Bonjour Floch,
Floch a écrit :Un jour, on m'a expliqué que la vie est une partition dont nous n'avons pas le choix des notes, mais nous avons le choix du son qu'elles produisent sur nous. J'aime beaucoup cette métaphore.
Effectivement c'est une belle métaphore mais je l’interprète autrement, du moins sous l'oeil du Dhamma. Je crois pour ma part qu'il y a des notes que nous pouvons jouer et d'autres pas, des sons que nous produisons et d'autres pas. Nous avons le choix de pouvoir observer ce que produit un son sur nous. Je peux voir que le son apparait, se développe et disparait ; qu'il peut être plaisant, déplaisant ou indifférent et qu'il n'est pas moi, mien à moi.
Floch a écrit :Ainsi nous pouvons voir la vie sous l'aspect du samsara ou du nirvana.
Comme le disait Nagarjuna
"Tant que tu fais une différence entre le nirvana et le samsara, tu es dans le samsara."
Maitre Wiki dit :
"Alors que le bouddhisme theravāda oppose saṃsāra et nirvāṇa, le Mahāyāna affirme leur identité ultime. "
Floch a écrit :Alors peut-être pouvons nous espérer marcher en sachant un peu où on va ?!
Je reprend le texte de Trotignon (qui exprime le point de vue du bouddhisme ancien)
La mise en pratique, pleine et entière, de ces « préceptes » n’est réellement plus (pas qu'une !) une simple « discipline d’abstention » mais bien le « développement » (bhavanâ) de qualités de l’esprit jusque-là négligées, une « méditation » dans l’action (avec tous les guillemets qui s’imposent…), parce qu’appliquée à chaque acte de ma (la) vie quotidienne. Elle est aussi bien plus qu’une simple préparation à la pratique intensive de l’assise, car elle est ce qui permet à cette pratique intensive d’infuser toute la vie quotidienne : les préceptes, bien compris et correctement appliqués, sont la poursuite même du développement de l’esprit au-delà de l’entraînement intensif de l’assise… ce qui manifestera, à chaque instant, l’engagement de suivre la juste Voie du Milieu – et non plus « l’errance » aveugle du samsâra [étymologiquement, samsâra vient du verbe samsarati : errer, marcher sans savoir où l’on va].
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