

Frédéric Lenoir, dans le compte rendu d'une échange qu'il a organisé entre un lama tibétain et un abbé bénédictin, article nommé "Feu et lumière", il est dit ceci :

Le Lama insiste sur le fait que chaque religion ou voie spirituelle de l’humanité est égale en dignité – même si les moyens divergent – chacune pouvant conduire les hommes à l’Eveil.

Donc si le christianisme catholique et le bouddhisme peuvent mener à l'Eveil l'un comme l'autre, on peut au mieux les trouver incompatible sur les moyens mais pas sur le but. Non ?

De plus j'ai été frappé par les ressemblances étonnantes entre l'archétype d'une vie de sainte chrétienne médiévale et la légendes de Kuan Yin.

Si j'ai bien compris, Gautama ne niait pas l'existence des dieux, il les déclaraient simplement incapables d'aider l'homme à se libérer de la souffrance car eux mêmes étaient aussi prisonniers du cycle de réincarnations.

Mais il est dit aussi que tout être à la potentialité en lui de devenir un bouddha. Cela logiquement inclut aussi les dieux non ?

Dans l'absolu rien n'interdit à un dieu de connaître l'Eveil non ? Hors si l'on compare ce que l'Ancien Testament nous dit sur Yavhé et ce que le Nouveau dit sur le Père, soit ce sont 2 êtres différents, soit le premier à connu un changement. Il y a aussi des ressemblances frappantes entre la vie et le dharma de Jésus et la vie et le Dharma de Gautama (5 siècles plus tôt).

Pourquoi ne pas considéré Yavhé comme un dieu qui a connu l'Eveil notamment grâce à sa compréhension de la souffrance humaine sous la forme de Jésus, et de voir en Jésus/Dieu un bodhisattva. Tout aussi digne de respect que tout bodhisattva. Je reconnais que c'est une "tambouille" toute personnelle et sans doute vaine puisque, si j'ai bien compris, Gautama considère tout discours théologique comme vain, mais c'est ce que j'entendais chez moi par le fait de concilier le catholique que j'étais et le "bouddhiste" que je suis en train de devenir, tu comprends ?

Et comme je l'ai dis plus haut, l'interdépendance de toute choses fait qu'on ne peut pas considérer le dharma chrétien et le dharma de Gautama comme irrévocablement incompatibles. Il font partie d'un même tout spirituel interdépendant non ?

Pas besoin d'être bouddhiste pour reconnaître l'enchaînement des influences des spiritualités les unes sur les autres à travers le temps et l'espace depuis l'animisme primitif. Frédéric Lenoir retrace très bien la chose dans son petit traité d'histoire des religions. Le dharma de Gautama s'est construit sur et parfois en opposition avec les brahmanisme et le jaïnisme de la société de son temps.

Transcender un éventuel dualisme entre le dharma chrétien et le dharma bouddhiste n'est il pas une illustration d'une vue plus "juste"' de la réalité ? Après tout le dharma de Gautama est un sorte de religion/spiritualité sans "dieu" et le christianisme une religion monothéiste exclusive, deux faces d'une même réalité. Tout comme l’athéisme n'existe que parce que la croyance existe. Est ce que ce que je dis est incompatible avec le dharma de Gautama ?

De plus en effet Gautama énumère les visions erronées. Mais il dit aussi "nous sommes tous des aveugles" , il s'inclue dedans non ? Ne s’inclue t'il pas aussi dans les aveugles de naissance qui décrivent l'éléphant ? Avec pour seule différence que lui a pris conscience qu'il était aveugle. Est ce que cela ne sous entend pas que même son dharma n'est pas "absolu" justement. Certes véridique et voie de libération mais son dharma n'est qu'un dharma, parmi d'autres non ? Gautama encourage à douter de tout y compris de ce qu'il dit, et à ne pas se fier aux hommes ni aux enseignements par principe mais la sagesse ultime.

Est ce que ce que je dis parait disons... bancale ? Absurde ?
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Upekkhā
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Le Lama insiste sur le fait que chaque religion ou voie spirituelle de l’humanité est égale en dignité – même si les moyens divergent – chacune pouvant conduire les hommes à l’Eveil.

Donc si le christianisme catholique et le bouddhisme peuvent mener à l'Eveil l'un comme l'autre, on peut au mieux les trouver incompatible sur les moyens mais pas sur le but. Non ?
Ne connaissant pas très bien le christianisme, je ne pourrais te le dire de façon sûr et certain. :oops: Je préfère me garder de toute réponse pouvant être fausse.
Si j'ai bien compris, Gautama ne niait pas l'existence des dieux, il les déclaraient simplement incapables d'aider l'homme à se libérer de la souffrance car eux mêmes étaient aussi prisonniers du cycle de réincarnations.
Tu as tout à fait raison. Le Bienheureux ne nie pas l'existence des dieux, les dévas. Il renie juste le fait qu'un Dieu puisse être à l'origine de tout, créateur en somme car tout dans l'univers est conditionné (sauf le Nibbana).
Et effectivement, ils sont également dans le samsara comme nous.
Mais il est dit aussi que tout être à la potentialité en lui de devenir un bouddha. Cela logiquement inclut aussi les dieux non ?
Exact mais d' un point de vue boudhdiste, il est préférable d'être humain que déva car ces derniers sont tellement dans le plaisirs et que leur existence est tellement longue -1 journée de déva= 1 siècle pour un humain je crois-(pour les dévas de la forme pure) qu'ils ne se souviennent plus de l'enseignement. Quoique que c'est une exception pour les "Ceux qui ne reviennent pas" car ceux sont des être humains Nobles qui renaissent en tant que déva de la forme pure pour leur dernière existence pour goûter à la Délivrance en tant que déva.
Pourquoi ne pas considéré Yavhé comme un dieu qui a connu l'Eveil notamment grâce à sa compréhension de la souffrance humaine sous la forme de Jésus, et de voir en Jésus/Dieu un bodhisattva. Tout aussi digne de respect que tout bodhisattva. Je reconnais que c'est une "tambouille" toute personnelle et sans doute vaine puisque, si j'ai bien compris, Gautama considère tout discours théologique comme vain, mais c'est ce que j'entendais chez moi par le fait de concilier le catholique que j'étais et le "bouddhiste" que je suis en train de devenir, tu comprends ?
je ne sais pas. Je ne connais pas parfaitement le discourt de Jésus de nazareth. Désolé :oops:
Pas besoin d'être bouddhiste pour reconnaître l'enchaînement des influences des spiritualités les unes sur les autres à travers le temps et l'espace depuis l'animisme primitif. Frédéric Lenoir retrace très bien la chose dans son petit traité d'histoire des religions. Le dharma de Gautama s'est construit sur et parfois en opposition avec les brahmanisme et le jaïnisme de la société de son temps.
Je suis d'accord sur ce point.
Transcender un éventuel dualisme entre le dharma chrétien et le dharma bouddhiste n'est il pas une illustration d'une vue plus "juste"' de la réalité ?
Je pense que la seul façon de le savoir, c'est de pratiquer et d'arriver à une connaissance au delà de l'intellect. Sur ce point, je suis très loin d'avoir la capacité de te répondre correctement à cette question :mrgreen: .
De plus en effet Gautama énumère les visions erronées. Mais il dit aussi "nous sommes tous des aveugles" , il s'inclue dedans non ? Ne s’inclue t'il pas aussi dans les aveugles de naissance qui décrivent l'éléphant ? Avec pour seule différence que lui a pris conscience qu'il était aveugle. Est ce que cela ne sous entend pas que même son dharma n'est pas "absolu" justement. Certes véridique et voie de libération mais son dharma n'est qu'un dharma, parmi d'autres non ? Gautama encourage à douter de tout y compris de ce qu'il dit, et à ne pas se fier aux hommes ni aux enseignements par principe mais la sagesse ultime.
Il ne s'inclue pas dedans à ma connaissance. Dans le Mahāsīhanāda Sutta (MN 12), le Buddha décrit en quoi il est inégalé et qu'aucun être ne peut le surpasser, humains ou dieux.

Et oui, il a dit qu'il ne fallait pas se fier à sa parole simplement parce qu'il a dit mais qu'il fallait au contraire tester son enseignement. Il y a un sutta (je ne sais plus lequel) où il explique pourquoi il ne faut pas avoir la foi aveugle dans un enseignement qui est donné sans l'avoir pratiqué.
Voyageur

Je suppose qu'il faut faire confiance au Lama tibétain ? Une confiance relative bien sûre. Comme toujours. Après tout tenir ce propos c'est respecter l'encouragement de Gautama à ne pas critiquer les autres religions et ce afin de ne faire de tort à personne et aussi reconnaître qu'en certains cas, d’autres religions peuvent avoir des aspects louables dignes de respect.

A propos de l'univers et de la non possibilité d'un dieu créateur de tout, il y a quelques temps en maturant ce que disait Maître Thay sur la non-naissance et la non-mort et sur l'importance de la médiation sur le souffle, être conscient que l'on inspire, que l'on expire, je me suis dit qu'on pouvait peut être appliquer cela à ce que les astrophysiciens nomment l’hypothèse du big bang et du big crush. L'univers n'aurais ainsi ni commencement ni fin, big crush, inspiration, big bang expiration, l'univers ne serait qu'un immense souffle, notre vivrions en ce moment dans une incarnation de l'univers en phase d’expansion, expiration. Cela vaut ce que cela vaut :)


Exact mais d' un point de vue boudhdiste, il est préférable d'être humain que déva car ces derniers sont tellement dans le plaisirs et que leur existence est tellement longue -1 journée de déva= 1 siècle pour un humain je crois-(pour les dévas de la forme pure) qu'ils ne se souviennent plus de l'enseignement. Quoique que c'est une exception pour les "Ceux qui ne reviennent pas" car ceux sont des être humains Nobles qui renaissent en tant que déva de la forme pure pour leur dernière existence pour goûter à la Délivrance en tant que déva.

J'ignorais ces aspects. J'avais cru comprendre que Gautama justifiait la nature vaine de tout discours théologique en raison de caractère tellement différents de dieux vis à vis des hommes que les dieux demeurerait pour toujours incompréhensibles pour les hommes. C'est intéressant ce que tu dis sur les Devas car dans le christianisme les Anges ont beau être au Paradis prêt de Dieu ils sont inférieurs aux hommes car l'Ange n'est qu'esprit alors que l'homme est corps et esprit.

Un certain Edmunds aurait trouvé 112 points de comparaison entre Jésus et son enseignement et Gautama et son enseignement. J'ai deux petites video qui expliquent assez clairement la grande vraisemblance d'un voyage en Inde de Jésus pendant la période non connue officiellement de sa vie, ainsi que des points de ressemblance troublants dans leurs discours respectifs.

C'est vrai la pratique doit être prioritaire et l'intellect au mieux une étape. C'est grosso modo une des leçons du sutra du coeur de la perfection de la sagesse il me semble. C'est le seul que j'ai lu avec un commentaire de Sangharakshita.

Pourquoi alors Gautama di-il nous sommes tous aveugles ? Nous cela l'inclue non ?

Et parallèlement on prête au philosophe Socrate cette phrase : "L'oracle de Delphes affirme que de tous les Grecs je suis le plus sage, c'est sans doute parce que je sais que je ne sais rien".

Sur ces bonnes paroles dodo :) Je suis très las. Bonne nuit à toi.
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Upekkhā
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J'ignorais ces aspects. J'avais cru comprendre que Gautama justifiait la nature vaine de tout discours théologique en raison de caractère tellement différents de dieux vis à vis des hommes que les dieux demeurerait pour toujours incompréhensibles pour les hommes.
Mmmm, pour moi les dieux ne valent pas plus que les hommes car ils sont eux aussi dans le samsara. Pour les déva qui vivent dans le monde de la forme pure (rupa loka), ils ont un corps et un esprit mais qui vivent dans le plaisirs permanent et vivent très longtemps. Les déva du sans forme qui vivent dans le monde du sans forme (arupa loka) ne sont que des pures esprits et vivent encore beaucoup plus longtemps. Dans tous les cas, le Buddha surpasse tout le monde (dieux y comprit). Enfait c'est même pas comparable car il n'y a rien à comparer. Le Buddha est au delà de tout ça, au delà du samsara.

Pour ce qui est de l'incompréhensibilités de l'homme vis à vis des dieux, les personnes qui maîtrisent à la perfection les Jhanas acquièrent des capacités qui leurs permettent d'entendre les dieux (entre autre). Enfin, c'est ce que la tradition nous dit. :mrgreen:

C'est intéressant ce que tu dis sur les Devas car dans le christianisme les Anges ont beau être au Paradis prêt de Dieu ils sont inférieurs aux hommes car l'Ange n'est qu'esprit alors que l'homme est corps et esprit.
Je ne crois pas qu'il y ait un quelconque lien.
C'est vrai la pratique doit être prioritaire et l'intellect au mieux une étape. C'est grosso modo une des leçons du sutra du coeur de la perfection de la sagesse il me semble. C'est le seul que j'ai lu avec un commentaire de Sangharakshita.
Effectivement l'intellect est une étape parmi l'Octuple sentier des Nobles. Pour ma part, je vois la pratique bouddhiste comme suit:

1ère étape: Tu étudies les enseignements du Buddha. Tu y réféchis, tu analyses. C'est ce que font les "upasaka" (upasaka= ceux qui demandent les enseignements). En générale, ceux sont des maitres de maisons, nous, en somme :) .

2ème étape: Une fois que tu as compris par l'intellect le Dharma du Buddha, la volonté de pratiquer va naturellement apparaître. C'est là que l'on commence à pratiquer les préceptes (sila). Ceux sont des entraînement (donc non obligatoire) qui permettent d'observer ton esprit, voir comment il fonctionne, comment il réagit, à travers ton comportement vis à vis des autres et de toi même. Grâce à eux, tu commences à développer ton attention et ta concentration car tu dois être constamment vigilant pour savoir ce qui se passe dans ton mental. Depuis que je pratique les préceptes, j'ai découvert des automatismes de mon esprit que je n'aurai jamais découvert avant (au point où ça m'a véritablement choqué une fois! :shock: ).
C'est une discipline (le mot est lâché :mrgreen: ) de tous les instants! Les préceptes sont cruciaux car c'est ce qui va conditionner ton esprit et te permettent de calmer l'esprit pour ensuite pratiquer le développement et la culture des qualités de l'esprit (la 3ème étapes). De plus ça permet de développer l'Effort Juste, qui est fondamental! Sans un sila pur, la 3eme étape sera dur (je peux t'en parler, c'est mon cas! Plus ça va mais plus je me rends compte du lien entre sila et les pratiques à l'assise)

3eme étape: Une fois que tu as un sila correct, tu vas pouvoir t'atteler à la pratique de la """méditation"""" (j'ai horreur de ce mot mais bon...): la concentration et l'attention. Les deux combinés te permettent d'atteindre les Jhanas (plus la concentration que l'attention) et Vipassana.
Pourquoi alors Gautama di-il nous sommes tous aveugles ? Nous cela l'inclue non ?
Où as-tu vu qu'il a dit ça? Je ne vois pas comment il pourrait s'inclure. Sauf s'il était encore un bodhisatta.
Voyageur

Je vais réfléchir à tout cela, j'ai enfin pu dormir cette nuit (après plusieurs jours d'insomnie - mauvaise pratique de méditation mais j'ai compris ou était le problème apparemment - d'ou la nécessité d'être guidé), mais je suis toujours très fatigué. Il faudra que je retrouve cette citation. Mais de toute façon, comme pour toute spiritualité, il y a l'enseignement de base du fondateur puis des courants et interprétations se créés au fil du temps c'est inévitable. Je suppose que chaque courant actuel du dharma de Gautama conserve la base de son dharma mais ensuite chacun diffère un peu concernant tel ou tel point, tel ou tel pratique. D'après ce que je lis en ce moment même Gautama aurait connu des dissensions parfois graves pour des choses insignifiantes dans sa Sangha de son vivant.

En ce qui me concerne comme tu l'as peut être remarqué, j'évite de prononcé et d'écrire le terme de Bouddha. Là encore j'en suis venu là entre autre grâce à Maître Thay. Car primo le terme de "Bouddha" est un concept, donc en parler c'est déjà prendre le risque de s'enfermer dans une idée que l'on a du "Bouddha", ensuite je ne sais pas ce que c'est que le Bouddha vu que je ne le suis pas, je ne suis pas Eveillé, donc comment pourrais je ne parler sans savoir ce que c'est ?

D'autant que, d'après ce que j'ai compris, faire l'expérience de l'Eveil donc être B... n'est pas de l'ordre du descriptible avec des mots. Gautama a essayé de manière compréhensible de rendre ce qu'il avait vécu mais en sachant que le langage parlé était largement insuffisant. Il y a bien sûre des tentatives d'explication de ce qu'on ressens en état d'Eveil mais ce serait très pauvre parait-il comme description au regard de l'expérience.

Curieusement moi c'est le fait de dire à ma compagne "je vais méditer" (afin qu'elle sache que je ne veux pas être dérangé pendant un moment), qui me dérange, j'ai l'impression de mettre de la prétention dans ce mot quand je le prononce et cela me dérange. Je ressens aussi que je suis régulièrement menacé par la prétention, en proie a celle ci, car depuis que j'étudie la dharma de Gautama je suis terriblement tenté de me considéré comme "superieur" à la majorité des autres puisque j'ai l'impression de comprendre et voir des choses que la plupart ne comprennent pas. Et je sais que ce n'est pas bon. C'est un "démon" je suppose. Cela me fait pensé à un texte tibétain sur les "démons" qui menacent successivement les moines. En même temps un tel mécanisme mental n'est pas nouveau chez moi. J'ai toujours souffert de problèmes "d'ego" ;) Je suis quelqu'un de compliqué :)

C'est pour cela que je suis chagriné de considéré Gautama comme "supérieur" à tout. Je vois les terribles effets néfastes selon moi chez certains chrétiens de croire que leur dieu unique est unique et leur foi supérieure à toute et donc que tous les non croyants sont dans l'erreur. Cela amène de terrible conséquences. Alors que pourtant aussi bien Jésus que Gautama on fait des actes évident d'humilité. D'ailleurs l'un comme l'autre prônaient l'égalité des tous les hommes.

Donc Gautama certes est un être exceptionnel, digne d'un profond respect, que je considère comme éminemment sage, mais je me méfie de l'idée de le croire "supérieur". Car qui dit au dessus dit au dessous, dualité, souffrance. Si Gautama à transcender les concepts et la dualité est-il correct de le qualifié de "supérieur" au dieux ? Comme tu l'as dis il me semble il est passé hors de ce cadre de référence, il n'est même plus "hors" car qui dit hors dit dedans encore une dualité.

Il y a quelque mois j'avais discuté avec un membre de la communauté Triratna de Paris, un individu étonnant, je crois qu'il était avancé sur la voie car son visage était souvent illuminé par un sourire constant sans la moindre raison extérieur et des yeux qui pétillaient. Et justement quand je lui ai dis que Gautama s'était placé au dessus des contraire il me fit remarqué en souriant qu'au dessus était encore un dualité, donc que le terme était impropre. La dernière fois que je l'ai vu, bien qu'il ai été disciple laïc, il venait de faire une longue retraite et avait ressenti le besoin de se rasé le crâne, personne ne le lui avait demandé, il l'avait fait parce que cela lui apparaissait approprié je crois, pour lui même.
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