On ne peut pas vivre l'espérance jusqu'au bout

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axiste
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Parkinson, Alzheimer, démence, perte de la parole ou inconscience, on ne peut pas vivre l'espérance jusqu'au bout.
Un jour, il nous faudra regarder les fins de vie, non pas comme une déchéance, mais comme un aboutissement méritant hommage et reconnaissance pour chaque contribution à notre fragile courant de vie, à notre humanité.
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Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
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Longchen
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L’instant présent 🙏
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ShraWaKa
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Je suis allé partout à la recherche d'un endroit pour méditer sans réaliser que cet endroit était déjà là, dans mon coeur et dans mon esprit. Toute la méditation est juste là, en nous. La naissance, le vieillissement, la maladie et la mort sont juste là. J'ai voyagé partout jusqu'au bout de mes forces et ce n'est que lorsque je me suis arrêté que j'ai trouvé ce que je cherchais - en moi.

Ajahn Chah


dhammadelaforet
Les dernières années

Au cours de la retraite des pluies de 1981, Ajahn Chah tomba gravement malade, suite à une sorte d’attaque. Sa santé n’avait pas été très bonne, les dernières années – il était sujet à des vertiges et avait des problèmes de diabète – mais cette fois, c’était beaucoup plus sérieux. Au cours des mois qui suivirent, il reçut plusieurs traitements dont deux ou trois opérations mais rien n’y fit. Sa santé continua à se détériorer et, au milieu de l’année suivante, il était presque complètement paralysé et incapable de parler. Il ne pouvait que faire un petit mouvement de la main et cligner des yeux.

C’est dans cet état qu’il passa les dix années suivantes, avec un affaiblissement lent mais progressif des quelques possibilités qui lui restaient. Finalement, il ne put plus faire le moindre mouvement. Pendant cette période, beaucoup disaient qu’il continuait à donner un enseignement à ses disciples : n’avait-il pas répété inlassablement qu’il est dans la nature du corps de tomber malade et de se dégrader, et que le corps n’est pas sous le contrôle d’un « moi » ? C’était une leçon mise en pratique : ni un grand maître ni même le Bouddha ne peuvent échapper aux inexorables lois de la nature. La tâche, comme toujours, consistant à trouver la paix de la liberté en ne s’identifiant pas aux formes changeantes.

Durant cette période, malgré son important handicap, Ajahn Chah réussissait, si l’occasion se présentait, à transmettre aussi un enseignement autre qu’en personnifiant les processus incertains de la vie et en donnant à ses moines et novices l’occasion d’offrir leur soutien en lui apportant des soins – en effet, les moines, par groupe de trois ou quatre, se relayaient auprès de lui pour répondre à ses besoins physiques car il nécessitait une attention de tous les instants, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Un jour, deux moines qui veillaient sur lui commencèrent à se quereller. Si Ajahn Chah avait été en bonne santé, il aurait été impensable qu’ils se comportent ainsi devant lui mais, en l’occurrence, ils oublièrent totalement – comme cela arrive souvent en présence de personnes paralysées ou dans le coma – que l’autre occupant de la pièce pouvait être pleinement conscient de ce qui se passait. Tandis que les paroles s’envenimaient, une agitation commença à venir du lit, de l’autre côté de la pièce. Soudain Ajahn Chah toussa violemment et on raconte qu’une énorme glaire fusa à travers la pièce, passa entre les deux protagonistes et s’écrasa sur le mur juste à côté d’eux. Le message fut parfaitement reçu et la dispute prit aussitôt fin dans un silence embarrassé.

Extrait dhammadelaforet Le VÉNÉRABLE AJAHN CHAH
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axiste
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Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
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