Merci Axiste. Je n'avais pas trouvé de position tranchée à ce sujet.
Je suis d'accord que la part mentale joue un rôle primordial dans la douleur physique. Néanmoins, c'est plus facile lorsque la douleur est provisoire et si on peut espérer une amélioration.
Je lis :
D’un point de vue légal, la loi Léonetti est satisfaisante et bien adaptée. En effet, les soins palliatifs, l’accompagnement des personnes en fin de vie, le soulagement de la douleur et surtout le non-acharnement thérapeutique conviennent parfaitement à l’éthique bouddhiste. Encore faut-il que cette loi soit vraiment connue et appliquée partout.
C'est en effet ce qui s'est passé pour ma mère lorsqu'elle est entrée en soin palliatifs. Un non acharnement thérapeutique et doses massives de morphine en attendant l'arrêt du coeur. Cela a quand même pris plusieurs semaines durant lesquelles elle ne semblait plus présente et souffrait encore beaucoup lors de la toilette et des soins.
C'est juste une question mais je me demande ce que ça a pu lui apporter et si une injection léthale faite en toute conscience pour accueillir la mort ne serait pas préférable et changerait quoi que ce soit aux bardos de la mort.
D’un point de vue spirituel, la communauté bouddhiste dans son ensemble, insiste sur l’énorme travail à accomplir en amont dans notre société : pédagogie sur la vie et la mort, enseignements et réflexions religieuses et philosophiques sur la réalité incontournable de la fin de vie (vieillesse, maladie et mort), éducation sur les peurs et la mort vécue comme un « échec », pratiques de méditation et de tout ce qui peut être utile à une personne pour se préparer à ce moment.
Oui, bien entendu, la peur de la mort est l'une des plus grandes qui soit et toutes les peurs que nous ressentons ont je pense pour origine la peur de la mort, de la séparation et de l'inconnu.
Toutes les religions préparent à 'l'après mort", et la philosophie bouddhiste prépare à la mort en préparant à la vie par l'accueil de ce qui est et par la compréhension de l'impermanence. Mais cela signifie-t-il que mettre fin à ses jours à l'aube du dernier souffle serait pour autant un échec ?
Je crois que la peur de la mort est un faux débat et que le choix de l'euthanasie serait plutôt par peur de la souffrance et que son refus pourrait être motivé par la croyance que la souffrance est salvatrice.
D'un point de vue éthique, ne pas interrompre le fil d'une vie s'applique-t-il lorsqu'il s'agit de réduire la durée de l'agonie ?
D'un point de vue général, je ne suis ni favorable ni réfractaire à l'euthanasie. Je pense que cela doit être très règlementé car cela peut être une porte ouverte aux abus. Toutefois, il me semble que ce n'est rien de plus qu'une manière de mourir qui fait peur car elle n'est pas laissée entre les mains du "destin", du "hasard" ou d'un "dieu", mais que c'est une décision qui demande de prendre sa mort en main ou de ne pas la prendre et d'accepter ce qui vient sans intervenir et d'avoir les idées très claires sur ce que l'on fait.
D'un point de vue personnel, je suis en accord avec le fait d'intervenir le moins possible sur le cours de ce qui est,
et d'un point de vue humain, par compassion pour ceux que j'aime, si je pouvais choisir ma mort, je la souhaiterai entourée de mes proches, en leur tenant la main et leur disant que je les aime et que leur souhaite le meilleur et non qu'ils ne gardent pas de moi l'image d'une lente et douloureuse agonie;
En accord avec :
Permettre à la personne de vivre « le mieux possible » ce processus naturel qu’est la fin de vie et la mort en l’accompagnant spirituellement avant, pendant et après.
- Animé par l’esprit de compassion et de bienveillance, tout faire pour soulager les douleurs physiques insupportables ainsi que les souffrances mentales de la personne en fin de vie et celles de ses proches.