
Savons-nous vraiment ce que nous faisons ?
Est-ce que, dans un de ses moments de lucidité, on a demandé son avis à cette dame ?Alors mon père glissa a mots couverts au médecin responsable que si il "forçait" un peu la dose de morphine pour abréger le calvaire, il n'y aurait aucun problème pour nous.
Je veux dire, est-ce que quelqu'un lui en a parlé ?

Je ne sais pas mais connaissant mon père, il n'a surement pas agît à la légère. C'est tout. Je suppose que ma grand-mère ne devait pas respirer la joie de vivre. Quand on est cloué sur un lit d’hôpital sous morphine sans espoir, que l'on sait que l'on est condamné, d'après toi on veut que cela dure ou que cela s'arrête ?ted a écrit : ↑06 juin 2017, 13:33Est-ce que, dans un de ses moments de lucidité, on a demandé son avis à cette dame ?Alors mon père glissa a mots couverts au médecin responsable que si il "forçait" un peu la dose de morphine pour abréger le calvaire, il n'y aurait aucun problème pour nous.
Je veux dire, est-ce que quelqu'un lui en a parlé ?![]()
Des années plus tard, ma grand-mère paternelle qui les dernière années de sa vie était grabataire, la plus part du temps dans un lit médicalisé installé dans le salon de sa maison vu qu'elle ne pouvait plus monter les marches à l'étage pour rejoindre sa chambre. La dernières fois que j'ai vu ma grand mère, 94 ans, un soir je lui ai dis bonne nuit et avant que je parte rejoindre ma propre chambre, elle m'a dit clairement qu'elle voulait vraiment ne plus se réveiller. Elle n'en pouvait plus. Elle est morte dans son sommeil quelques semaines plus tard. Et quand nous avons appris la nouvelle, nous étions tristes mais aussi tous soulagés, pour elle et pour nous. Je n'ai aucune honte à le dire. Le second témoignage peut éclairer le premier.
De toute façon c'était il y a longtemps, et personnellement je n'ai aucun doute sur le fait que ce qui fut fait le fut par humanité.
Si tu n'as jamais été dans ce contexte Ted tu ne peux comprendre.