Qu'espérez vous trouvez ici ? (un forum bouddhiste)

Dumè Antoni

felix a écrit :Le mot Kensho est un mot qui n'existe pas dans le soto. Ce qui est attesté dans le Soto c'est l'authenticité d'une pratique
D'abord tu nous dit que ton kensho a été attesté par ton maître, et maintenant tu nous dis que ce mot n'existe pas dans le sôtô (alors que ton maître est sôtô). :roll: Attester l'authenticité d'une pratique, ce n'est pas attester un kensho. Tu es sûr que tu t'y retrouves ?
40 ans de pratique ne sont pas de trop pour transmettre la posture juste (Dogen dit que zazen ne s'apprend pas)
tiens là http://science-mystique.fr/wordpress/?p=1361
Un site de mélange de spiritualités, limite Jésus-club du Bouddhisme... Tu n'as rien de mieux à nous proposer pour appuyer tes assertions ? En tout cas je connais des anciens pratiquants de l'AZI qui enseignaient zazen sans pour autant avoir 40 ans de pratique. Loin de là, d'ailleurs. Ils savaient juste s'asseoir en lotus sur un zafu. Et si zazen ne s'apprend pas (dixit Dôgen) qu'est-ce qu'on apprend à l'AZI (ou dans le Sôtô) ?
Je te remercie pour ce recadrage. Je vais désormais la jouer humble.
On verra.
J'ai commencé la lecture de Derniers écrits au bord du vide. J'ai vérifié... Il parle bien de Kensho dans le premier Chapitre.
On a ses bouquins à la bibliothèque du dojo comme quoi, malgré ce qu'en disait deshimaru, on n'est vraiment pas sectaire.
Heureusement que je sais que "Derniers écrits au bord du vide" est de D.T. Suzuki. Je dis ça pour le lecteur qui ne le sait peut-être pas.
felix

D'abord tu nous dit que ton kensho a été attesté par ton maître, et maintenant tu nous dis que ce mot n'existe pas dans le sôtô (alors que ton maître est sôtô). :roll: Attester l'authenticité d'une pratique, ce n'est pas attester un kensho. Tu es sûr que tu t'y retrouves ?
C'est cette histoire de Kensho qui m'a attiré ici. La question est de savoir si le kensho en tant qu'expérience est transposable dans le soto.

Si c'est ce qu'en dit le 23ème patriarche Haklenayasa
Quand j'ai reconnu la nature de mon esprit,
Ce fut à proprement parler inimaginable
Une réalisation réalisant l'irréalisable
Dont je ne dirai jamais si elle eut lieu
ça me va.

Je regrette d'avoir dit que je doutais du Kensho de Dumé et de son maître.
Je n'avais pas bien compris de quoi Dumé parlais.
Je le remercie infiniment pour ses précisions.

Puis-je terminer par une citation de DT Suzuki?
"le satori en lui-même est incapable de juger si la guerre est bonne ou mauvaise. Pour ce qui est des conflits du monde ordinaire, il faut faire usage de l'intelligence discriminante"
D'après Suzuki le fait d'avoir eu le kensho n'empêche nullement quelqu'un de dire n'importe quoi.

Je m'éclipse.
Bonne nuit.
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cgigi2
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Yudo dit:
et on n'est un maître que lorsqu'on a reçu la transmission formelle du Dharma.
gigi dit:
Bonjour Yudo, comment peut-on savoir que l'on a reçu la transmission formelle du Dharma ? FleurDeLotus
avec metta
gigi
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Dumè Antoni

felix a écrit : D'après Suzuki le fait d'avoir eu le kensho n'empêche nullement quelqu'un de dire n'importe quoi.
On peut aussi ne pas avoir le kensho et dire n'importe quoi. Le kensho n'est pas une expérience mondaine. Il n'a donc pas vocation à avoir réponse à tout dans l'aspect mondain de la manifestation. Il est une réponse — en tant qu'accès à la 3ème Noble Vérité — à la douloureuse problématique de la souffrance car il permet de voir et de comprendre la véritable nature de l'esprit et donc d'avoir la Vue Juste dans le sens de la Compréhension Juste qui est le 1er pas de l'OS. C'est déjà pas si mal, même si ce n'est qu'un début (voir les 4 portes du connaître de l'esprit éveillé). Il n'empêche pas les guerres, mais peut enseigner aux soldats à ne pas avoir peur de mourir (en particulier quand la mort est l'événement le plus probable). C'est le moins que l'on puisse faire dans le samsara, non ? Le kensho permet aussi de comprendre qu'il y a des maux pour le bien et des biens pour le mal et qu'on ne peut pas savoir si l'on n'a pas la vue d'un Bouddha si ce qu'on fait est bien ou mal.
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yudo
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Felix a écrit :un gros bouddha lui en dessous entouré de femme à moitié nues qui reprend la pochette de son livre :
Sex, Sin, and Zen: A Buddhist Exploration of Sex from Celibacy to Polyamory and Everything In Between
De toute façon, il ne papillonne pas, que je sache, et lorsqu'il a noué une relation avec une fille qui fréquentait son groupe de pratique, elle a cessé de venir à son groupe, pour ne pas mélanger les genres.

Je ne connais pas le détail de sa vie intime, mais je sais qu'il est suffisamment conscient des implications d'une relation pour ne pas en agir dans le style "kleenex" (on prend on jette), car, outre que c'est pourri comme attitude, cela entraîne fatalement des conséquences pas "cool".

Ce qui est sûr, c'est qu'il ne s'astreint pas au célibat (je ne vois pas pourquoi il le ferait) et il le dit (ce qui en scandalise certains), mais c'est quelqu'un de responsable, et je ne vois pas pourquoi (mais c'est récurrent) on devrait attaquer précisément les personnes qui se livrent sans défense, ce qui est sa coutume.
(...) il y a des maux pour le bien et des biens pour le mal et qu'on ne peut pas savoir si l'on n'a pas la vue d'un Bouddha si ce qu'on fait est bien ou mal.
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Flocon
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Au début, je suis venue pour échanger en français à propos du bouddhisme, n'ayant dans ma vie personnelle l'occasion de le faire qu'en anglais et en chinois. Mon but était de clarifier mes connaissances en devenant capable de me les formuler clairement à moi-même, sans erreur grossière et dans ma langue d'origine. J'étais donc assez à cheval sur la précision des informations que je pouvais recueillir. Le forum m'a beaucoup apporté à cet égard et j'en suis reconnaissante à tous ses membres.

Aujourd'hui, les choses ont changé : je viens plutôt (quand j'ai le temps :oops: :) ) pour le plaisir d'entretenir quelques discussions amicales, pas nécessairement du reste sur le bouddhisme même si le sujet me tient toujours beaucoup à cœur. Donc ce que j'espère de Nangpa est simplement une atmosphère propice à l'échange, entre bouddhistes et sympathisants.
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.

Kong Tseu
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yudo
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cgigi2 a écrit :Yudo dit:
et on n'est un maître que lorsqu'on a reçu la transmission formelle du Dharma.
gigi dit:
Bonjour Yudo, comment peut-on savoir que l'on a reçu la transmission formelle du Dharma ? FleurDeLotus
avec metta
gigi
Parce que le maître t'a dit qu'il te donnait la transmission, et que vous avez fait ensemble la cérémonie de réception du Dharma. C'est bête, mais c'est comme cela. Bon, c'est une tradition assez exclusivement zen, je sais, mais c'est ainsi que ça se passe.
La responsabilité des élèves est d'empêcher le maître de se "prendre pour un maître".
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cgigi2
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Yudo dit:
Parce que le maître t'a dit qu'il te donnait la transmission, et que vous avez fait ensemble la cérémonie de réception du Dharma. C'est bête, mais c'est comme cela. Bon, c'est une tradition assez exclusivement zen, je sais, mais c'est ainsi que ça se passe.
gigi dit:
Ce n'est ni bête ni pas bête finalement :)

Et si le Dhamma se transmettait de lui-même à l'endroit où cela est possible ?
comme l'électricité qui prend le chemin le plus facile pour s'exprimer en quelque sorte

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yudo
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cgigi2 a écrit :
Et si le Dhamma se transmettait de lui-même à l'endroit où cela est possible ?
comme l'électricité qui prend le chemin le plus facile pour s'exprimer en quelque sorte
Aussi, de toute façon. La modalité zen est surtout une précaution contre l'auto-proclamation due à l'Hubris de ceux qui ont découvert quelque chose et croient être arrivés.
La responsabilité des élèves est d'empêcher le maître de se "prendre pour un maître".
Dumè Antoni

Gigi a écrit :Et si le Dhamma se transmettait de lui-même à l'endroit où cela est possible ?
comme l'électricité qui prend le chemin le plus facile pour s'exprimer en quelque sorte
L'image la plus souvent utilisée (à ce qui m'a semblé et que je trouve tout à fait pertinente) est celle d'un soleil qui brille dans toutes les directions, n'en privilégiant aucune. "L'intensité" de la réception du Dharma étant fonction de la place qu'on occupe dans l'univers où il se diffuse ; cette place étant en fait notre karma. Si notre karma est favorable (pour recevoir le Dharma) alors nous recevons "la transmission du Dharma". Cette transmission se fait "d'esprit à esprit" entre le maître et l'élève au sein d'un Sangha. Mais dans les monastères zen (mais j'imagine que cela doit être vrai pour d'autres voies que le Zen), afin d'assurer la diffusion de l'enseignement fidèle à l'école à laquelle le monastère est rattaché, l'on transmet — en plus du Dharma — la "robe" et la "méthode" au successeur du maître (qui sera chargé de diffuser l'enseignement).
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