L'imaginaire pragmatique
http://www.lililamouette.com/jai-toujou ... longitudes
Les parallèles et les méridiens sont des lignes imaginaires tracées sur le globe terrestre. Elles permettent de situer très précisément n'importe quel point sur la terre.
Dernière modification par jules le 11 mars 2018, 16:07, modifié 1 fois.
Je dirai que d’une part ces lignes sont imaginaires puisqu'elles ont été créés par les géographes et ne sont pas visibles dans la "réalité" que d'autre part, ces lignes sont des prérequis, des conventions communes à tous les habitants de la Terre qui permettent d'avoir une représentation commune d’un lieu précis afin de se repérer avec exactitude sur le globe terrestre (et donc sur la Terre), en déterminant les coordonnées du point d’intersection des lignes imaginaires donnant la latitude par rapport au parallèle de référence 0°(l'équateur) et la longitude par rapport au méridien de référence 0°(Greenwich).
On peut alors créer une « réalité » commune à tous à partir de l’imaginaire car on peut vraiment situer avec précision un bateau au milieu de l'océan grâce à ces coordonnées, mais cette réalité qui sera identique pour tous me semble en même temps très artificielle et limitée car connaitre la situation d’un lieu sur le globe (géographie physique) n'est pas vraiment connaitre ce lieu (géographie humaine) , bien que cette notion de connaissance d'un lieu me paraisse à son tour plutôt subjective.
Cette notion de "réalité" me questionne beaucoup...
On peut alors créer une « réalité » commune à tous à partir de l’imaginaire car on peut vraiment situer avec précision un bateau au milieu de l'océan grâce à ces coordonnées, mais cette réalité qui sera identique pour tous me semble en même temps très artificielle et limitée car connaitre la situation d’un lieu sur le globe (géographie physique) n'est pas vraiment connaitre ce lieu (géographie humaine) , bien que cette notion de connaissance d'un lieu me paraisse à son tour plutôt subjective.
Cette notion de "réalité" me questionne beaucoup...
love2Le 180e méridien est situé exactement à l'opposé du méridien Greenwich sur le globe terrestre. Sur cet axe, se trouve aussi la ligne de changement de date, c'est à dire qu'on change de jour. Ce méridien passe par les iles Fidji dans l'océan pacifique.
A gauche c'est aujourd'hui (today) et à droite, c'était hier (yesterday)
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
Extrait du tour du Monde en 80 jours Jules Verne
"On se rappelle qu'à huit heures cinq du soir – vingt-cinq heures environ après l'arrivée des voyageurs à Londres –, Passepartout avait été chargé par son maître de prévenir le révérend Samuel Wilson au sujet d'un certain mariage qui devait se conclure le lendemain même.
Passepartout, était donc parti, enchanté. Il se rendit d'un pas rapide à la demeure du révérend Samuel Wilson, qui n'était pas encore rentré. Naturellement, Passepartout attendit, mais il attendit vingt bonnes minutes au moins.
Bref, il était huit heures trente-cinq quand il sortit de la maison du révérend. Mais dans quel état ! Les cheveux en désordre, sans chapeau, courant, courant, comme on n'a jamais vu courir de mémoire d'homme, renversant les passants, se précipitant comme une trombe sur les trottoirs !
En trois minutes, il était de retour à la maison de Saville-row, et il tombait essoufflé, dans la chambre de Mr. Fogg.
Il ne pouvait parler.
« Qu'y a-t-il ? demanda Mr. Fogg.
— Mon maître… balbutia Passepartout… mariage impossible.
— Impossible ?
— Impossible… pour demain.
— Pourquoi ?
— Parce que demain… c'est dimanche !
— Lundi, répondit Mr. Fogg.
— Non… aujourd'hui… samedi.
— Samedi ? impossible !
— Si, si, si, si ! s'écria Passepartout. Vous vous êtes trompé d'un jour ! Nous sommes arrivés vingt-quatre heures en avance… mais il ne reste plus que dix minutes !… »
Passepartout avait saisi son maître au collet, et il l'entraînait avec une force irrésistible !
Phileas Fogg, ainsi enlevé, sans avoir le temps de réfléchir, quitta sa chambre, quitta sa maison, sauta dans un cab, promit cent livres au cocher, et après avoir écrasé deux chiens et accroché cinq voitures, il arriva au Reform-Club.
L'horloge marquait huit heures quarante-cinq, quand il parut dans le grand salon…
Phileas Fogg avait accompli ce tour du monde en quatre-vingts jours !…
Phileas Fogg avait gagné son pari de vingt mille livres !
Et maintenant, comment un homme si exact, si méticuleux, avait-il pu commettre cette erreur de jour ? Comment se croyait-il au samedi soir, 21 décembre, quand il débarqua à Londres, alors qu'il n'était qu'au vendredi, 20 décembre, soixante-dix-neuf jours seulement après son départ ?
Voici la raison de cette erreur. Elle est fort simple.
Phileas Fogg avait, « sans s'en douter », gagné un jour sur son itinéraire – et cela uniquement parce qu'il avait fait le tour du monde en allant vers l'est, et il eût, au contraire, perdu ce jour en allant en sens inverse, soit vers l'ouest.
En effet, en marchant vers l'est, Phileas Fogg allait au-devant du soleil, et, par conséquent, les jours diminuaient pour lui d'autant de fois quatre minutes qu'il franchissait de degrés dans cette direction. Or, on compte trois cent soixante degrés sur la circonférence terrestre, et ces trois cent soixante degrés, multipliés par quatre minutes, donnent précisément vingt-quatre heures – c'est-à-dire ce jour inconsciemment gagné. En d'autres termes, pendant que Phileas Fogg, marchant vers l'est, voyait le soleil passer quatre-vingts fois au méridien, ses collègues restés à Londres ne le voyaient passer que soixante-dix-neuf fois. C'est pourquoi, ce jour-là même, qui était le samedi et non le dimanche, comme le croyait Mr. Fogg, ceux-ci l'attendaient dans le salon du Reform-Club.
Et c'est ce que la fameuse montre de Passepartout – qui avait toujours conservé l'heure de Londres – eût constaté si, en même temps que les minutes et les heures, elle eût marqué les jours !
Cela s'explique par la rotation de la Terre sur elle-même d'ouest en est autour de l'axe des pôles...mais l'idée de gagner une journée en en perdant une, moi ça me fait rêver !!!
Ah oui...Et finalement qu'au même moment on ne soit pas dans la même réalité relative.espace et temps ..(?)
"On se rappelle qu'à huit heures cinq du soir – vingt-cinq heures environ après l'arrivée des voyageurs à Londres –, Passepartout avait été chargé par son maître de prévenir le révérend Samuel Wilson au sujet d'un certain mariage qui devait se conclure le lendemain même.
Passepartout, était donc parti, enchanté. Il se rendit d'un pas rapide à la demeure du révérend Samuel Wilson, qui n'était pas encore rentré. Naturellement, Passepartout attendit, mais il attendit vingt bonnes minutes au moins.
Bref, il était huit heures trente-cinq quand il sortit de la maison du révérend. Mais dans quel état ! Les cheveux en désordre, sans chapeau, courant, courant, comme on n'a jamais vu courir de mémoire d'homme, renversant les passants, se précipitant comme une trombe sur les trottoirs !
En trois minutes, il était de retour à la maison de Saville-row, et il tombait essoufflé, dans la chambre de Mr. Fogg.
Il ne pouvait parler.
« Qu'y a-t-il ? demanda Mr. Fogg.
— Mon maître… balbutia Passepartout… mariage impossible.
— Impossible ?
— Impossible… pour demain.
— Pourquoi ?
— Parce que demain… c'est dimanche !
— Lundi, répondit Mr. Fogg.
— Non… aujourd'hui… samedi.
— Samedi ? impossible !
— Si, si, si, si ! s'écria Passepartout. Vous vous êtes trompé d'un jour ! Nous sommes arrivés vingt-quatre heures en avance… mais il ne reste plus que dix minutes !… »
Passepartout avait saisi son maître au collet, et il l'entraînait avec une force irrésistible !
Phileas Fogg, ainsi enlevé, sans avoir le temps de réfléchir, quitta sa chambre, quitta sa maison, sauta dans un cab, promit cent livres au cocher, et après avoir écrasé deux chiens et accroché cinq voitures, il arriva au Reform-Club.
L'horloge marquait huit heures quarante-cinq, quand il parut dans le grand salon…
Phileas Fogg avait accompli ce tour du monde en quatre-vingts jours !…
Phileas Fogg avait gagné son pari de vingt mille livres !
Et maintenant, comment un homme si exact, si méticuleux, avait-il pu commettre cette erreur de jour ? Comment se croyait-il au samedi soir, 21 décembre, quand il débarqua à Londres, alors qu'il n'était qu'au vendredi, 20 décembre, soixante-dix-neuf jours seulement après son départ ?
Voici la raison de cette erreur. Elle est fort simple.
Phileas Fogg avait, « sans s'en douter », gagné un jour sur son itinéraire – et cela uniquement parce qu'il avait fait le tour du monde en allant vers l'est, et il eût, au contraire, perdu ce jour en allant en sens inverse, soit vers l'ouest.
En effet, en marchant vers l'est, Phileas Fogg allait au-devant du soleil, et, par conséquent, les jours diminuaient pour lui d'autant de fois quatre minutes qu'il franchissait de degrés dans cette direction. Or, on compte trois cent soixante degrés sur la circonférence terrestre, et ces trois cent soixante degrés, multipliés par quatre minutes, donnent précisément vingt-quatre heures – c'est-à-dire ce jour inconsciemment gagné. En d'autres termes, pendant que Phileas Fogg, marchant vers l'est, voyait le soleil passer quatre-vingts fois au méridien, ses collègues restés à Londres ne le voyaient passer que soixante-dix-neuf fois. C'est pourquoi, ce jour-là même, qui était le samedi et non le dimanche, comme le croyait Mr. Fogg, ceux-ci l'attendaient dans le salon du Reform-Club.
Et c'est ce que la fameuse montre de Passepartout – qui avait toujours conservé l'heure de Londres – eût constaté si, en même temps que les minutes et les heures, elle eût marqué les jours !
Cela s'explique par la rotation de la Terre sur elle-même d'ouest en est autour de l'axe des pôles...mais l'idée de gagner une journée en en perdant une, moi ça me fait rêver !!!
Ah oui...Et finalement qu'au même moment on ne soit pas dans la même réalité relative.espace et temps ..(?)
Je pense que l'homme évolue dans un monde bien à lui, un monde fait de conceptions et artificiel dont est totalement étrangé le monde animal. Certaines notions sont à jamais fermées à la compréhension animale. Cependant, tout n'étant pas irrémédiablement hermétique, les animaux ont quand même à subir les excès humains...Floch a écrit : ↑11 mars 2018, 07:19On peut alors créer une « réalité » commune à tous à partir de l’imaginaire car on peut vraiment situer avec précision un bateau au milieu de l'océan grâce à ces coordonnées, mais cette réalité qui sera identique pour tous me semble en même temps très artificielle et limitée car connaitre la situation d’un lieu sur le globe (géographie physique) n'est pas vraiment connaitre ce lieu (géographie humaine) , bien que cette notion de connaissance d'un lieu me paraisse à son tour plutôt subjective.
Cette notion de "réalité" me questionne beaucoup...
Maintenant les méridiens et compagnies, c'est de la praticité. Cela permet de se repérer au sein d'un monde mouvant. Ça n'existe que "dans la tête". Certains diront que ça n'existe pas que "dans la tête" puisque ça fonctionne... Les autres répondront que c'est encore "dans la tête" que ça fonctionne.
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
Et la réalité des humains est-elle appelée relative car elle est basée sur ces conceptions artificielles ? Tu avais mentionné cette réalité relative dans le fil "la plage qui n'existe pas"; et je l'ai retrouvée ici:davi a écrit : ↑11 mars 2018, 11:18Je pense que l'homme évolue dans un monde bien à lui, un monde fait de conceptions et artificiel dont est totalement étrangé le monde animal. Certaines notions sont à jamais fermées à la compréhension animale. Cependant, tout n'étant pas irrémédiablement hermétique, les animaux ont quand même à subir les excès humains...
http://www.buddhawiki.fr/bwiki/bin/view ... Bouddha/27
Est-ce pareil dans toutes les traditions bouddhistes ?
C'est vrai, ce sont des tentatives pour se rassurer...et pourtant le temps ne se maitrise pas... même avec des calendriers...
Ni en marchant à reculons, ou d'ouest en est (haha)
Dernière modification par Floch le 11 mars 2018, 19:42, modifié 1 fois.
Oh comme cette sphère faite de briques a pu me plonger dans l’embarras.
Dans ces briques, voulant en connaître l’essence, j’ai plongé en vain ma sonde.
Puis un jour, un plâtrier est venu et a recouvert la sphère d’une épaisse couche de plâtre.
A présent, en la contemplant, mon esprit est apaisé et ma sonde, rangée dans sa boîte.
Mais le matin, au levé du soleil, jamais je n'oublie de me prosterner pour marquer ma reconnaissance pour l’existence de ces briques.
Dans ces briques, voulant en connaître l’essence, j’ai plongé en vain ma sonde.
Puis un jour, un plâtrier est venu et a recouvert la sphère d’une épaisse couche de plâtre.
A présent, en la contemplant, mon esprit est apaisé et ma sonde, rangée dans sa boîte.
Mais le matin, au levé du soleil, jamais je n'oublie de me prosterner pour marquer ma reconnaissance pour l’existence de ces briques.