Je comprends cela comme quoi les chemins de la renonciations ou de la transformation n'étaient pas faits pour lui.Il n’y avait pas d’autre choix. Je ne pouvais rien faire, sauf vivre les sensations, les émotions, dans lesquelles j’étais immergé. Elles étaient là pour être vécues et je tentais de les fuir, de les supprimer, de les diluer, de les éviter. Il n’y avait aucune pratique nécessaire pour les vivre. Il ne fallait pas que je fasse une pratique. C’est comme si les sensations, les émotions, étaient là simplement pour me dire : "vis moi !" Le message contenu dans ces intenses émotions, peurs, attractions, aversions, était juste de les vivre. Alors cela a débouché, je crois, sur une relation différente à mon vécu, et sur un autre type de cheminement spirituel, plus proche de traditions comme le Dzogchen ou le Mahamudra.
Mais le chemin qu'il a pris n'est pas non plus pour tout le monde, certains peuvent se perdre dans les désirs, les émotions, les sensations.
C'est pour cela que je crois qu(il est bon d'avoir des points de repères comme les soutras et les tantras. C'est un peu comme savoir voler mais avoir quand même un oeil sur les cadrans de contrôle de son avion.
PF, au vu de son parcours, il doit avoir une très bonne connaissance et expérience des soutras et des tantras. J'aimerai bien lui poser la question: Bien que pratiquant le Dzogchen radical, utilise-t-il parfois ses connaissances de soutras et des tantras où les a-t-il laissés complétement tomber?
PS L'Allemand dont je parlais et dont je ne me souvenais pas du nom, mais qui a un discours assez semblable à Peter Fenner est Eckhart Tolle.