davi a écrit : ↑28 novembre 2017, 20:44
Bien sûr c'est une question difficile, mais seulement en apparence; tout dépend ce que l'on désire privilégier : les intérêts mondains ou le but ultime qu'est l'éveil. Si ce sont les intérêts mondains qu'on privilégie la question de l'identité peut être légitime, sinon c'est vraiment du temps perdu, sans parler du risque de se détourner complètement du dharma et de retomber dans le cycle des renaissances samsariques pour des temps immémoriaux. Le vrai problème est intérieur non extérieur.
C'est bien vu.
C'est bien ça la véritable question.
Quel est notre degré de conviction dans la pratique bouddhiste ?
Nous ne sommes peut-être pas prêts à répondre à cette question pour certains d'entre nous.
Le bouddhisme est-il seulement un apaisement pour nous ?
Une méthode pour mieux vivre, pour adoucir nos souffrances ?
Voire même une simple caution morale pour nous donner une bonne image de nous mêmes ?
Quand la fièvre identitaire frappera à notre porte, à qui ira notre fidélité ?
Quand la fièvre sexuelle s'insinue en nous, sommes nous capables de la réguler ?
Quand la passion militante nous emporte, savons nous apaiser ses excès ?
C'est tout notre engagement dans la pratique qui est questionné ici.
Est-ce que nous voulons vraiment l'éveil ?
Ou sommes nous des touristes spirituels, donneurs de leçons aux pratiquants sincères ?
Sommes-nous, intérieurement, en accord avec le Dharma ?