En fait les bardos sont innombrables, tout comme chaque intervalle entre deux pensées.
Un imbroglio de choses…je ne sais pas si je peux tenter les mots oiseau2julie :
A la porte de ces "entre deux" entre chaque pensée il y a des germes d'émissions de pensées à fréquences variées: certaines sont inaudibles, juste une légère tension corporelle, peut-être l'amorce d'un mouvement, à peine perceptible, et d'autres incomplètes, stoppées là sans même que nous en ayons vraiment conscience (ou à peine parfois), d'autres encore la franchissent de façon chaotique ou désordonnée, sous l'urgence de "vents"assez étranges et nous surprennent, et d'autres arrivent à terme et à point pour conclure...
Il y a tout un monde là que nous pressentons et qui nous échappe…
C'est une vaste météo où des éléments se déchaînent et si nous n'en prenons pas conscience nous sommes le jouet de ces vents ou humeurs qui s'élèvent.
C'est, à la manière de poupées russes, beaucoup d'imbrications invisibles, ou mieux encore une sorte de paysage fractal dans lequel si l'on plonge il y a des gouffres et des vallées, des représentations possibles en images qui peuvent être spatiales si l'on cherche à se les représenter.
Notre compréhension passant souvent par l'image, dans un espace temporel qui permet de saisir, pour voir.
Mais en fait, dans ce non lieu ou ce non espace, je ne vois aucune longueur( le terme longueur marquant à la fois le temporel et l'espace), c'est là l'oeil d'un cyclone où nous sommes à la fois la périphérie et le centre inconscient.
Mais nous n'en touchons que les limites généralement.
Nos rêves sont effectivement teintés de nos pensées diurnes; c'est une maturation/prolongation de celles-ci, et en même temps nos rêves influences celles-ci; c'est une continuation.
Ici aussi je vais laisser aller les mots...
Ici (les rêves) le temps n'est pas linéaire; ce qui teinte les rêves peut surgir de n'importe quel point de ce que nous appelons passé. Il y a des liens qui se font pour achever les images et qui semblent parfois déstructurés parce qu'ils ne s'inscrivent pas dans nos conceptions habituelles de la linéarité, un évènement lointain peut s'y rapprocher du présent mettant à mal notre logique temporelle, ce qui laisse supposer que tout est conservé, jusqu'à l'infime petit geste jugé le plus anodin, (je ne trouve pas d'autres termes que mémoires et pourtant ce terme déjà ne vaut que la prétention de sa lumière : celle de se faire comprendre ou entendre).
Si tant est qu'on puisse entendre ou comprendre une lumière, mais dans mes mots …il y a des associations entre lumière et conscience, puisque décrire ce qui se passe peut aussi s'exprimer par "avoir un éclair de lumière" ou un éclairage !
Les mémoires que l'on touche au fond des rêves sont aussi universelles.
Il en est de même pour notre corps, ni tout à fait le même, ni tout à fait différent.
Le corps est liquide, en quelque sorte, sinon il échapperait au temps. Or, il se transforme comme une onde. Comme nous cherchons un point d'ancrage, le corps est vu solide.
Décidément Axiste nous nous comprenons.
Je sais pas Davi, je tente seulement de dire, ou de décrire un regard, celui que je peux partager, sur le moment.
Mais mes mots sont un tâtonnement.
Certains expriment le besoin de se raccrocher à quelque chose de substantiel. On ne quitte pas une habitude de pensées comme cela. Spontanément je vois des choses qui me sont extérieures. Pourquoi le mettre en doute ? Pourquoi certains ne se poseront jamais la question ? Pourquoi d'autres n'insisteront pas ? Et d'autres encore n'auront de cesse d'investiguer ?
Pour fonctionner dans le monde, j'ai besoin d'ancrer la solidité de mon pied pour avancer, sinon tout pourrait arriver.
Et là, j'ai intérêt de savoir où je vais.
Ça vous est déjà arrivé de trébucher, à ce moment le pied ou la jambe on ne les ressentait pas, et hop, il n'y avait plus de jambe pour nous guider…?!
Au niveau du ressenti, c'est un peu ça…je me dis : il vaut mieux prendre son corps pour une réalité plutôt que sa conscience parfois.
A moins d'être devenu un Bouddha ?
