doute

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yves
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voici une belle présentation du Nibbana http://dhammadana.org/dhamma/jhana_nibbana.htm#ch3

si je résume ce qui me tourne dans la tête, ça donne cela:

je n'ai pas une vie de misère, je reconnais l'existence de Dhukka, mais la méditation m'aidant, je me détaches des souffrances mentales

bien que je n'ai pas atteint la paix du à la cessation, je ne peux objectivement pas dire que ma vie soit un "lit de souffrance"; même au contraire, je suis chanceux sur bien des points et j'en ai largement plus que je n'ai de besoin. j'accepte la maladie, la vieillesse et la mort comme faisant partie de la nature humaine. j'ai été confronté plusieurs fois à la mort, la mienne et celle de proches.

bref en lisant cette article sur le Nibbana, si la voie se résume: "fuit la souffrance dans l'extinction" je ne me sens pas de la suivre, :cry: sans doute suis-je trop attaché :oops:

en lisant Ajhan Brahm j'ai pensé que metta faisait partie de Nibbana, mais apparemment je me suis illusionné moi-même? :?:

évidement cela impacte beaucoup ma motivation :oops:
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davi
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yves a écrit :bref en lisant cette article sur le Nibbana, si la voie se résume: "fuit la souffrance dans l'extinction" je ne me sens pas de la suivre, :cry: sans doute suis-je trop attaché :oops:
Le texte ne dit pas seulement que nibbana est l'extinction des sensations désagréables; il dit de toutes les sortes de sensations:
Le Vénérable Sāriputtarā a écrit :« C’est justement parce qu’il n’y a pas de sensation que cela est le bonheur parfait. »
Si l'on reprend les analogies du texte, tu acceptes d'avoir ton champ rempli de mauvaises herbes. Sans doute aujourd'hui tu ne souffres pas trop, mais demain qu'en sera-t-il ? Sans doute tu rencontreras de nouveau l'insatisfaction, sans doute plus grande encore, et sans doute tu y répondras avec moins d'acceptation qu'aujourd'hui. Mais tu n'auras plus les méthodes pour les surmonter parce que la voie aura disparue.
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
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yves
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la pratique en soi est très positive, c'est le but que je ne comprends pas

j'ai déjà pu observer les "apports" de la pratique dans mon quotidien love_3

lors d'une retraite je suis rentré dans une "absence de tout" qui ressemble beaucoup à ce qui est décris dans cette article :???:

et cela m'a beaucoup troublé :neutral:
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davi
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Dans le texte il est dit
« il doit y avoir, dans ce monde, l’alternative à la souffrance, à la peine, à la misère, au stress. Cette alternative, si elle existe, doit être quelque chose de parfaitement vide, vide d’expérience, vide de sensation. »
Donc "absence de tout" comme tu l'exprimes veut sûrement dire "absence de toutes expériences de ce monde" :
Selon lui, nibbāna est antérieur au monde et non pas au-delà. En gros, c’est ce qu’il se passe lorsque le monde ne se passe pas. Donc, c’est ce qui se passe avant le monde. C’est ce qui est antérieur au monde, avant la formation du monde, c’est-à-dire, l’apparition des phénomènes, quels qu’ils soient.
Bien que ce soit, ou plutôt parce que c'est, une absence de toutes sensations, c'est une joie véritable :
Un jour quelqu’un demanda au Vénérable Sāriputtarā : « Vous dites que nibbāna est totalement vide de sensation. Comment ce qui est vide de sensation peut-il être le bonheur ? » Le Vénérable Sāriputtarā lui répond : « C’est justement parce qu’il n’y a pas de sensation que cela est le bonheur parfait. »
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
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yves
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merci jap_8

tes commentaires m'ont faire relire le texte, et il a paru moins sombre à mon esprit apeuré :)
L’alternative au son déplaisant n’est pas le son plaisant ; c’est l’absence de son. L’alternative à toute expérience douloureuse n’est pas l’expérience heureuse et pleine, c’est l’absence d’expérience.
Si nous atteignons une plénitude, une divinité, nous sommes dans une expérience vide de souffrance. C’est parce que cette expérience est particulièrement plaisante et jouissive qu’elle est vide de souffrance. En ce sens, elle n’est pas l’absence de souffrance. Elle est l’incapacité à la souffrance de prendre place, car il y a autre chose qui prend toute la place.
du coup cette phrase:
Nous ne sommes pas dans une démarche qui doit nous amener à expérimenter du bonheur, de la plénitude, de la paix intérieure. Nous sommes dans une démarche où nous cessons de faire ce qui est susceptible de nous amener à ces choses-là.
qui me perturbait, prends un sens plus profond invision-board-france-126-1--1a78

et celle ci termine de m'apaiser:
Il doit donc y avoir quelque chose qui ne doit pas être une expérience, ni une sensation, ni une conscience, et qui doit être fondamentalement vide de souffrance, mais en même temps vide de bonheur, vide de plénitude et vide de joie. Toutefois, il faut qu’il y ait quelque chose, puisqu’il ne peut pas y avoir rien, puisque visiblement, l’univers n’est pas dans le néant.
merci
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Supposons que vous n'ayez plus de soucis, que vous compreniez pourquoi le monde va mal et que vous décidiez de l'aider.
Supposons que personne ne puisse plus vous voir, sauf si vous décidez de faire apparaitre un (ou plusieurs) corps.
Supposons que vous ayez la possibilité d'être partout à la fois. De voir ce qui se passe en tout point de l'univers.

A la question "où est-il ?"... Que répondre ???
Bé... Il est partout et nulle part à la fois. Il n'est ni ici, ni là.
C'est une sorte de soi, mais vide de soi. On l'appelle non-soi.
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Une personne possède un corps.
Un Bouddha a plusieurs corps. Qui peuvent être très subtils et visibles seulement aux yogis très avancés.
Ou qui peuvent être tout à fait banals. Comme le chien du voisin. Ou le petit chaton, à vos pieds.

C'est pour ça qu'on dit qu'il n'y a plus personne.
Quand une personne peut prendre toutes sortes d'apparences, ça veut plus dire grand chose de la nommer, de la désigner.
On l'appelle un bouddha. Un éveillé.

L'extinction, c'est le passage de ce mode d'être où nous sommes une personne unique et souffrante et où nous devenons un être libéré. Un bouddha. Un éveillé. Avec des facultés il faut bien le dire, prodigieuses !!!

Que nous sommes libres de manifester ou pas.
ted

Alors, on dit que certains bouddhas ne manifestent pas ces signes et vont dans une sorte d'espace appelé parinibbana où ils profitent de leur condition.
D'autres restent parmi nous et manifestent toutes leurs facultés d'une manière ou d'une autre.

On voit bien que pour un bouddha, tous les soucis, inquiétudes, purulences, se sont éteints. On appelle ça l'extinction.
Mais après l'extinction, il reste un bouddha !!! :mrgreen: hé, hé... lol :D

Ne laissez personne vous convaincre du contraire ! Ca voudrait dire que les bouddhas, ça n'existe pas.
Ceux là n'ont qu'à se choisir une autre religion. On ne les retient pas. :)

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yves
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merci Ted jap_8
Ce qui a changé, c’est que notre mental est moins pollué (de désirs, d’attachements, de fascinations, de colère, de haine, d’aversion et d’indifférence). Ce qui a changé, c’est nous, tout simplement. C’est un peu comme dans un champ de blé où il y a de la mauvaise herbe ; cela empêche d’apprécier pleinement le blé. L’expérience de l’éveil est une expérience, de défrichage complet ; il n’y a rien qui pousse. Cette expérience passée, le monde est encore là, les phénomènes sont encore là. Rien n’a disparu, enfin, pas tout à fait. Pour enlever la mauvaise herbe, nous avons la possibilité d’arracher les brins un à un, en évitant d’abîmer le blé qui est précieux, ce qui est très difficile et très long, voire impossible. Lorsque nous arriverions à la fin du champ, il est probable que la mauvaise herbe aurait recommencé à pousser au début.
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davi
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ted a écrit :Une personne possède un corps.
Un Bouddha a plusieurs corps. Qui peuvent être très subtils et visibles seulement aux yogis très avancés.
Ou qui peuvent être tout à fait banals. Comme le chien du voisin. Ou le petit chaton, à vos pieds.

C'est pour ça qu'on dit qu'il n'y a plus personne.
Quand une personne peut prendre toutes sortes d'apparences, ça veut plus dire grand chose de la nommer, de la désigner.
On l'appelle un bouddha. Un éveillé.

L'extinction, c'est le passage de ce mode d'être où nous sommes une personne unique et souffrante et où nous devenons un être libéré. Un bouddha. Un éveillé. Avec des facultés il faut bien le dire, prodigieuses !!!

Que nous sommes libres de manifester ou pas.
C'est bien dit. :D
ted a écrit :On voit bien que pour un bouddha, tous les soucis, inquiétudes, purulences, se sont éteints. On appelle ça l'extinction.
Mais après l'extinction, il reste un bouddha !!! :mrgreen: hé, hé... lol :D

Ne laissez personne vous convaincre du contraire ! Ca voudrait dire que les bouddhas, ça n'existe pas.
Ceux là n'ont qu'à se choisir une autre religion. On ne les retient pas. :)
Ça aussi c'est bien. ba11

Ah au fait, merci Yves pour ce texte qui m'a bien inspiré ! loveeeee
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
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