"Contes de sagesses du monde pour tout l'monde"...

Katly

Le pauvre lazard


Lazard était un pauvre cultivateur qui se contentait du peu qu’il avait. Ses trois enfants lui apportaient le bonheur car chacun avaient un don particulier. Le premier de ses enfants avait le don de clairvoyance, le deuxième avait le don de voler à grande distance et le troisième possédait le don de guérison. Un jour, alors que tous ses enfants étaient aux champs, Lazard tomba très gravement malade au point de mourir dans l’immédiat si rien n’était fait. Au même moment, l’enfant ayant le don de clairvoyance vit l’état de son père et appela ses frères : - Père est très souffrant, nous devons rentrer au plus vite ! Le deuxième enfant ayant le don de voler les pris sur ses épaules et les porta du champ jusqu’à la maison. Le troisième enfant au don de guérison miraculeuse utilisa son pouvoir pour guérir leur père. Tous furent heureux de voir leur père sur pieds. Puis chacun des enfants revendiqua à lui seul le mérite d’avoir sauvé leur père. Le premier dit : - Si je n’avais rien vu, vous n’auriez jamais vu qu’il se passait quelque chose d’anormal à la maison Le deuxième soutint sa position en s’exclamant - si je ne vous avais pas portés immédiatement à la maison, notre père bien-aimé serait mort avant notre arrivée Le troisième ajouta - c’est mon don de guérison miraculeuse qui a sorti Père de son mal

Selon vous, qui de ses trois enfants a vraiment sauvé son père ?

http://www.contesafricains.com/article. ... article=57

Le malade et le scarabée


Al Qazwînî1 raconte :Un homme vit un jour un scarabée. Il se dit :
-« Quelle est la volonté de Dieu de l’avoir créé ? Est-ce pour sa belle forme ou pour sa bonne odeur ?... »
Alors Dieu le Très-Haut l’affligea d’une ulcération que les médecins furent incapables de soigner, si bien qu’il désespéra, lui-même, de guérir.
Mais voici qu’un jour il entendit la voix d’un médecin ambulant, un « turuqî » , proposant à grands cris ses services, dans la rue.
-« Amenez-le auprès de moi, ordonna-t-il, afin qu’il considère mon cas. »
-« Que feras-tu d’un « turuqî », lui rétorqua-t-on, alors que les médecins les plus habiles n’ont rien pu faire pour toi ? »
-« Il me le faut absolument, affirma le malade. »
On l’amena .
Lorsque le médecin ambulant vit l’ulcération, il demanda qu’on lui apportât un scarabée.
Les assistants se mirent à rire.
Le malade se souvint alors des propos qu’il avait tenus un jour en voyant le scarabée. Il leur dit :
-« Apportez-lui ce qu’il demande, il connaît bien son métier . »
Ils lui apportèrent le scarabée. Le médecin le brûla et répandit ses cendres sur l’ulcération. Et celle-ci guérit, avec la permission de Dieu Très-Haut.
Le malade dit alors aux assistants :
-« Sachez que Dieu Très-Haut a voulu m’apprendre que la plus vile de ses créatures peut devenir le remède le plus puissant. »

http://www.contes.biz/conte-124-Le_mala ... rabee.html

P'tit scarabée. love3


Confiance


Tout arrive pour le mieux

Un roi régnait, comme tous les grands rois; entouré de nombreux conseillers. Il avait pour Premier ministre un homme plein de sagesse qui répétait toujours
- Tout arrive pour le mieux.
Ces paroles agaçaient son entourage qui ne comprenait pas toujours ce qu'il voulait dire.
Un jour, en chassant, le roi se coupa accidentellement le petit doigt. Fou de douleur, il retourna au palais tenant sa main blessée:: Lorsqu'il fut pansé, le Premier ministre venu prendre de ses nouvelles, « Sire, lui dit – il, ne vous désolez pas pour la perte de votre doigt car tout arrive pour le mieux. Le roi, déjà de fort mauvaise humeur, devint furieux en entendant ces paroles : il ordonna à ses gardes de jeter immédiatement le ministre en prison.
Quelques jours plus tard, le roi repartit seul chasser dans la forêt. Ayant lancé son cheval au galop derrière un grand cerf, il se retrouva en territoire ennemi. Un silence lugubre régnait dans la forêt sombre. Seul, par moment, le croassement sinistre d'un corbeau invisible déchirait l'air.


Alors qu'il s'apprêtait à faire demi-tour, le roi fut capturé par des guerriers féroces. Ils décidèrent d'offrir ce prisonnier en sacrifice à leur déesse de la guerre, toujours assoiffée de sang. Mais au moment de lui couper la tête, ils remarquèrent qu'il lui manquait un petit doigt : seuls les hommes en pleine santé étaient jugés dignes d'être sacrifiés ; les guerriers rendirent donc sa liberté au roi, qui s'empressa de rentrer chez lui.
Le roi se souvint alors des sages paroles du Premier ministre « Tout arrive pour le mieux » ; il réalisa que, s'il ne s'était pas coupé le doigt par mégarde, les guerriers lui auraient assurément tranché la tête.
Il fit relâcher son conseiller et lorsque celui-ci comparut devant lui, le roi lui demanda curieux
- Si tout arrive pour le mieux, quel bénéfice as-tu obtenu de ta semaine en prison? - Sire, répondit le Premier ministre, j'accompagne toujours votre Majesté partout. Si vous ne m'aviez pas fait enfermer, je vous aurais suivi à la chasse et j'aurais été capturé avec vous ! On vous a épargné grâce à votre blessure, mais moi, on m'aurait certainement coupé la tête à votre place. C'est pourquoi, Sire, bien souvent il nous faut regarder au-delà des mésaventures de la vie, et même si elles nous désolent sur le moment, garder confiance, car tout arrive pour le mieux.

(D’après une histoire de Sathya Sai Baba)

Et s'il abandonnait la chasse ?

<<metta>> :)
longchen2

FleurDeLotus jap_8
J'aime bien le dernier conte ; une variante de ce conte avait été posté sur Nangpa je crois bien.
Katly

Celui-ci aussi a une variante :

La patience

Un jeune lettré venait d'être reçu au concours de mandarin. Avant de rejoindre sa première affectation officielle, il organisa une fête avec ses condisciples pour célébrer l'événement. Au cours de la soirée, l'un de ses amis, qui était déjà en poste depuis quelque temps, lui donna ce conseil :
— Surtout, n'oublie pas : la plus grande vertu du mandarin, c'est la patience.
Le fonctionnaire novice salua respectueusement son aîné et le remercia chaleureusement pour cette précieuse recommandation.
Un mois plus tard, au cours d'un banquet, le même ami lui préconisa encore de bien s'appliquer à la patience. Notre jeune lettré le remercia avec un sourire amusé.
Le mois suivant, ils se croisèrent dans les couloirs feutrés d'un ministère. L'aîné attrapa la manche du cadet, le tira vers lui et lui souffla dans l'oreille son sempiternel conseil. L'autre, contrairement à l'étiquette ouatée qui était de rigueur dans les bâtiments officiels, retira brusquement sa manche de soie et s'écria :
— Tu me prends pour un imbécile ou quoi ? Voilà trois fois que tu me répètes la même chose !
Pendant qu'un cortège de dignitaires outrés se retournait, le mentor déclara :
— Tu vois, j'ai bien raison de le répéter. Mon conseil n'est pas si facile à mettre en pratique !

(Contes des sages taoïstes, Pascal Fauliot. Seuil (p. 125-126).

shuuuuuuuuuuuuttttt Hum... il ne faudrait pas perdre patience avec soi-même, non plus... :)

<<metta>> jap_8
Avatar de l’utilisateur
axiste
Messages : 3250
Inscription : 09 mai 2008, 05:39

Merci, c'est frais et vivant, l'impression d'être frôlée par les étincelles d'une baguette magique en lisant tous ces contes love_3
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
Katly

Suis comme les gosses alors au coin du feu, sur le tapis ou, sous l'arbre, sur l'herbe du jardin, je dis "encore un " pour aujourd'hui :

Une journée, une vie

Un maître avait l'habitude de recevoir chaque fois un élève différent une heure avant la méditation du soir. Il leur faisait alors raconter par le menu leur journée : ce qu'ils avaient vu, mangé, goûté, ressenti, leurs colères et leurs moments de bonheur même minuscules, les envies qui leur étaient passées par la tête, mais aussi les frustrations, les dégoûts, les doutes, les désespoirs. Il leur faisait décrire certains visages croisés, inconnus, qui les avaient frappés, des scènes vécues ce jour-là dans la rue, chez eux, au travail ou ailleurs. Il les poussait à donner le maximum de détails, à vraiment se remémorer les moindres souvenirs de leur fonctionnement dans ce quotidien-là.
Et à la fin, il les envoyait méditer dans le dojo en disant simplement ; « Une journée, une vie. »

Si nous y sommes attentifs, chaque jour, chaque nuit, chaque instant est différent. Et d'autres maîtres de la tradition zen ont dit qu'il faut vivre chaque jour de notre vie comme si c'était le dernier. Intensément.

FleurDeLotus

J'ajoute, celui-ci aussi j'aime beaucoup :

Le moine aux mains moites

Kasan, un moine et maître zen, s'apprêtait à célébrer les funérailles d'un noble connu. alors qu'il attendait, debout, la venue du gouverneur de la province et d'autres seigneurs et dames, il remarqua qu'il avait les mains moites.

Le jour suivant, il rassembla ses disciples et leur avoua qu'il n'était pas encore prêt à être une véritable maître. Il leur expliqua qu'il ne réussissait pas encore à être le même devant tous les humains, mendiants et rois confondus. Il ne réussissait pas encore à voir au-delà des rôles sociaux et des identité conceptuelles, ni à voir la similitude de l'Etre chez tous les être humains. Il partit et devint l'élève d'un autre maître. Huit ans plus tard, il retourna vers ses disciples, illuminé cette fois

Eckhart Tolle - Nouvelle Terre

FleurDeLotus
Katly

Je me suis souvent demandée pourquoi un enfant aimait qu'on lui relise cent fois le même conte, c'est peut-être une forme de méditation...
<<metta>>


La barque et les deux moines


Un soir d'automne, le brouillard épais masque presque entièrement la rivière Saïtama. Un moine et un jeune novice s'apprêtent à la traverser sur une barque légère. Les flots sont jaunes et tumultueux, un vent violent s'est levé :


- Maître, je sais bien que l'on nous attend au monastère de Rishiko, mais ne serait-il pas prudent de remettre notre visite à demain ? Nous pourrions manger une boulette de riz, et dormir dans la hutte de branchages que j'aperçois là-bas.
- ...

Son maître gardant le silence, Kasuku se résigne à embarquer, et commence à ramer. On ne voit de l'autre rive qu'une ligne sombre perdue dans le brouillard.
- Maître, la rivière est large et le vent qui souffle par le travers nous empêche d'avancer à notre gré.
- ...
Une dizaine de minutes s'écoulent, qui semblent une heure à Kasuku. Il rame en silence, le cœur inquiet. 
Soudain, lâchant les rames, il se dresse, le bras levé :
- Maître, Maître ! Regardez cette barque qui émerge du brouillard, elle vient droit sur nous!
- ...
- Maître, elle va nous heurter, nous éventrer, nous allons chavirer. Ohé, du pilote! Oh, oh, du pilote! Si je tenais celui qui gouverne cette embarcation, je lui assénerais un bon coup de bâton qui lui ôterait l'envie de mettre en danger de saints hommes comme nous ...
- ...
- Maître, voyez la barque approche, elle va nous éperonner de sa proue effilée. J'aperçois maintenant le pilote, ce timonier assassin dort paisiblement !
- ...
- Maître, la barque est tout près ! Par Brahma ! Que ce pilote criminel soit maudit, que le cycle de ses renaissances s'étende sur un million d'années, qu'il soit chacal, hyène, rat, punaise...

À l'instant du choc, un remous opportun ou une manœuvre habile du maître, écarte le danger, et les deux barques indemnes poursuivent leur chemin.

- Tu as observé l'intérieur de la barque Kasuku ? demanda le moine zen.

- Oui, Maître. La forme que je prenais pour un homme était un sac de grains.

- Dis-moi, Kasuku, contre qui t'es-tu emporté ?
ted

Les contes de Katly... ba11
ted

Katly a écrit :Le pauvre lazard

Lazard était un pauvre cultivateur qui se contentait du peu qu’il avait. Ses trois enfants lui apportaient le bonheur car chacun avaient un don particulier. Le premier de ses enfants avait le don de clairvoyance, le deuxième avait le don de voler à grande distance et le troisième possédait le don de guérison. Un jour, alors que tous ses enfants étaient aux champs, Lazard tomba très gravement malade au point de mourir dans l’immédiat si rien n’était fait. Au même moment, l’enfant ayant le don de clairvoyance vit l’état de son père et appela ses frères : - Père est très souffrant, nous devons rentrer au plus vite ! Le deuxième enfant ayant le don de voler les pris sur ses épaules et les porta du champ jusqu’à la maison. Le troisième enfant au don de guérison miraculeuse utilisa son pouvoir pour guérir leur père. Tous furent heureux de voir leur père sur pieds. Puis chacun des enfants revendiqua à lui seul le mérite d’avoir sauvé leur père. Le premier dit : - Si je n’avais rien vu, vous n’auriez jamais vu qu’il se passait quelque chose d’anormal à la maison Le deuxième soutint sa position en s’exclamant - si je ne vous avais pas portés immédiatement à la maison, notre père bien-aimé serait mort avant notre arrivée Le troisième ajouta - c’est mon don de guérison miraculeuse qui a sorti Père de son mal

Selon vous, qui de ses trois enfants a vraiment sauvé son père ?
C'est une tuerie, cette question ! ba11
Un véritable koan... jap_8
Katly

jap_8



Une jeune femme occidentale marche sur le chemin, étant habitée par le doute, les questions elle a décidé de voyager. Elle se déplace un peu au hasard"si hasard il y a" arrivée dans le village elle apprend l'existence d'un monastère et prit le chemin qui y mène .Le vieux moine rencontre cette jeune femme sur le chemin...Bonjour soyez la bienvenue..
.Bonjour savez vous si je peux avoir a manger et dormir dans ce monastère...Oui vous pouvez trouvez ce que vous cherchez...Une fois arrivée c'est le jeune disciple qui l'accompagna dans une battisse un peu excentrée, elle trouva de quoi dormir,et de quoi manger .Se retrouvant assaillit par ses questions et ses doutes elle sortit prendre l'air et trouva le vieux moine assis...Parfois l'esprit est embrumé comme le paysage et il suffit d'un peu de lumière et de chaleur pour que les brumes se dissipent...Je me pose tellement de questions par rapport à ma vie au sens de ma vie...silence...Je me sens inutile, petite,il y a tellement d'atrocité et d'injustice dans le monde...Ne trouvez vous pas de réponses dans votre croyance, dans votre religion?...Je doute énormément et je ne suis ni Dieu ni Jésus pour résoudre tout cela...Pourtant Jésus a dit et il est écrit dans votre Bible "ce que j'ai fait, vous pouvez aussi le faire" C'est tout simple Oui mais comment?..Regardez cette fourmi, elle est petite, elle ne pourra changer la face du monde et pourtant elle fait partie du tout,elle est à sa place,et elle est indispensable au tout...Cela veut dire que chacun à sa place même si il ne peut changer le monde...Changer le monde c'est non pas se changer soi même, mais être soi- même. Si je suis alors le monde sera...Oui mais il faut que les gouvernements changent, les autres changent sinon cela ne servira à rien...je crois qu'il existe une phrase chez vous qui dit » si tout le monde balaie devant sa porte le monde serait propre » en orient il est une sagesse qui dit :
"Si tu veux rétablir l'ordre dans ton pays, rétablis l'ordre dans tes provinces
Si tu veux rétablir l'ordre dans tes provinces rétablis l'ordre d'abord dans les villes. Si tu veux rétablir l'ordre dans les villes, rétablis d'abord l'ordre dans les familles. Si tu veux rétablir l'ordre dans les familles rétablis d'abord l'ordre dans ta famille. Si tu veux rétablir l'ordre dans ta famille, rétablis d'abord l'ordre en toi même"..
La jeune femme resta silencieuse...La personne la plus importante, celle qui doit se trouver pour que le monde se trouve c'est vous et uniquement vous,ce que vous pouvez faire les autres pourront le faire...La jeune femme sentit comme un poids qui s'en allait,elle n'était plus responsable des problèmes des autres, de sa famille,elle comprit que toutes ses tentatives de changer les autres étaient vaines et inutiles qui lui fallait être , être pleinement.
Une réflexion lui vint : n'était ce pas le fait que ce vieux moine le soit vraiment,que le monde, les autres qui l'entouraient pouvaient aussi le faire...Le vieux moine comme si il lisait dans les pensées se retira en souriant...

Bien souvent, c'est en parlant, en faisant le point, parfois devant quelqu'un qui vous écoute seulement, sans rien dire, que l'on trouve soi-même les réponses à nos questions. Le besoin de parler est important, faut-il encore trouver quelqu'un comme ce vieux moine qui sache Ecouter.
Avatar de l’utilisateur
axiste
Messages : 3250
Inscription : 09 mai 2008, 05:39

Merci Katly jap_8
(J'aime beaucoup oui )
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
Répondre