L'imaginaire pragmatique

[Floch]

Coucou,
C'est ce que je viens de trouver...
J'avais trouvé cela aussi... ??

Compilé par le moine chinois Wumen Huikai (1183-1260), la Passe sans porte réunit 48 koans des maîtres les plus appréciés du bouddhisme Chan (Zen). Les koans sont des énigmes sur lesquelles le disciple se concentre jusqu’à parvenir à l’éveil. Ici, ils sont constitués des plus belles histoires d’éveil de maîtres Chan et des dialogues édifiants avec leur disciple. Incisifs et déstabilisants, souvent paradoxaux et ironiques, ils ont pour but de faire disparaître tout point d’appui, de déloger le disciple des habitudes duelles de la pensée afin qu’il accède à la compréhension des principes fondamentaux du bouddhisme : tout est non-dualité, tout n’est que production de l’esprit, il y a non-obstruction entre l’Absolu et le monde des phénomènes.

Empreint de la richesse culturelle et poétique des maîtres de jadis, la Passe sans porte est sans nul doute le plus beau des recueils chinois et japonais de koans. Il est devenu incontournable pour tout adepte du Chan, notamment au Japon où il est utilisé dans nombre de monastères.

[Floch]

Hello

Peut-être pourrais-je aussi mentionner qu’il n’est pas rare de lire que des actions aussi simples que le fait de boire le thé entre amis, peuvent être considérées comme un accomplissement total du Dharma (loi cosmique) ; ceci n’est pas sans renvoyer d’ailleurs à ce que tu as retenu de la définition du mythe :

Un mythe est une construction imaginaire (récit, représentation, idées) qui se veut explicative de phénomènes cosmiques ou sociaux et surtout fondatrice d'une pratique sociale en fonction des valeurs fondamentales d'une communauté à la recherche de sa cohésion.

Le fait d’ailleurs d’avoir institué une chose telle que la cérémonie du thé semble avoir été une manière pragmatique de mythifier (?), d’enluminer peut-être aussi, cette chose si naturelle et en même temps si décisive qu’est le fait de boire le thé entre amis.

De plus, si on peut parler du pas à pas, on peut aussi parler d’une gorgée après l’autre, gorgée qui nous permet finalement de faire l’expérience de l’arôme du thé. Si on ne goûte pas le thé, on ne peut pas en connaître la saveur. Le Bouddha ne me semblait pas dire autre chose que ; l’expérience elle même est éveil. enfin, c'est mon interprétation ; l'expérience à savoir ; l'expérience du réel confondu avec la pratique du Dhamma (enseignements).

Je comprends cela aussi.
Comme il n'y-a pas d'issue,qu'on ne peut avoir d'opinion, il convient d'être dans l'instant présent et de vivre cet l'instant présent, comme la cérémonie du thé, dans la pratique du Dhamma.

Cela signifie arrêter de se poser des questions sur l'origine de la vie comme l'explique le Bouddha avec la flèche empoisonnée: peu importe de savoir qui, comment et pourquoi et vivre selon les enseignements du Bouddha (4 nobles vérités qui sont la réalité de la condition humaine et le moyen de s'en libérer...)

PS: j'ai commandé le livre que tu m'as indiqué

[jules]

Hello Floch
Je n'ai pas lu ce livre mais il n'y a pas de raison qu'il ne soit pas bien.

Sinon pour dire un mot sur le tétralemme, je mets ici l'étymologie de ce mot pour bien préciser qu'un tétralemme, ce ne sont pas quatre propositions, mais bien une proposition composée de quatre volets si on peut dire :

Du grec ancien τετραλημμα, tetralemma, qui est composé de τετρα-, tétra- (« quadruple ») et λῆμμα, lêmma (« proposition »).
https://fr.wiktionary.org/wiki/t%C3%A9tralemme

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[Floch]

Coucou Jules
Oui, tu as raison...sinon il n'y aurait pas d'incompatibilité...
Ce sont les quatre issues d'une seule proposition.
Elle me parle bien cette représentation:

Et je te dirai comment est le livre

[jules]

Salut Floch,

Tu trouveras ici, ce que vise la philosophie Madhyamaka ou voie du milieu :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Madhyamaka

En réalité cette voie a spécifiquement pour fonction d'écarter les vues sur la nature ultime de la réalité. Pour procéder à ces négations, Nagarjuna s'appuyait tout naturellement sur les vues de l'époque dans laquelle il vivait.

Je crois que relativement à cette philosophie, on parle de négation non affirmative :

Nagarjuna dit expressément ne tenir aucune thèse particulière:

« Si j'avais une thèse, je serais en faute. Mais je n'ai aucune thèse. C'est pourquoi il n'est point de faute pour moi24. »

[Floch]

Merci Jules pour le lien et pour les explications.
C'était une jolie découverte sous forme d'énigmes

Je vais lire avec attention le document que tu m'as indiqué.
Pas à pas...