Un matin d'épais brouillard, un homme , à bord de son bateau, remontait le fleuve à la rame.
Soudain, il aperçut un bateau en sens inverse qui se dirigeait directement sur lui et ne faisait rien pour l'éviter.
Il cria : " Attention ! Attention ! "
Mais le bateau continua droit sur lui et son embarcation se mit à couler.
Très en colère, il se mit à invectiver l'autre en face, en lui criant ses quatre vérités.
Mais quand enfin il put s'approcher, il se rendit compte qu'il n'y avait personne sur l'autre bateau.
Thich Nhat Hanh
Un matin d'épais brouillard
J'ai l'impression que c'est aussi une façon de faire remarquer que les autres ne sont pas vraiment responsables de leurs actions quand ils ont l'esprit embrumé par l'ignorance. Pourquoi leur en vouloir ? (facile à dire ).
Il y avait peut être bien quelqu'un sur le bateau. En tout cas, je trouve que la morale de l'histoire est plus profonde si TNH dit qu'il n'y avait personne alors même qu'il y avait quelqu'un. Parce que, de toutes façons, si c'est un enseignement sur la colère, on s'énerve aussi bien sur les gens que sur les choses.
Il y avait peut être bien quelqu'un sur le bateau. En tout cas, je trouve que la morale de l'histoire est plus profonde si TNH dit qu'il n'y avait personne alors même qu'il y avait quelqu'un. Parce que, de toutes façons, si c'est un enseignement sur la colère, on s'énerve aussi bien sur les gens que sur les choses.
Oui il y a beaucoup d'enseignements comme ça dans le zen.
Pourtant, l'homme ne s'en ai pas pris à la barque... enfin rien ne le dit... et on peut penser qu'il ait trouvé quelqu'un d'endormi au fond de la barque...
Pourtant, l'homme ne s'en ai pas pris à la barque... enfin rien ne le dit... et on peut penser qu'il ait trouvé quelqu'un d'endormi au fond de la barque...
Et s'il avait vu que la barque était vide, il n'aurait jamais construit cette colère...
Ça veut peut-être dire que toutes nos colères sont vides...il y avait une croyance: celle qui pensait que quelqu'un était responsable du bateau…c'est comme si l'image que nous avons de nous même à un instant "t" se mettait à insulter une autre image….c'est un peu ça aussi la colère.
Elle nous révèle notre total décalage avec la vision correcte. En gros, nos colères sont vides.
Ça veut peut-être dire que toutes nos colères sont vides...il y avait une croyance: celle qui pensait que quelqu'un était responsable du bateau…c'est comme si l'image que nous avons de nous même à un instant "t" se mettait à insulter une autre image….c'est un peu ça aussi la colère.
Elle nous révèle notre total décalage avec la vision correcte. En gros, nos colères sont vides.
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
En tous cas c'est sûrement bien effrayant un bateau avec le brouillard, ça favorise plutôt l'imagination, et un bateau bien chargé. Mais quand l'homme ne voit personne c'est toute sa confusion qui s'estompe, et le bateau et le chargement qui sont vides. Le bateau une fois passé derrière lui n'est que souvenir et sillage.
Il n'y a pas de bateau, il n'y a jamais eu de bateau. Pas plus d'homme sur un bateau non plus.
Sans doute ce que nous croyons être n'est pas, n'existe pas. Enfin, pas de la façon dont nous croyons…notre être semble être car nous le densifions avec nos pensées mais en fait, nous ne sommes pas ça… forcément, nous devons faire appel à des images ou symboles lorsque nous communiquons…mais une image n'est qu'une image.
Oui c'est très vide tout ça...
Et pourtant…c'est plein tout au fond du vide, derrière les images et les mots
Oui c'est très vide tout ça...
Et pourtant…c'est plein tout au fond du vide, derrière les images et les mots
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
Le bouddhisme ou le "véhicule spirituel", comme le corps physique, est comme un bateau : un simple support de "l'esprit", qui nous permet de cheminer et voyager très loin;
Mais le corps, le bateau, comme le bouddhisme ne doivent pas être cause d'attachement, mais seulement des "véhicules temporaires", pour nous guider vers l'autre rive;
Tot ou tard, l'esprit libéré devra abandonner la religion, le bateau, et même son corps physique, tous éphémères et temporels, pour retrouver "l'esprit intemporel", qui a toujours été là
Mais le corps, le bateau, comme le bouddhisme ne doivent pas être cause d'attachement, mais seulement des "véhicules temporaires", pour nous guider vers l'autre rive;
Tot ou tard, l'esprit libéré devra abandonner la religion, le bateau, et même son corps physique, tous éphémères et temporels, pour retrouver "l'esprit intemporel", qui a toujours été là