Bonjour,
@ Circé : Noir, blanc ! Le trésor du Dhamma permet justement de les reconnaître et d’aller au delà, juste là, sur ce chemin du milieu pour enfin y cueillir la fleur du Dhamma dont les senteurs n’ont nulles égales... ceux de la joie du renoncement, de libération et de la paix. Cet espace n’est que l’expression de notre reconnaissance indéfectible à ce Dhamma à l’apparence si banale et si inutile comme l’a montré Axiste par la pensée de Tchouang tseu ! Encore faudrait-il avoir la volonté de faire se succéder ces petits pas qui mènent en haut de la montagne qui va au delà de soi même... les chemins sont nombreux certes et quelque part tant mieux chacun y trouvera le sien pourvu qu’il exprime sa volonté et qu’il s’y abime jusqu’à ce que ces ´pas deviennent transparents’ !
@ ShraWaka : du point de vue du yogi, les gestes quotidiens d’un ´putthujana non instruit’ se passent dans une sorte de semi conscience ou l’expérience de la réalité a lieu sans la pratique de l'attention, celle là même qui permet de nommer les phénomènes physiques et mentaux aux portes des sens et donc de démonter les conditionnements mentaux, les automatismes basés sur la peur, les souffrances profondes, les souvenirs traumatiques, les rituels sécurisants, le lègue familial et social, les impulsions qui vous happent, le subconscient qui ordonne aveuglément etc...nous nous identifions à l’experience au point de croire (croyance/ignorance) que notre moi est ceci ou cela. L’expérience du Dhamma c’est donc ici et maintenant, nulle part ailleurs ! Il se passe un nombre impressionnant de choses dans le simple geste de se lever, s’assseoir, marcher, s’allonger mais l’immense majorité des gens préfèrent l’ignorer car c’est très très banal, voire insignifiant mais surtout fatiguant d’observer, d’etre attentif. On ne vit pas la même expérience en allant de Paris à Marseille en tgv qu’à pied ! Beaucoup préfèrent croire que leur réalité est celle du tgv ou tout défile très vite et qu’en fin de compte rien n’est vécu ! Ce qui est mon cas bien entendu mais je n’oublie pas que j’ai un frein et la possibilité toujours disponible d’être dans l’expérience vécu, ici et maintenant. Pour schématiser, ce qui vient et soi attirant, repoussant ou indifférent. Qu’au delà, le ‘je suis attiré, je suis repoussé’ devient ‘ceci est attirant, ceci est repoussant’, il y a désidentification, recul, détachement. L’acteur cède la place à l’observateur qui voit le caractère incontrôlable, transitoire et impersonnelle de l’expérience vécue. Et ainsi...
@ Davi : ton point de vue est intéressant dans le sens où tu vois la tradition, chose que je vois pas avec autant de prépondérance ! Je vois une expérimentation quasi scientifique de la réalité ! Le Dhamma : un outil. Concernant les traductions, laisse moi quelques années de récolte et je te présenterai les quelques perles récoltées ça et là. Certes elles ne s’offrent pas mais se méritent et se partagent irrésistiblement.
@ Siggs : nous avons alors le privilège d’avoir un observateur de choix, un vrai ´Muni’ ! Six messages en deux ans et demi et présumé débutant. Puissions-nous, à ton image, tous être vide de nous même