Bonjour à tous,
Je suis étudiante en 3e année de psychologie à l'Université de Nantes, je m'intéresse depuis quelques années à la philosophie associée au bouddhisme.
Je me permets de solliciter votre aide ici, en effet dans le cadre d'un cours sur les religions, je réalise une enquête parmi la population bouddhiste.
Je propose aux volontaires de répondre à un questionnaire (totalement anonyme), il dure entre 5 et 10 minutes et votre participation nous sera très utile. Les personnes qui ne sont pas bouddhistes sont également invitées à participer.
Si vous êtes d'accord pour y répondre voici le lien du questionnaire: https://docs.google.com/forms/d/1N7xPjz ... Y/viewform
Merci beaucoup <<metta>>
(J'espère ne pas enfreindre les règles du forum avec cette requête)
Aide enquête bouddhisme
J'aime bien la question " 29) En voiture, je dépasse souvent la limite de vitesse autorisée *
Non jamais ......!

Non jamais ......!
- Dharmadhatu
- Messages : 3690
- Inscription : 02 juillet 2008, 18:07

Bien sûr, comme dans la plupart des cas, il est difficile de choisir une seule réponse à telle ou telle question, car le contexte est important; la façon dont la question est posée aussi.
Par exemple: êtes-vous terrifié à l'idée de perdre un proche ? Non, mais inquiet oui. Et encore, ça dépend de quel proche... pour certains d'entre eux, je n'ai aucun souci à me faire quant à leur avenir sachant les mérites qu'ils ont développés au cours de leur vie. Et puis je me sens proche de certaines personnes que je n'ai jamais rencontrées !
Alors j'ai mis plutôt oui, même si les conclusions qui en seront tirées peuvent ne pas tout à fait correspondre à la réalité.

apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
Oui je comprends bien le problème du contexte. C'est l'inconvénient des enquêtes d'opinion sous cette forme, on ne peut pas nuancer ses réponses (contrairement aux entretiens, très riches d'informations, mais beaucoup plus difficiles à analyser).
Cela dit ce sont des biais et des limites que l'on prendra en compte lors de l'analyse, il faut toujours apporter un oeil critique sur les résultats.
Cela dit ce sont des biais et des limites que l'on prendra en compte lors de l'analyse, il faut toujours apporter un oeil critique sur les résultats.

fait aussi il y a quelques temps.
Je serais bien curieuse aussi de lire vos conclusions et analyses

Je serais bien curieuse aussi de lire vos conclusions et analyses


Bonjour, je vous communique nos résultats. Pour que vous compreniez le but de notre dossier je vous transmets ici une partie de notre introduction, notre méthodologie, analyses et conclusions (je vous épargne les éléments théoriques un peu longs ;)). J'ai essayé de sélectionner seulement le plus important.
Introduction :
Le bouddhisme, souvent considéré dans nos représentations occidentales comme la « religion du bonheur », intrigue par sa position intermédiaire entre philosophie et religion. En effet, le bouddhisme propose un système de croyance non dogmatique. De fait celui-ci possède globalement une plus grande souplesse que les systèmes de croyances des religions les plus prégnantes en France. La religion catholique par exemple, qui représente la confession d’environ 60% de français, propose un système de croyance fermé qui s’auto-suffit. L’enseignement bouddhiste encourage à remettre en cause ses croyances, y compris les préceptes qu’il véhicule. Il ne se fait pas dans la passivité : un pratiquant se doit de toujours remettre en question ce qu’il lit ou entend. La quête de la sagesse et de la vérité est un point central, et ce n’est possible qu’en se débarrassant de ses illusions. La singularité de cette religion et de ses croyances nous a paru intéressante à explorer, notamment sur son rapport à la mort.
Tout d’abord, la manière dont on appréhende l’idée de la mort, de mourir, influence notre façon de vivre. Ainsi, dans nos sociétés occidentales, penser à la mort est quelque chose de connoté négativement. On associe les pensées morbides au mal être, à l’angoisse, voire à des états pathologiques comme la dépression. Si une personne dit à ses proches qu’elle pense souvent à sa propre mort, cela suscitera probablement leur inquiétude, notamment par rapport à son bien être.
Pourtant, penser à la mort n’est pas du tout connoté négativement chez les bouddhistes. C’est un signe de sagesse qui est encouragé. La mort occupe en effet une position centrale dans la vie courante des bouddhistes. Loin d’être une source d’angoisse, elle guide le croyant dans sa quête de sagesse. Considérée comme un grand instructeur, c’est un sujet de méditation récurrent qui force les hommes à une grande introspection. Les bouddhistes croient également en la réincarnation, la mort incarne une étape cruciale dans le cycle des existences et revêt un caractère transcendantal. « Le livre des morts tibétain » (ou Bardo Thödol) est un ouvrage qui est consacré à la mort et aux concepts qui lui sont liés. Si la pensée de la mort est plutôt source d’angoisse dans notre culture, dans les cultures bouddhiques ce n’est pas forcément le cas.
Ainsi, la question que l’on se posera est de savoir quelles sont les conséquences des croyances des bouddhistes concernant la mort? De fait, notre fonctionnement de pensée est influencé par nos croyances.
Les bouddhistes sembleraient avoir une attitude plus positive vis-à-vis de celle-ci que la population générale occidentale. On se demandera donc si nos croyances sur la mort peuvent influencer notre attitude à l’égard de celle-ci. [...]
Méthodologie
Ainsi, les croyances sur la mort et le système de pensée bouddhique est assez singulier. Nous allons chercher à savoir dans quelle mesure les croyances influencent l’attitude par rapport à la mort chez les bouddhistes ? Au vu des pratiques qui découlent de leurs croyances, et de leurs propres croyances associées à la mort, pourtant source d’anxiété, nous nous demanderons si les bouddhistes éprouvent plus de bien être que les autres ?
Pour répondre à ces deux problématiques nous posons l’hypothèse que les bouddhistes ont une attitude plus positive que les autres par rapport à la mort. Puis dans un second temps, on suppose que les bouddhistes ont un bien-être plus élevé que les autres.
a) Population :
Il y a deux groupes de sujets. Le groupe expérimental est composé d’un échantillon de bouddhistes. Le groupe contrôle est composé d’un échantillon de la population générale, comprenant à la fois des croyants d’autres religions et des non croyants. On choisit d’interroger uniquement des personnes ayant plus de 20 ans, car ce n’est qu’à partir de cet âge que les attitudes s’ancrent plus profondément. La moyenne d’âge des participants est de 43ans. L’échantillon se compose de 28 hommes pour 26 femmes. Il y a 15 participants dans le groupe des bouddhistes, 17 participants dans le groupe des autres religions et 22 sont non croyants.
b) Outils :
Nous avons construit un questionnaire de mesure de l’attitude et de mesure du bien-être. Ces deux composantes sont évaluées à l’aide de 15 items chacune. Pour chaque item, le participant doit évaluer son degré d’accord avec la proposition sur une échelle de Lickert allant de 1 à 4 : 1 correspondant à « pas du tout d’accord », 4 à « tout à fait d’accord ». Les items de mesure de l’attitude prennent en compte la direction, l’intensité et la centralité de l’attitude du sujet par rapport à la mort. Les items de mesure du bien être prennent en compte les différents facteurs de bien être, à savoir la sociabilité, l’estime de soi, le sentiment de bien-être, le sentiment de maîtrise sur son environnement, etc. On obtient donc deux scores, un score d’attitude et un score de bien-être sur 60 chacun. Plus le score est élevé pour l’attitude, plus celle-ci est positive par rapport à la mort et plus la mort est quelque chose central pour le sujet. Plus le score est élevé pour le bien-être, plus le sentiment de bien-être de la personne est élevé.
c) Procédure
VD1 : Score obtenu à l’échelle d’attitude
VD2 : Score à l’échelle de bien être
VI : Religion à 2 modalités :
- Bouddhiste
- Autre religion/Non croyant
Résultats

Le score moyen d’attitude par rapport à la mort chez les bouddhistes est de 48,36. Celui des autres religions est de 42,39 et celui des non croyants de 38,16.

Les bouddhistes obtiennent un score de bien-être de 46,64, les autres croyants de 46,78 et les non croyants de 49,11.
Analyse
On constate pour les résultats sur l’attitude par rapport à la mort, que les bouddhistes ont un score plus élevé de 5.97 par rapport aux autres croyants, et plus élevé de 10.2 par rapport aux non croyants. On peut donc voir que l’attitude par rapport à la mort chez les bouddhistes est plus positive que pour le reste de la population, ce qui vérifie notre première hypothèse. Cette différence est d’autant plus importante entre les bouddhistes et les non croyants.
Les résultats obtenus au questionnaire sur le bien-être montrent que les non croyants ont un niveau de bien être plus élevé de 2.47 par rapport aux bouddhistes et de 2.33 par rapports aux autres croyants. Quant au score des bouddhistes et des non croyants ils sont sensiblement identiques. Les non-croyants semblent donc avoir un niveau de bien-être plus élevé que les bouddhistes et les autres religions. Cependant, la différence ne semble pas significative.
Conclusion
Dans un premier temps, nos attentes concernant l’attitude par rapport à la mort semblent confirmées. En effet, les bouddhistes ont bien une attitude plus positive à la mort que les autres non croyants et que les autres religions. Les croyances et la place qu’attribuent les bouddhistes à la mort semblent donc leur apporter une attitude plus positive par rapport à celle-ci. On peut également remarquer que les autres croyants ont une attitude plus positive que les non croyants. Les croyances religieuses semblent donc, dans notre échantillon, avoir un impact positif sur l’attitude par rapport à la mort.
Cependant, nous pouvons nuancer ces propos car la taille de notre échantillon ne nous permet pas de généraliser nos conclusions à toute la population, en particulier pour les bouddhistes. De plus, on peut souligner que les bouddhistes ont des croyances assez hétérogènes, même si la question de la mort reste une question centrale. On a pu constater dans les questionnaires que les bouddhistes ne se considèrent pas toujours comme croyants, la frontière entre religion et philosophie semble donc mince.
Ensuite, notre étude ne nous a pas permis de montrer que le bien être est plus positif chez les bouddhistes que chez les autres croyants et les non croyants. Nos résultats tendent d’ailleurs à montrer l’inverse. Les croyances religieuses sur la mort ne semblent donc pas avoir d’impact particulier sur le niveau de bien être. On pourrait expliquer ce constat par le fait que le bien être est soumis à un très grand nombre de facteurs, il n’y a pas que les croyances qui rentrent en compte. De plus, la taille de l’échantillon de bouddhistes est relativement faible. On peut donc modérer nos conclusions car les bouddhistes interrogés correspondent, en France, à une minorité. Or, l’appartenance à une minorité n’influence pas positivement l’estime de soi, et donc le bien-être.
Ainsi, il pourrait être intéressant de renouveler l’étude avec un échantillon plus important, et dans un bain culturel différent. Ainsi, on pourrait obtenir des résultats différents dans un pays comme la Birmanie ou le bouddhisme est culturellement majoritaire.
Nous remercions une fois de plus les participants qui nous ont permis de réaliser notre dossier
.
Désolée pour la taille du message, je n'ai pas trouvé comment mettre en "spoiler" les paragraphes pour que ce soit plus facile à lire (je crois que cette fonctionnalité n'est pas disponible sur ce forum).
Introduction :
Le bouddhisme, souvent considéré dans nos représentations occidentales comme la « religion du bonheur », intrigue par sa position intermédiaire entre philosophie et religion. En effet, le bouddhisme propose un système de croyance non dogmatique. De fait celui-ci possède globalement une plus grande souplesse que les systèmes de croyances des religions les plus prégnantes en France. La religion catholique par exemple, qui représente la confession d’environ 60% de français, propose un système de croyance fermé qui s’auto-suffit. L’enseignement bouddhiste encourage à remettre en cause ses croyances, y compris les préceptes qu’il véhicule. Il ne se fait pas dans la passivité : un pratiquant se doit de toujours remettre en question ce qu’il lit ou entend. La quête de la sagesse et de la vérité est un point central, et ce n’est possible qu’en se débarrassant de ses illusions. La singularité de cette religion et de ses croyances nous a paru intéressante à explorer, notamment sur son rapport à la mort.
Tout d’abord, la manière dont on appréhende l’idée de la mort, de mourir, influence notre façon de vivre. Ainsi, dans nos sociétés occidentales, penser à la mort est quelque chose de connoté négativement. On associe les pensées morbides au mal être, à l’angoisse, voire à des états pathologiques comme la dépression. Si une personne dit à ses proches qu’elle pense souvent à sa propre mort, cela suscitera probablement leur inquiétude, notamment par rapport à son bien être.
Pourtant, penser à la mort n’est pas du tout connoté négativement chez les bouddhistes. C’est un signe de sagesse qui est encouragé. La mort occupe en effet une position centrale dans la vie courante des bouddhistes. Loin d’être une source d’angoisse, elle guide le croyant dans sa quête de sagesse. Considérée comme un grand instructeur, c’est un sujet de méditation récurrent qui force les hommes à une grande introspection. Les bouddhistes croient également en la réincarnation, la mort incarne une étape cruciale dans le cycle des existences et revêt un caractère transcendantal. « Le livre des morts tibétain » (ou Bardo Thödol) est un ouvrage qui est consacré à la mort et aux concepts qui lui sont liés. Si la pensée de la mort est plutôt source d’angoisse dans notre culture, dans les cultures bouddhiques ce n’est pas forcément le cas.
Ainsi, la question que l’on se posera est de savoir quelles sont les conséquences des croyances des bouddhistes concernant la mort? De fait, notre fonctionnement de pensée est influencé par nos croyances.
Les bouddhistes sembleraient avoir une attitude plus positive vis-à-vis de celle-ci que la population générale occidentale. On se demandera donc si nos croyances sur la mort peuvent influencer notre attitude à l’égard de celle-ci. [...]
Méthodologie
Ainsi, les croyances sur la mort et le système de pensée bouddhique est assez singulier. Nous allons chercher à savoir dans quelle mesure les croyances influencent l’attitude par rapport à la mort chez les bouddhistes ? Au vu des pratiques qui découlent de leurs croyances, et de leurs propres croyances associées à la mort, pourtant source d’anxiété, nous nous demanderons si les bouddhistes éprouvent plus de bien être que les autres ?
Pour répondre à ces deux problématiques nous posons l’hypothèse que les bouddhistes ont une attitude plus positive que les autres par rapport à la mort. Puis dans un second temps, on suppose que les bouddhistes ont un bien-être plus élevé que les autres.
a) Population :
Il y a deux groupes de sujets. Le groupe expérimental est composé d’un échantillon de bouddhistes. Le groupe contrôle est composé d’un échantillon de la population générale, comprenant à la fois des croyants d’autres religions et des non croyants. On choisit d’interroger uniquement des personnes ayant plus de 20 ans, car ce n’est qu’à partir de cet âge que les attitudes s’ancrent plus profondément. La moyenne d’âge des participants est de 43ans. L’échantillon se compose de 28 hommes pour 26 femmes. Il y a 15 participants dans le groupe des bouddhistes, 17 participants dans le groupe des autres religions et 22 sont non croyants.
b) Outils :
Nous avons construit un questionnaire de mesure de l’attitude et de mesure du bien-être. Ces deux composantes sont évaluées à l’aide de 15 items chacune. Pour chaque item, le participant doit évaluer son degré d’accord avec la proposition sur une échelle de Lickert allant de 1 à 4 : 1 correspondant à « pas du tout d’accord », 4 à « tout à fait d’accord ». Les items de mesure de l’attitude prennent en compte la direction, l’intensité et la centralité de l’attitude du sujet par rapport à la mort. Les items de mesure du bien être prennent en compte les différents facteurs de bien être, à savoir la sociabilité, l’estime de soi, le sentiment de bien-être, le sentiment de maîtrise sur son environnement, etc. On obtient donc deux scores, un score d’attitude et un score de bien-être sur 60 chacun. Plus le score est élevé pour l’attitude, plus celle-ci est positive par rapport à la mort et plus la mort est quelque chose central pour le sujet. Plus le score est élevé pour le bien-être, plus le sentiment de bien-être de la personne est élevé.
c) Procédure
VD1 : Score obtenu à l’échelle d’attitude
VD2 : Score à l’échelle de bien être
VI : Religion à 2 modalités :
- Bouddhiste
- Autre religion/Non croyant
Résultats

Le score moyen d’attitude par rapport à la mort chez les bouddhistes est de 48,36. Celui des autres religions est de 42,39 et celui des non croyants de 38,16.

Les bouddhistes obtiennent un score de bien-être de 46,64, les autres croyants de 46,78 et les non croyants de 49,11.
Analyse
On constate pour les résultats sur l’attitude par rapport à la mort, que les bouddhistes ont un score plus élevé de 5.97 par rapport aux autres croyants, et plus élevé de 10.2 par rapport aux non croyants. On peut donc voir que l’attitude par rapport à la mort chez les bouddhistes est plus positive que pour le reste de la population, ce qui vérifie notre première hypothèse. Cette différence est d’autant plus importante entre les bouddhistes et les non croyants.
Les résultats obtenus au questionnaire sur le bien-être montrent que les non croyants ont un niveau de bien être plus élevé de 2.47 par rapport aux bouddhistes et de 2.33 par rapports aux autres croyants. Quant au score des bouddhistes et des non croyants ils sont sensiblement identiques. Les non-croyants semblent donc avoir un niveau de bien-être plus élevé que les bouddhistes et les autres religions. Cependant, la différence ne semble pas significative.
Conclusion
Dans un premier temps, nos attentes concernant l’attitude par rapport à la mort semblent confirmées. En effet, les bouddhistes ont bien une attitude plus positive à la mort que les autres non croyants et que les autres religions. Les croyances et la place qu’attribuent les bouddhistes à la mort semblent donc leur apporter une attitude plus positive par rapport à celle-ci. On peut également remarquer que les autres croyants ont une attitude plus positive que les non croyants. Les croyances religieuses semblent donc, dans notre échantillon, avoir un impact positif sur l’attitude par rapport à la mort.
Cependant, nous pouvons nuancer ces propos car la taille de notre échantillon ne nous permet pas de généraliser nos conclusions à toute la population, en particulier pour les bouddhistes. De plus, on peut souligner que les bouddhistes ont des croyances assez hétérogènes, même si la question de la mort reste une question centrale. On a pu constater dans les questionnaires que les bouddhistes ne se considèrent pas toujours comme croyants, la frontière entre religion et philosophie semble donc mince.
Ensuite, notre étude ne nous a pas permis de montrer que le bien être est plus positif chez les bouddhistes que chez les autres croyants et les non croyants. Nos résultats tendent d’ailleurs à montrer l’inverse. Les croyances religieuses sur la mort ne semblent donc pas avoir d’impact particulier sur le niveau de bien être. On pourrait expliquer ce constat par le fait que le bien être est soumis à un très grand nombre de facteurs, il n’y a pas que les croyances qui rentrent en compte. De plus, la taille de l’échantillon de bouddhistes est relativement faible. On peut donc modérer nos conclusions car les bouddhistes interrogés correspondent, en France, à une minorité. Or, l’appartenance à une minorité n’influence pas positivement l’estime de soi, et donc le bien-être.
Ainsi, il pourrait être intéressant de renouveler l’étude avec un échantillon plus important, et dans un bain culturel différent. Ainsi, on pourrait obtenir des résultats différents dans un pays comme la Birmanie ou le bouddhisme est culturellement majoritaire.
Nous remercions une fois de plus les participants qui nous ont permis de réaliser notre dossier

Désolée pour la taille du message, je n'ai pas trouvé comment mettre en "spoiler" les paragraphes pour que ce soit plus facile à lire (je crois que cette fonctionnalité n'est pas disponible sur ce forum).
Merci beaucoup M-Anne d'avoir pris le soin de nous montrer les résultats de votre test. Toute fois, il y a certaines erreurs assez importantes qu'il serait utile de corriger afin de ne pas générer de croyances.
Pour ce qui est des préceptes, il ne me semble pas que nous puissions les remettre en cause. Le précepte chez le bouddhiste se nomme Sikkha en langue pâli ou entrainement. Le bouddhiste laïc respecte cinq préceptes, il s'entraine à ne pas prendre la vie, ne pas prendre ce qui ne lui appartient, ne pas avoir de relation sexuelles illicites, ne pas proférer des paroles mensongères et ne pas consommer de produit intoxicants. Ainsi un bouddhiste qui s'écarte des préceptes remet en cause son propre entrainement et non les préceptes eux-mêmes, la valeur intrinsèque des préceptes reste intacte. Le bouddhiste renonce à sa propre volonté certes mais il ne le fait pas par obéissance à une quelconque entité supérieur mais pour la connaissance de la réalité. Je vous laisse imaginer ce que peut être une société ou les cinq préceptes sont respectés.
Si vous voulez approfondir vos connaissances de façon significative, mais surtout avoir des informations pertinentes sur le rapport qu'ont les bouddhistes avec Mara (la mort), je vous conseille vivement de lire le livre de Môhan Wijayaratna intitulé "Au delà de la mort" au éditions Lis.


Croire c'est admettre sans voir, c'est une acceptation aveugle qui génère ignorance et souffrance. L'enseignement bouddhique encourage à se débarrasser de toute croyance et d'expérimenter la réalité, de voir le Dhamma. Large débat qu'il est préférable d'aborder dans un autre thread...M-Anne a écrit :L’enseignement bouddhiste encourage à remettre en cause ses croyances, y compris les préceptes qu’il véhicule.
Pour ce qui est des préceptes, il ne me semble pas que nous puissions les remettre en cause. Le précepte chez le bouddhiste se nomme Sikkha en langue pâli ou entrainement. Le bouddhiste laïc respecte cinq préceptes, il s'entraine à ne pas prendre la vie, ne pas prendre ce qui ne lui appartient, ne pas avoir de relation sexuelles illicites, ne pas proférer des paroles mensongères et ne pas consommer de produit intoxicants. Ainsi un bouddhiste qui s'écarte des préceptes remet en cause son propre entrainement et non les préceptes eux-mêmes, la valeur intrinsèque des préceptes reste intacte. Le bouddhiste renonce à sa propre volonté certes mais il ne le fait pas par obéissance à une quelconque entité supérieur mais pour la connaissance de la réalité. Je vous laisse imaginer ce que peut être une société ou les cinq préceptes sont respectés.
Ce n'est pas systématique, ni obligatoire mais recommandé d'avoir un point de vue critique qui permet de mesurer son degré de compréhension en expérimentant dans son corps et son mental l'enseignement. C'est la connaissance vécue.M-Anne a écrit :Il ne se fait pas dans la passivité : un pratiquant se doit de toujours remettre en question ce qu’il lit ou entend.
La quête central du bouddhisme c'est de mettre fin à dukkha, la souffrance qui n'est possible que lorsqu'on a bien identifié cette souffrance, son origine et le chemin qui mène à sa cessation. C'est le travail d'une vie, voire de plusieursM-Anne a écrit : La quête de la sagesse et de la vérité est un point central, et ce n’est possible qu’en se débarrassant de ses illusions.

Erreur. Il s'agit plutôt de renaissance ou de redevenir (punabbhava). C'est un point qui est capital dans la mesure ou le terme réincarnation (avatara, punaravatara) suppose l'existence d'une âme ou une entité éternelle permanente et impérissable qui transmigre d'un corps à un autre, ce qui n'est pas le cas dans le bouddhisme. Ce point est très important car il met en lumière la doctrine fondamentale du bouddhisme, la doctrine du non-soi (Anatta) sans laquelle une connaissance réelle du bouddhisme est incomplète. Cette théorie bouddhique nie l'existence d'une substance permanente quelconque chez les êtres, dans les choses ou dans les états mentaux.M-Anne a écrit :Les bouddhistes croient également en la réincarnation,
Si vous voulez approfondir vos connaissances de façon significative, mais surtout avoir des informations pertinentes sur le rapport qu'ont les bouddhistes avec Mara (la mort), je vous conseille vivement de lire le livre de Môhan Wijayaratna intitulé "Au delà de la mort" au éditions Lis.
Bonne continuationUn pratiquant bouddhiste sincère ne cherche pas vraiment à savoir ce qui se passe après la mort et ne spécule pas sur les différentes hypothèses fournies par les traditions religieuses ou matérialistes en termes d’éternalisme ou d’annihilationisme ; il est plutôt inviter à examiner la question « Y-a-t-il une vie avant la mort ? » et à vivre dans la culture de la vigilance et des actions conduisant à l’harmonie intérieure et extérieur.

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Sabba danam dhammadanam jinati - Le don du Dhamma surpasse tout autre don
Dhammapada


Ah merci pour ces corrections!
J'avoue que nous avions choisi ce sujet en étant complètement étrangers au bouddhisme. Je ne m'étonne donc pas que nous ayons fait des erreurs d'interprétations dans ce que nous avons pu lire dans nos recherches. De plus, ce genre d'erreurs ne seront pas forcément repérées par notre professeur (étant donné qu'il n'est pas expert dans cette religion), je trouve donc bien qu'elles soient relevées ici.
Je prends donc note, merci
J'avoue que nous avions choisi ce sujet en étant complètement étrangers au bouddhisme. Je ne m'étonne donc pas que nous ayons fait des erreurs d'interprétations dans ce que nous avons pu lire dans nos recherches. De plus, ce genre d'erreurs ne seront pas forcément repérées par notre professeur (étant donné qu'il n'est pas expert dans cette religion), je trouve donc bien qu'elles soient relevées ici.

Je prends donc note, merci
