Pensez-vous que Nangpa puisse être une tribune pour les souverainistes et les identitaires ?

Pensez-vous que Nangpa puisse être une tribune pour les souverainistes et les identitaires ?

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ShraWaKa
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Le Bouddha nous a toujours invité à pratiquer la compassion et le détachement égotique.

Entretenir des vues identitaires traduit une profonde incompréhension de ses enseignements.

N'est pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir.

N'est pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre.

Aveuglé par ses émotions destructrices, l'ignorant dans le monde ne voit pas qu'il crée sa propre souffrance.

Illusionné par l'ego, il est incapable d’élever sa compréhension au-delà de cette existence.

C'est toute l'ironie du sort...
flower_mid
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jules
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Tiens, une petite vidéo que vous avez peut-être vu circuler...

ted

davi a écrit :
28 novembre 2017, 20:44
Bien sûr c'est une question difficile, mais seulement en apparence; tout dépend ce que l'on désire privilégier : les intérêts mondains ou le but ultime qu'est l'éveil. Si ce sont les intérêts mondains qu'on privilégie la question de l'identité peut être légitime, sinon c'est vraiment du temps perdu, sans parler du risque de se détourner complètement du dharma et de retomber dans le cycle des renaissances samsariques pour des temps immémoriaux. Le vrai problème est intérieur non extérieur.
C'est bien vu.

C'est bien ça la véritable question.
Quel est notre degré de conviction dans la pratique bouddhiste ?
Nous ne sommes peut-être pas prêts à répondre à cette question pour certains d'entre nous.

Le bouddhisme est-il seulement un apaisement pour nous ?
Une méthode pour mieux vivre, pour adoucir nos souffrances ?
Voire même une simple caution morale pour nous donner une bonne image de nous mêmes ?

Quand la fièvre identitaire frappera à notre porte, à qui ira notre fidélité ?
Quand la fièvre sexuelle s'insinue en nous, sommes nous capables de la réguler ?
Quand la passion militante nous emporte, savons nous apaiser ses excès ?


C'est tout notre engagement dans la pratique qui est questionné ici.

Est-ce que nous voulons vraiment l'éveil ? :shock:
Ou sommes nous des touristes spirituels, donneurs de leçons aux pratiquants sincères ?
Sommes-nous, intérieurement, en accord avec le Dharma ?
ted

Je ne suis pas sur qu'il y ait un choix à faire.
Est-ce qu'on ne peut pas continuer à défendre notre famille, nos amis, notre pays, tout en utilisant la sagesse de la pratique pour éclairer nos choix ?

Le renoncement n'est-il pas un état d'esprit intérieur plutôt qu'une démonstration de non-attachement extérieur ?
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davi
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Par choix il faut comprendre faire le choix du samsara ou faire le choix de l'éveil. Faire le choix du samsara c'est créer les causes de son apparition; faire le choix de l'éveil c'est cesser de créer les causes du samsara, c'est ainsi que la réalité se dévoile car elle est notre véritable nature, libérée de toutes les élucubrations mentales.

Pour ma part la question de la sincérité est primordiale. On peut toujours tromper les autres sur ses véritables intentions ou sur ses réalisations, on peut même se tromper soi-même, mais quand arrivera le moment de la mort, et ce moment arrivera (alors que le lendemain de cette vie est parfaitement incertain), il nous sera impossible de la tromper. Nous serons nus comme un ver, et nous irons là où nous devons aller.
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
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Zopa2
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davi a écrit :
29 novembre 2017, 17:52
Par choix il faut comprendre faire le choix du samsara ou faire le choix de l'éveil. Faire le choix du samsara c'est créer les causes de son apparition; faire le choix de l'éveil c'est cesser de créer les causes du samsara, c'est ainsi que la réalité se dévoile car elle est notre véritable nature, libérée de toutes les élucubrations mentales.

Pour ma part la question de la sincérité est primordiale. On peut toujours tromper les autres sur ses véritables intentions ou sur ses réalisations, on peut même se tromper soi-même, mais quand arrivera le moment de la mort, et ce moment arrivera (alors que le lendemain de cette vie est parfaitement incertain), il nous sera impossible de la tromper. Nous serons nus comme un ver, et nous irons là où nous devons aller.

" La mort est ce qui identifie l'homme à l'animal et ce qui l' en différencie. Comme tout être vivant, l'homme subit la mort.
A la différence de tout être vivant, il nie la mort dans ses croyances en un au-delà "

" Les deux grandes croyances ( mort-renaissance par transmigration et mort-survie du double), ethnologiquement universelles, et de plus décelées, sans aucun contact préalable avec les ethnologues, par les psychanalystes, ou les psychologues de l'enfant, se trouvent en général mêlées l'une à l'autre..."

Edgar Morin ( L'homme et la mort )



Et s'il n'y avait nulle part où aller ?
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Zopa2
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davi a écrit :
29 novembre 2017, 17:52
... mais quand arrivera le moment de la mort, et ce moment arrivera (alors que le lendemain de cette vie est parfaitement incertain)...
" L'expérience de quelqu'un qui connait la date de sa mort, comme le condamné à mort, est impensable pour un homme normal parce qu'elle est celle d'une vie dans laquelle l'heure de la mort est certaine au lieu d'être incertaine. Non seulement le fait de mourir est certain, comme il l'est pour tout le monde, mais la date est connue, et cela ne l'est pour personne. Quand ces deux choses sont certaines, alors la vie est invivable. L'homme n'est pas fait pour connaître cette date, il est fait pour l'entrouverture. Sa vie est fermée par la mort mais elle est toujours entrebâillée par l'espérance, ce qui fait qu'il n'est jamais nécessaire de mourir. C'est cette espérance qui est refusée au condamné à mort. Cela est contre nature, inhumain. C'est un temps monstrueux. Plus que trois heures. Plus que deux heures. Plus qu'une heure...plus que trente minutes... Plus que vingt-neuf minutes..."
Vladimir Jankélévitch (in Penser la mort ? )


La lecture de ce petit texte me fait penser que finalement, c'est peut être une bonne chose que le moment de la mort soit incertain. Mais pardon, c'est un HS.
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tirru...
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Zopa2 a écrit :
29 novembre 2017, 19:25
Et s'il n'y avait nulle part où aller ?
Le doute est permis et les certitudes dangereuses. On pourrait régler tant de problèmes et de tragédies liés aux doctrines éternalistes par cette simple question !
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davi
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Zopa2 a écrit :
29 novembre 2017, 19:25
" La mort est ce qui identifie l'homme à l'animal et ce qui l' en différencie. Comme tout être vivant, l'homme subit la mort.
A la différence de tout être vivant, il nie la mort dans ses croyances en un au-delà "

" Les deux grandes croyances ( mort-renaissance par transmigration et mort-survie du double), ethnologiquement universelles, et de plus décelées, sans aucun contact préalable avec les ethnologues, par les psychanalystes, ou les psychologues de l'enfant, se trouvent en général mêlées l'une à l'autre..."

Edgar Morin ( L'homme et la mort )
Si l'homme nie la mort, il ne faut pas penser que c'est nécessairement par espérance. Ce peut être par intuition par exemple, par une sorte d'intelligence non rationnelle.
Et s'il n'y avait nulle part où aller ?
C'est-à-dire ? Si tu parles d'un néant, ce néant n'existe pas. Et si tu penses que tu es vivant, tu te trompes aussi.

Pour rebondir sur les propos de Vladimir Jankélévitch, connaître l'heure de sa mort est invivable, mais pour celui qui ne s'y est pas préparé. Socrate n'avait pas l'air spécialement perturbé.
« Nous devons un coq à Esculape, payez cette dette... » [Phédon]
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
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Zopa2
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tirru... a écrit :
29 novembre 2017, 21:22
Zopa2 a écrit :
29 novembre 2017, 19:25
Et s'il n'y avait nulle part où aller ?
Le doute est permis et les certitudes dangereuses. On pourrait régler tant de problèmes et de tragédies liés aux doctrines éternalistes par cette simple question !
Comment cela ?
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