bouddhisme et christianisme

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yves
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si l'on part du principe que ni toi (robi) ni moi ne pouvons accéder à ce qu'est l'éveil (à part au travers d'une conception mentale qui sera forcément erroné ou incomplète)

le Bouddha nous dit "l'expérience" du nirvana n'est ni nihiliste, ni éternaliste; il a expressément souligné que cela ne conduisait pas à rien FleurDeLotus

il a même insisté en précisant que ces 2 conceptions sont erronées anjalimetta

il m'est difficile de comprendre ce qui se trouve en dehors de nos conceptions mentales, mais a priori, j'ai confiance dans le Bouddha color_3
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Robi

yves a écrit :le Bouddha nous dit "l'expérience" du nirvana n'est ni nihiliste, ni éternaliste; il a expressément souligné que cela ne conduisait pas à rien
En ce qui concerne la cessation de l'ego c'est dire que ça ne mène à rien sinon ce serait de l'eternalisme (que l'ego est éternel or c'est en parfaite contradiction avec l'éternalisme)! L'ego n'existe (en dépendance) que dans le samsara. Dès que celui cesse (fin des renaissances), l'ego cesse.
Ce n'est le nirvana qui n'est ni nihiliste ni éternaliste, c'est toute la doctrine bouddhiste, le Dharma!
Dernière modification par Robi le 15 mars 2016, 19:40, modifié 1 fois.
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yves
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justement la cessation de l'ego mène à quelques chose qui n'est ni rien ni tout, c'est normal que nous ayons du mal à le concevoir car c'est en dehors des concepts invision-board-france-126-1--1a78
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yves a écrit :justement la cessation de l'ego mène à quelques chose qui n'est ni rien ni tout, c'est normal que nous ayons du mal à le concevoir car c'est en dehors des concepts invision-board-france-126-1--1a78
J'ai voulu dire par rien que l'ego disparait. Je pensais que vous l'aviez compris au regard du préambule que j'ai donné. Préambule à propos de la perdurance du moi dans le christianisme et de sa cessation dans le bouddhisme.
Le monde ne disparait pas avec le nirvana et le parinivana mais l'ego si.
La cessation de l'ego mène au nirvana qui est un incomposé (contrairement au samsara qui est composé, fait d'interdépendance), mais c'est toujours bien la cessation de l'ego, sa disparition, c'est cela que j'ai dit.

« Pour l’individu libéré, ce qui est ancien est achevé. Il n’y a plus de production à nouveau. Sa pensée est détachée vis-à-vis des existences nouvelles. De tels sages qui ont ainsi détruit les germes de l’existence future, dépourvus de désirs de redevenir, s’éteignent comme une lampe s’éteint. » (Sutta Nipâta)
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davi
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robi a écrit :L'ego n'existe (en dépendance) que dans le samsara. Dès que celui cesse (fin des renaissances), l'ego cesse.
Ah, moi j'aurais dit l'inverse ; le samsara cesse quand l'illusion de l'ego cesse.
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
Robi

davi a écrit :
robi a écrit :L'ego n'existe (en dépendance) que dans le samsara. Dès que celui cesse (fin des renaissances), l'ego cesse.
Ah, moi j'aurais dit l'inverse ; le samsara cesse quand l'illusion de l'ego cesse.
C'est concomitant, ego et samsara étant intimement liés. C'est du détail, mon propos étant de marquer que l'ego n'est pas éternel (il est par définition composé et impermanent).
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davi
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Robi a écrit :
davi a écrit :C'est curieux comme façon de voir parce qu'on a l'impression que d'un point de vue ultime, un choix est possible. Or moi ce qui m'intéresse ce n'est pas de n'être plus rien mais d'atteindre à la vérité de ce qui est réellement, d'accomplir ma véritable nature, ce que je suis véritablement, et je sais que je ne suis pas cette personne, et je sais aussi que je ne suis pas rien.
"Je" (toi, moi) dans le bouddhisme est une illusion (et qui ne se réincarne pas en tant que tel).

Je ne sais pas trop ce que tu entends par véritable nature car dans le bouddhisme rien n'a de véritable nature, ou de nature propre. A moins que tu entendes par véritable nature la nature composée de toute chose, auquel cas tu retombes sur l'illusion du "je".

Si par ailleurs par véritable nature tu entends par là la nature de Bouddha, c'est ce qui permet d'atteindre l'objectif du bouddhisme: le nirvana. Ce n'est pas elle que l'on atteint c'est elle qui est la possibilité du nirvana (qui est la fin du "je").
Je ne sais pas ce que c'est... Je sais simplement qu'il s'agit de ma véritable nature, au-delà de toute conception de moi-même ! Je ne vais pas commencer à imaginer à quoi pourrait bien ressembler cette nature, parce que des conceptions, j'en ai déjà des tas. Je sais seulement qu'elle existe, c'est une intuition qu'elle existe, sinon je ne serais même pas là pour m'interroger. En tout cas, c'est une nature qui nous unit tous. love_3
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
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davi
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Robi a écrit :
davi a écrit :
robi a écrit :L'ego n'existe (en dépendance) que dans le samsara. Dès que celui cesse (fin des renaissances), l'ego cesse.
Ah, moi j'aurais dit l'inverse ; le samsara cesse quand l'illusion de l'ego cesse.
C'est concomitant, ego et samsara étant intimement liés. C'est du détail, mon propos étant de marquer que l'ego n'est pas éternel (il est par définition composé et impermanent).
Je pense surtout que l'ego ou soi n'existe pas. Le Bouddha a enseigné le non-soi.
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
Robi

davi a écrit :Je pense surtout que l'ego ou soi n'existe pas. Le Bouddha a enseigné le non-soi.
Si, l'ego existe mais en dépendance, c'est un composé impermanent. Mais véritablement il n'existe pas, c'est-à-dire qu'il n'existe pas par lui-même. C'est cela le non-soi, rien n'existe en soi par soi-même. Tout cela je le sais en long et en large mon gars.
Si il n'existait pas ce serait du nihilisme!
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davi
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Robi a écrit :
davi a écrit :Je pense surtout que l'ego ou soi n'existe pas. Le Bouddha a enseigné le non-soi.
Si, l'ego existe mais en dépendance, c'est un composé impermanent. Mais véritablement il n'existe pas, c'est-à-dire qu'il n'existe pas par lui-même. C'est cela le non-soi, rien n'existe en soi par soi-même. Tout cela je le sais en long et en large mon gars.
Si il n'existait pas ce serait du nihilisme!
Attention de ne pas être trop sûr de soi ... :D

En dépendance de quoi fais-tu exister le soi ? Dire qu'une chose existe en dépendance ne suffit pas déraciner le soi, parce qu'il faut aussi savoir en dépendance de quoi ladite chose est dite exister. Sinon on est dans ton discours : "Oui les choses existent en dépendance mais elles existent." Je maintiens que le soi ou ego n'existe pas du tout, parce qu'une existence conventionnelle ou relative n'a rien à faire dans l'ultime. Quand on est dans l'ultime, le conventionnel disparaît. Si ce n'était pas le cas, alors les arhats continueraient à vivre dans le conventionnel, c'est-à-dire dans les imputations conceptuelles. Je doute que les arhats continuent à vivre dans la sphère conceptuelle.
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